Un cycle qui aura marqué beaucoup de lecteurs.
Synopsis
Fitz est le fils bâtard du prince Chevalerie, aîné des fils du vieux roi Subtil, souverain du royaume des Six-duchés. Le roi a deux autres fils : Vérité, noble d'âme mais aussi de coeur, et Royal, avide de pouvoir et de puissance.
Lorsque Fitz est ramené au château de CastelCerf, capitale du royaume, par l'écuyer de Chevalerie, le roi Subtil le prend alors sous sa protection dans le but d'en faire son assassin personnel. Il est alors confié à Umbre, un bâtard lui aussi, qui va lui apprendre toutes les arcanes du métier.
Mais voilà, tout n'est pas parfait pour Fitz. En effet, de nombreuses personnes ne cessent de lui rappeler que bâtard né, bâtard il restera. Ainsi, il doit faire face aux attaques détournées et incessantes de Royal, mais aussi subir les foudres de l'infâme Galen : son maître de magie. Menacé et encerclé par ses ennemis, Fitz va devoir pourtant se montrer courageux et fort car il va devoir déjouer les complots de Royal visant le trône de plus en plus faible de son père mais aussi repousser la menace des pirates-rouges et leur étrange pouvoir qui tentent d'envahir le royaume.
Les personnages
Fitz : Bâtard de Chevalerie.
Subtil : roi des Six-Duchés. Ses fils son Chevalerie, Vérité (de sa première femme) et Royal (de sa seconde femme).
Burrich : Homme-lige de Chevalerie, le père adoptif de Fitz.
Le fou du roi : parle en énigmes, semble savoir beaucoup de choses...
Kettricken : Oblat du royaume des montagne.
Mon avis
Le cycle de "L'assassin royal" est avant tout un formidable roman sur l'enfance. Dès les premiers chapitres, une étrange sérénité se dégage des pages qui narrent sans se presser les premières années de ce petit garçon, bâtard d'un prince de sang : la vie quotidienne du château, les tâches à accomplir, les émotions de Fitz, qui tente de vivre dans un univers où il n'a pas sa place, l'étonnant apprentissage du meurtre. Le cycle de "L'assassin royal", contrairement à ce que son titre suggère, est avant tout un fabuleux roman intimiste.
La richesse de l'écriture naît, non des péripéties imaginées par l'auteur, mais de ce souci intransigeant du détail qui va progressivement donner corps à tout un univers. Machinations, intrigues, pièges et combats sont narrés avec beaucoup d'intelligence et l'on se surprend à trouver passionnant l'itinéraire de ce jeune garçon qui, par sa loyauté et son intelligence, va renverser l'échiquier du pouvoir.
En lisant cette série, la première chose qui me soit venue à l'esprit concerne le style de l'auteur. En effet, Robin Hobb a une écriture vraiment particulière que je n'avais jamais rencontrée dans des livres de Fantasy jusqu'à maintenant. Ici, point de super héros comme on en rencontre dans les livres de Tolkien et Eddings mais juste des intrigues de cour comme on en verrait dans Les rois maudits. Cependant, ne l'oublions pas nous sommes bien dans un monde de Fantasy et la magie, le fantastique et les prouesses guerrières sont loin d'être absentes de la trame de l'histoire. Au final, Hobb arrive à faire de L'assassin royal une oeuvre cohérente dans un univers très riche.
Deuxième atout de L'assassin royal : le charisme des personnages. On peut voir dès le début du roman que l'auteur a beaucoup travaillé dessus pour en faire le point central de l'histoire. Ainsi, l'auteur n'est en fait que la locutrice dans l'histoire et c'est Fitz, le héros, qui est le narrateur. Ce point de vue interne utilisé par l'auteur a pour effet de donner plus de consistance à l'oeuvre. De plus, cela permet de s'attacher plus facilement aux personnages et en particulier à Fitz. Par moment, on peut avoir l'impression que celui-ci se trouve en face de nous et est en train de nous raconter son histoire, sa vie. Donc, on devient plus sensible à ses aventures et péripéties. On se prend à vouloir vivre avec lui.
