Dollhouse

Dollhouse est une série américaine de Science Fiction réalisée par Joss Whedon (Buffy contre les vampires, Firefly, Dr Horrible’s Sing-along Blog). Comme j’ai toujours eu un faible pour les œuvres de Joss Whedon, c’est avec un plaisir mêlé d’appréhension que j’ai regardé cette nouvelle réalisation, et je n’ai pas été déçu !


La série tourne autour d’une puissante société, la Rossum Corporation, ayant créé un certain nombre d’établissements souterrains (connus sous le doux nom de « Dollhouses ») dans le Monde entier. Y sont programmés des individus nommés « Actifs », ou « dolls » , avec des greffes de personnalités et de souvenirs temporaires, dans le but de les louer à de riches clients.

Leurs contrats peuvent aller du proxénétisme à la négociation lors d’enlèvements, en passant par des crimes hautement dangereux ou des organismes de bienfaisance. Les actifs sont toujours parfait pour leur mission, étant dotés d’une personnalité et d’une mémoire taillées sur mesure pour la mission qui les attend.

Chaque actif voit ses souvenirs effacés entre chaque mission pour atteindre un état de personnalité vide, sans volonté, facilitant la greffe de leur prochaine personnalité d’emprunt. Les Dolls sont des volontaires à la base, ayant cédé cinq années de leur vie aux Dollhouses, contre de fortes sommes d’argent, et la résolution de problèmes personnels apparemment insurmontables lors de leur engagement.

Echo dans la Dollhouse

L’histoire suit une jeune femme, nommée Caroline, transformée en la doll Echo par le Dollhouse de Los Angeles. Echo est différente des autres actifs en cela qu’entre chaque mission, elle conserve quelques souvenirs de ses  personnalités d’emprunt malgré les « effacements » successifs qu’elle subit, ce qui lui permet de se doter graduellement d’une conscience de soit.

Echo "effacée"

En filigrane des missions d’echo, on assiste à l’enquête de l’agent ballard du FBI sur les Dollhouses. Ballard aura beau être tourné en dérision par ses collègues qui taxent les Dollhouses de légende urbaine, il mènera sa quête sans faiblir, poussé par son obsession pour Caroline, l’ancienne Echo.

 

Ballard, Victor, Echo, Sierra, Brink, Dewitt, Boyd

c'est une chose qui m’a d'ailleurs beaucoup plu dans cette série : l'alternance entre les deux intrigues, en plus du changement radical de personnalité du personnage principal rend chaque épisode fondamentalement différent du précédent.  Joss Whedon réussit à conserver la même structure, mais à changer totalement le fond, ce qui permet de ne jamais s’ennuyer devant un épisode. On peut d'ailleurs admirer la performance d'Eliza Dushku, changer de personnalité à chaque épisode rend plus difficile de s'incarner dans son personnage, et pourtant sa prestation est très réussie !

La série ne dure que deux saisons, soit  27 épisodes, dont deux épisodes hors série, et je vous conseille vivement d'y jeter un oeil (voir les deux !) si vous le pouvez !

Miaow !

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4 Commentaires

  • Ça m'a l'air bien sympa, j'attends de voir avant de me prononcer, mais ça promet

  • Vivement que ça sorte sur ARTE !

  • C'est maintenant dans ma liste des séries que je dois regarder, ce qui est un exploit étant donné que cette liste ne comprend que deux ou trois éléments wink

  • Grâce à la complicité d'un collègue qui m'a refilé les deux saisons, j'ai enfin pu regarder cette série, et grand bien m'en a fait. Je suis d'ordinaire plutôt difficile quand à l'appréciation d'une série car je sais que cela prend beaucoup de temps de regarder toute une saison (à fortiori plusieurs). Du coup je suis prudent quand il s'agit pour moi de savoir si j'aimerais regarder une série, et encore plus prudent quand il s'agit de déterminer si je voudrais voir la suite après avoir vu le premier épisode.

    Et en ce qui concerne Dollhouse, j'ai tout de suite accroché. Parce que les protagonistes sont classes, parce que l'intrigue est prenante, parce que le jeu d'acteur de tout le monde est impeccable et surtout parce que jamais la série n'est manichéenne.

    Je m'explique.

    Régulièrement dans une série, on nous montre "les gentils" auxquels on est censé s'identifier qui sont souvent les héros, qu'ils soient bons ou mauvais d'ailleurs, mais qui représentent des valeurs positives : force, honneur, courage, etc... Et on nous montre "les méchants", qui représentent des valeurs négatives comme la cupidité, l'égoïsme, voire la folie. Les gentils se retrouvent toujours à affronter les méchants, et si la confrontation tourne d'abord à l'avantage des méchants qui ont souvent plus de moyens à leur disposition, qu'ils soient matériels (mieux équipés) ou moraux (pas de scrupules à tirer pour tuer), elle finit toujours par être remportée par les gentils qui redoubleront de vertu pour faire pencher la balance en leur faveur.

    Ici, les repères manichéens n'existent pas, on s'identifie autant aux dirigeants de la Dollhouse malgré l'inhumanité de leur business qu'ils exercent toutefois avec une sorte de code moral qu'à l'agent du FBI, Paul Ballard, qui tente de trouver et de mettre à bas les Dollhouse pour des raisons qui ne sont pas toutes claires. Et l'une des forces de cette série est de faire finalement redouter la confrontation entre ces deux camps auquel on souhaite paradoxalement tous les deux le succès, mais cela passe forcément par la défaite de l'autre camp, ce qu'on ne souhaite pas ni pour l'un ni pour l'autre.

    Enfin, l'héroïne principale à laquelle on devrait s'identifier selon les schémas scénaristiques habituels a troqué 5 ans de sa vie pour échapper à un passé tumultueux et change de vie à chaque épisode, ce qui limite forcément l'identification au personnage dont les contours sont forcément flous. Et lorsqu'en tant qu'Active elle se met à avoir des réminiscences de ses engagements passés, on se met autant à souhaiter qu'elle devienne consciente de son sort qu'à redouter qu'elle ne mette en péril la Dollhouse.

    Et puis, au-delà de ce merveilleux flou artistique qui relègue la plupart des séries policières ou d'action à la préhistoire, 24 Heures Chrono en tête, le reste du monde apparaît également nuancé. Les millionnaires qui peuvent se payer les services de la Dollhouse ne demandent pas systématiquement des esclaves sexuels, mais au contraire recherchent souvent une certaine pureté de relation que leur argent empêche ceux et celles qu'ils rencontrent d'avoir.

    Les thèmes abordés sont également assez peu ordinaires, l'âme, la personnalité, les souvenirs, l'éthique de la science, la nature de l'amour, tout cela habilement distillé au fil de la série. A ce propos, je vous conseille si vous vous lancez dans le visionnage de cette série de regarder l'épisode 13, l'épisode conclusion de la première saison s'il ne devait pas en avoir une deuxième qui n'a de fait jamais été diffusé.

    Bref, vous l'aurez compris, après FlashForward et Rubicon, Dollhouse est mon nouveau coup de coeur en matière de série télévisée smile

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