Enfin, outre le style si majestueux et unique de cette auteur, il ne faut pas oublier de revenir sur le fond de cette oeuvre si particulière. L'intrigue est vraiment bien ficelée et on ne sait vraiment pas ce qui va se passer dans les chapitres qui suivent tout au long de la lecture. De plus, la magie est vraiment bien abordée et se montre unique elle aussi. Ici, point de boule de feu ou de tremblement de terre, tout est beaucoup plus subtil, plus sournois, plus secret. Au final, on a l'impression d'être un habitant du Royaume des Six-Duchés : ignorant de cet art que l'on sait pourtant puissant. Quant à l'idée du vif utilisée par Robin Hobb, je la trouve magnifique, un model du genre. Le vif est la faculté qu'ont les humains de parler avec les animaux, en quelque sorte de devenir un animal (ce qui est aussi un désavantage vu que ceux dotés du vif sont tués dans le royaume). Ainsi, cela permet de donner une autre vision à certaines situations, de les voir sous un autre angle et cela grâce à la relation très bien construite de Fitz et de son compagnon Oeil-de-nuit.
Critique d'un lecteur
"L'Apprenti Assassin" est le premier tome de la série "l'Assassin royal". Robin hobb nous plonge dans une fantasy assez sombre, parsemée d'intrigues politiques et diplomatiques.
A Castlecerf, capitale du royaume des Six Duchés, arrive un jour un vieillard accompagné d'un enfant. Il prétend qu'il s'agirait du bâtard de Chevalerie, le prince héritier, et le plante dans les mains du garde de service.
Cela provoque évidemment une certaine agitation à la cour. Subtil, le roi, prend finalement la décision de le prendre sous son aile, afin de s'assurer la fidélité de celui qu'on appellera désormais Fitz et qui pourrait représenter une menace sur son pouvoir.
Voilà donc Fitz initié à toutes les disciplines possibles, depuis la lecture jusqu'à l'entretien des écuries. Mais c'est finalement en sa qualité d'apprenti assassin qu'il excelle.
Les intrigues abondent réellement dans ce monde médiéval-fantastique et le suspens est bien souvent au rendez-vous.
Je ne saurais trop conseiller ce livre aux amateurs de fantasy, car si les suites sont aussi bonnes (sortie du tome 2 en poche en octobre 2001), il se pourrait que "l'Assassin Royal" devienne une référence absolue.
A notter qu'il y a en tout et pour tout 13 tomes, un premier bloc de six tomes sur "l'enfance de Fritz" et une suite qulques années après. Le début est long, mais sur les (nombreuses) personnes que je connais qui ont lu ce livre, aucune n'a décroché... toutes ont adoré.
J'aime beaucoup Robin Hobb!!
Et d'ailleurs, je commençais à beaucoup apprécier le premier tome de "l'assassin royal" avant que ma soeur ne se barre à Milan avec...
En tout cas, ta critique est plus qu'intéressante ! (ce qui est assez rare de nos jours, avec de tels auteurs...)
Mais, dis-moi, tu faisais référence à la saga des Rois Maudits de Druon (remarquable, d'ailleurs), mais si tu aime les intrigues dans le genre, j'ai ce qu'il te faut : "Le Trône de Fer" de George R.R. Martin. Une pure merveille!!! J'ai rarement lu mieux en Fantasy. une saga de terminée, et en 9 tomes. Le premier de la seocnde saga est sorti en août dernier aux USA...
Va encore falloir patienter... ;(
Tiens, je vais préparer une ptite critique et la poster dans les jours prochains...
Oui j'avais déjà commencé "Le trône de Fer" mais avec la sortie du septième et du huitième tome de l'assassin royal j'avais arrêté et maintenant tous les livres à lire pour le lycée (j'en ai lu 9 en deux mois pour m'avancer) plus les livres de mon anniversaire : "le père goriot", "appointement with death" (in english, of course), "messieurs les enfants", "recueil de poème et de passage de texte de Victor Hugo", "L'adolescent" de Dostoïevski, l'intégrale de Colette, "The Old Man and the Sea" (English), bientôt "Les misérables" en version complète...je n'ai pas trop le temps...
eh ben!
C'est drôlement bien!
Tu es au lycée? Tu as quel âge, exactement?
Si je compte bien, ça lui fait 14 bougies, à ce grand garçon ! Donc, à moins qu'il ait sauté un classe, il doit encore être en 3ème, à moins aussi qu'il n'ait pas redoublé.
Je suis en seconde : j'ai passé une classe. C'est pour ça que je me retrouve dans la classe de Licorne cette année.
Ah? C'est vrai?
C'est lui qui t'as conseillé de venir ou...?
Ben dis donc, en tout cas, c'est rare de voir un petit génie (surtout littéraire, ça fait plaisir! Sortant moi-même de L ... )
Serais-tu surdoué? Vu ta manière d'écrire et ce que tu me dis, j'ai comme l'impression qu'il y ait de très fortes chances pour que ce soit le cas...
Tiens, Ertaï...?!
Je ne puis dire si je suis surdoué il faut plutôt demander aux autres (surtout à Licorne qui me connaît réellement et qui, par ailleurs, m'a conseillé de venir) . Sinon je m'oriente vers S mais c'est vrai que j'aime bien le français.
alala... La voie scientifique... Tiens, ça me rappelle une anecdote...
L'année dernière, alors que j'étais encore en Term (L, bien sûr), mon [ex] proviseur a annoncé à une autre classe de term (S, évidemment) : "Vous, vous êtes l'élite de la nation".
Je trouve pas ça hyper psycho-pédagogique, et d'une, mais surtout, je crois que vu en France le nombre de lycéens adeptes des sciences face au ridicule nombre de (pseudos, pour la plupart) littéraires, on commence vraiment à le savoir.
Or, petit truc, en particulier pour ceux qui s'adonneront à une prépa scientifique après le secondaire, c'est bien dommage parce qu'il n'y a plus de place chez les ingénieurs (*rire sardonique*).
J'espère en tout cas que tu ne compte pas finir ingénieur...
Malheureusement je compte devenir ingénieur. Mais ce sujet dérive sur un autre thème que l'Assassin Royal.
J'ai commencé à lire l'assassin royal. En fait, il serait plus juste de dire que j'ai littérallement dévoré la lecture des trois premiers romans de Robin Hobb . J'ai provisoirement stoppé ma besogne le temps de me procurer les ouvrages suivants.
Mon avis : C'est une histoire de fantasy mais c'est surtout une histoire très personnelle, inspirée des jeux de cours du moyen-age. Le premier livre est l'occasion de prendre ses repères sur Fitz, le narrateur de l'histoire, qui y raconte sa jeunesse dans une région que l'on découvre et que l'on apprend à apprécier. Ici, il n'est pas question d'une enfance tranquille, absolument tout est reflechi, calibré, car de la Cour qu'il ne connait pas, il a des ennemis, des personnes qui voient d'un mauvais oeil arriver un fils illégitime de roi-servant. Toutes les intrigues de cour permettent de découvrir des personnages hauts en couleur, certains vont l'aider, d'autres nourrir rancoeur et attendre le moment propice pour l'envoyer rejoindre ses ancètres.
L'intérêt de cette histoire est dans la narration qui nous immerge dans le personnage de FitzChevalerie, qui va évoluer dans une histoire pleine de tourments et de rebondissements, qui met toujours la psychologie des personnages en avant par rapport à l'action. L'histoire est servie par les complots de cour, que l'enfant aura à charge de dénouer sans faire de vagues, et sur fond de menace d'invasion pour les Six-Duchés par les Pirates venus de la mer. Enfin, le coté dépaysant est complété par la mise en avant de pouvoirs spéciaux que sont l'Art, qui apporte la faculté de communiquer par télépathie et d'influencer les actes et pensées des humains, et le Vif, très originale représentation d'un lien avec l'animal, qui apporte un éclairage nouveau et interessant sur les relations homme/animal.
D'accord avec Ivaldir...j'apporte une petite précision...il faut lire dans l'ordre :
1) La première trilogie "The Farseer trilogy" (tome 1 à 6 en français).
2) Les aventuriers de la mer ("The liveship traders"
3) La suite de l'assassin royal ("The Tawny man"
Un forum très complet sur Hobb :
Les rivages maudits
Simple curiosité la série des aventurier de la mer possède combien de volume car le tome 5 est sortis mais je ne sais pas comme je ne l'ai pas encore lu si la série s'arrête ou si on peut encore s'attendre a avoir encore plein de lecture .
Je ne connais pas le nombre de tomes...je crois qu'il y en a 5...
Mais pourquoi Pygmalion casse-t-il tout le découpage anglais ? C'était pas plus simple de faire des trilogies comme en anglais ? Ils pensent plus à l'argent qu'aux livres (ça, je suis quasiment sûr...ils ont dit dans une édition (recorrigée depuis) dans un résumé, que Oeil-de-Nuit était un chien, et que Fitz avait un fils...)?
Fitz considère Heur comme son fils, donc ce n'est pas entièrement faux.
Non, pas dans ce sens, dans la première édition...le résumé parlait (heureusement que c'était pas encore très connu, il y aurait eu des assassinats sinon)...
Spoiler (Sélectionnez le texte dans le cadre pointillé pour le faire apparaître)
...du fils de Fitz et Molly >
Hé bien moi je ne suis pas aussi transi de bonheur devant ce cycle. J'ai dévoré également les livres que j'avais sous la mains (au nbre de trois, à partir de l'enfance de fitz jusqu'à la mort de subtil) mais il semble que le découpage ne corresponde pas à celui que tu annonce, andaheru. Enfin bref, j'ai déjà lu des livres qui ressemblent beaucoup à celui-ci, il s'agit du cycle de Pern de anne Mccaffret. On retrouve dans les deux une foule de détails annodins qui pourtant nous accrochent à les lire on ne sait pourquoi, une description très précise des liens et relations entres les personnages, de leurs états d'âmes, doutes et passions. On y retrouve également une trame générale de désastre imminent et qui sent l'inéluctabilité (les pirates et leur forgisation / la chute des fils) tout en passant l'essentiel du roman sur des luttes à mort entre le ou les héros et des personnages pétrit de haine envers eux. Les héros sont particulièrement malmenés et passent une bonne partie de leur temps à panser leurs plaies (physiques ou autres) en convalescence... Il y a évidemment les histoires d'amour impossible et de flirt d'ado (finement décrits). Je trouve donc que l'ensemble a beaucoup de point commun, et malheureusement à mon avis, qu'ils ont également leurs défauts en commun :
- certains détails sont faux. C'est dommage parce que dès qu'on en trouve un, on en vient à se demander si les autres paraissent vrai uniquement par leur description ou s'ils sont faux eux-aussi (c'est moins visible dans le cycle de pern vu qu'il y a plus de différence entre le moyen-âge terrestre et pern qu'entre le moyen-âge et la vie des six-duchés, qui semble vouloir être très proche).
- c'est très long... ce qui peut être un avantage lorsqu'on se prend à savourer les moments les plus anodins de la vie des personnages, et un désavantage lorsque le moment anondin nous paraît vraiment trop insignifiant par rapport à l'intrigue générale qui, elle, se développe avec une lenteur désespérante. Après plus de 900 pages de lecture, on a toujours pas avancé sur le problème des pirates... et il faut 500 pages pour narrer un coup d'état minable alors qu'un autre auteur aurait pu le faire en cinq fois moins.
- les ennemis haineux insignifiants sur le plan de la trame générale, mais omnipotents sur le héro. Je trouve ça très énervant à la longue, c'est d'ailleurs ce qui fait que j'apprécie moins Mccaffret maintenant parce qu'on retrouve ça dans toutes ses histoires, et je pense que ce sera également le cas chez robin hobb si j'en juge par rapport à ce que j'ai lu pour le moment. Il y a bien quelques tentatives de montrer ces personnages haineux sous un autre angle en tentant d'expliquer leurs motivations de leur point de vue, mais ça ne suffit pas à compenser le temps très long pendant lequel on doit supporter leur présence. C'est d'autant plus énervant (pour moi) qu'il est facile de prévoir que de toute façon ces personnages seront soufflés comme des fétus de paille par le développement du coeur de l'intrigue.
Dans un roman comme dune c'est intéressant de se pencher sur les intrigues du point de vue des harkonnens, même si on sait qu'elle ne sont rien à côté du reste, mais ça reste intéressant parce qu'on n'a pas un roman entier sur ces intrigues, on a un chapitre de temps en temps, qui du coup est très précis et très concis (bon, ok, il n'y a strictement aucun point commun entre dune et l'assasin royal, ce n'était qu'un exemple).
C'est étrange également de voir combien l'auteur peut être réaliste sur les émotions courantes de la vie du héros, et nous imposer en même temps des haines si farouches que, pour ma part, je n'ai jamais rencontré dans la réalité. Certes, je ne suis pas le batard d'une cour royale, mais tout de même. Il n'y a pas non plus que les gens de la cour qui vouent un haine farouche à fitz.
J'ai rencontré des amitiés, des amours naissants, séparation douloureuses, des luttes parentales, des devoirs qui prennent la place des souhaits, des affrontements et rivalités... mais des luttes à mort entre garçons d'écurie, ou entre 1er et deuxième d'une classe, jamais. ce qui fait que je trouve la juxtaposition des deux très étrange.
Je dirais pour résumer :
Spoiler (Sélectionnez le texte dans le cadre pointillé pour le faire apparaître)
Un peu ça va, mais 400 pages de Royal, si j'étais Fitz je l'aurais tué depuis longtemps avec un poison qui simule une maladie. Il est assassin que diable ! De même, une fois qu'on a lu deux ou trois fois le récit de la tristesse du héros lorsqu'il pénétre avec difficulté dans la chambre de subtil et qu'il constate sa déchéance, c'est bon, on a compris. Pourquoi reproduire la même scène une bonne dizaine de fois ? De même, s'il n'est pas toujours possible de prévoir ou l'auteur veut en venir, c'est quand même facile (je trouve) de prévoir souvent le dénouement des péripéties, une bonne dizaine de pages avant leur dénouement réel.
Le découpage que j'ai donné est le découpage Anglais, je crois. Et en ce qui concerne le découpage des livres, je les tiens du traducteur .
Sinon, tu parles de la récurrence de certaines scènes, par exemple celles de la chambre du Roi. Je pense qu'il s'agit également d'un lieu autour duquel peuvent se passer de nombreux événements ; ainsi, le rencontre avec le fou, l'évolution des plans de Royal...sont des scènes qui se déroulent près du Roi.
Dans le même type de scène, il y a les scènes de repas..."on a l'impression qu'ils ne font que manger, dans ce livre...", dixit un lecteur. C'est vrai. Mais je pense que cela montre que le livre et la vie de Fitz s'articulent autour de lieux connus et souvent rencontrés.
Une des raisons pour laquelle j'aime ces livres est le traitement des personnages. Et ceux de Hobb (même les méchants, notamment dans les Aventuriers de la Mer) sont très bien intégrés. Contrairement à certains écrivains, tels Gemell ou Barclay, l'auteur n'axe pas forcément son récit autour des combats. Cela revient à peu de choses près à un débat (qui était sur 5è Saison, je crois) : "Les personnages participent à une action ou une action arrivent aux personnages ?". Je pense que pour beaucoup d'auteurs de fantasy contemporaine (je parle surtout ici des auteurs Anglo-Saxons), la quête prime. Dans l'Assassin Royal, et en général dans les actions qui prennent place dans Le Royaume des Anciens, les personnages sont au coeur du roman, et ce sont eux et leurs décisions qui engendrent l'action.
Royal...tu l'accuses de suivre le schéma d'un méchant "de base", voire d'être inutile :
Royal n'est pas insignifiant sur le plan de la trame générale. Il est mis en évidence par rapport à son rapport avec Fitz, mais il est bien présent sur le "fil conducteur" du roman.
Pour les incohérences et "haines farouches"...j'aimerais savoir précisément de quoi tu parles avant de répondre, avec, si possible, des exemples ; et les incohérences ne sont justement pas celles qui participent à un univers dénotant quelque peu du Moyen-Age (je dis ça sans avoir connaissance de ce dont tu parles).
Dernier point : la traduction. L'auteur maîtrise bien la langue, et cela se perçoit. Au contraire de traducteurs à la traduction /) "formatée", basique ou même parfois "mauvaise" (entre guillemets, car je dis ça en tant que lecteur, et non de traducteur), la langue est agréable à lire.
Après avoir posté mon avis j'ai parcouru un peu le site qui étais mis en lien et suis tombé sur des discutions intéressante avec notamment une personne qui n'a pas aimé comme moi et qui résumait bien mon avis (son pseudo est je crois "stephanof".
Je ne connais pas beaucoup d'auteur de fantasy j'en ai peur... j'ai lu tolkien, mccaffret, moorcock (et certainement d'autres moins prolifiques dont je ne me souviens plus). ceux là ont tout les trois un style très différent, mais celui de mccaffret est très semblable à celui de hobb ce qui fait que la première fois que j'en ai lu j'ai été scotché, mais petit à petit le charme disparaît. Si j'avais lu hobb en premier, peut-être aurais eu un avis strictement inverse (j'aurais lu tout hobb et pas accroché à mccaffret).
Le style centré sur les personnages, avec des perso humains, ne me semble donc pas étonnant, comme il peut le sembler à celui qui n'en a jamais lu. C'est surtout pour ça que je n'arroche pas.
Le reste n'est que broutilles. Je prenais l'exemple de royal car c'est le plus lourd, mais il y a le garçon d'écurie en "hob", sereine et les artiseurs de galen, galen, murfès (quoique, je ne suis pas sûr qu'il haisse fitz). Je trouve que cela fait trop de haine accumulée dans l'entourge d'une seule personne, même si à priori toutes sont explicables (galen et les artiseurs sont conditionnés, royal est jaloux/ambitieux, hob jaloux etc.). C'est l'accumulation qui me gène. Personnellement je n'ai pas dans mon entourage une seule personne qui me haîsse à ce point (enfin, je ne crois pas), et je n'ai pas l'impression que c'est vraiment différent pour les autres gens. Du coup, je trouve ça pas crédible et pas réaliste cette éccumulation dans le livre, même si le héros est mal-né.
Et dans cette liste, tous ces persos n'ont qu'un rôle anecdotique à part peut-être royal (mais là où je me suis arrété dans l'histoire, rien ne me laisse supposer qu'il est plus important qu'il en a l'air, et il n'a l'air que d'un enfant-gâté chiant méritant une bonne raclée).
Et je trouve qu'il n'y a pas d'excuse de ce côté en prétextant le réalisme et l'humanité des persos. S'ils étaient réellement si humains que cela, ce genre de haine-à-la-mort se règlerait bien vite dans le sang. Prenons un exemple : fitz ne tue pas et n'essaie pas de tuer royal alors qu'il sait que ce dernier est un danger pour la couronne et le royaume, dans tous les cas, alors qu'il lui est techniquement possible de tenter de faire passer une telle mort pour un sinistre complot. il pourrait même en profiter pour se barrer avec molly : il faudrait qu'il arrive dans le même évènement à tuer subtil, royal, umbre, le fou (quoique), murfès, et les artiseurs défaillants. Et faire passer ce carnage pour une complot foiré dans lequel les protagonistes se sont entretués. Comme c'est un humain, il aurait pu foirer un tel plan, c'est sûr, mais il aurait forcément du y penser. Je peux trouver ça crédible de sef aire une raison et supporter la haine d'une personne, mais supporter autant de haine de la part de toute une clique, et sans espoir que ça se finisse bien, je trouve ça abérrant. Fitz devrait songer à se flinguer, à flinguer ses tourmenteur, à faires les deux en même temps. Il devrait y penser. S'il ne le fait pas, pour moi ça sonne comme un aveux de l'auteur de faire durer le plaisir, ça sonne faux, et ça casse l'ambiance. Je trouverais génial que dans un telle histoire, fitz se lâche et tente un truc. Peu m'importe qu'il réussisse ou qu'il foire, je serais déjà surpris qu'il fasse quelque chose et en tant que lecteur, j'aime lire un truc surprenant dont je ne me doute pas de la fin dès la moitié du bouquin...
les détails faux ne sont pas des incohérences, c'est justes des trucs qui clochent avec la réalité (et non avec le fil de l'histoire). Le premier exemple qui me vient en tête : umbre apprend à fitz qu'on peut rendre malade ou tuer quelqu'un en lui faisant manger des épinards et de la rubarbe dans le même repas. En réalité, on obtient cet effet avec la rubarde seule, les épinard n'ont aucune synergie possible avec d'autres plantes (ils ne contiennent pas de principe actif).
autre exemple : les repas sont souvent décrits, et généralement ressemblent à l'idée qu'on se fait des repas du moyen-âge. mais justement, ce n'est qu'un idée, assez éloignée de la réalité. Si on ne mange que de la viande, du pain et du fromage, on a de sérieuses carences et on ne peut pas finir en bonne santé. et le régime alimentaire des gens du moyen-âge n'était pas aussi limité (heureusement pour eux, et pour nous)
Je ne peux pas te citer tous les éléments semblables qui à la lecture m'ont géné, mais ils sont suffisamment nombreux pour que je me souvienne d'en avoir trop à mon goût. C'est à ce sujet que je disais que c'est moins visible dans des univers plus éloignés de notre moyen-âge : dans tolkien presque tout est différent, on ne peut pas juger de la réalité d'une recette par exemple lorsqu'elle ne met en oeuvre que des plantes imaginaires. Idem dans mccaffret sur Pern, planète imaginaire, dont le fonctionnement est semblable de loin à la terre, mais très différent dans le détail.
Je n'aime pas au cours de la lecture tomber sur un truc que je sais faux : ça casse l'ambiance.
Sinon je n'ai rien à redire sur la qualité d'écriture et/ou de traduction : ça se lit très bien et c'est très agréable. On n'a pas besoin d'un temps d'adaptation comme pour tolkien par exemple.
Pour ma part j'ai beaucoup aimé cette série, mais je trouve que les six premiers tomes se suffisent à eux mêmes, et que la suite laisse à désirer.
J'ai trouvé que dans le même genre, Le Trône de fer a eu beaucoup moins de mal à se renouveler sur la durée !
J'ai lu les 6 premiers tomes d'une traite, je trouve la suite moins bien réussie, c'est vrai. Et comme Les aventuriers de la mer (du même auteur) je trouve que le style finit par s'essouffler au bout d'un moment. Surtout que le tome 7 est vraiment, mais vraiment très long. Il ne se passe rien pendant pratiquement tout le livre.
Le trône de fer, il faut que je me procure au moins le premier, avec la série qui est sortie (et que je n'ai pas encore vue). Là, comme je suis avec La Horde du contrevent, il faudra attendre.
Il me semble que je me suis arrêté vers la moitié du 11ème tome, il y a deux ans. Je les aimais bien ces livres, mais quand Fitz pernd soudainement trente ans d'un tome au suivant ça fait trop pour moi. J'ai continué un peu mais la décadence était assurée.
Sinon, comment les commentaires peuvent-ils dater de plus de 6 ans pour les plus anciens lorsque le topic est indiqué comme posté il y a un jour ? Lequel se trompe ?
C'est une erreur volontaire. Le post en lui même, ainsi que ses réponses, sont issus de l'ancien forum néanmoins comme il y a une volonté de lui donner une seconde vie, on a été obligé de tricher un peu sur sa date (sinon il réapparaîtrait au fond de la liste).
Sans doute faudrait-il préciser que la critique a été exhumée de l'ancien forum pour éviter les futures confusions.