Trois Fléaux.

Questions rhétoriques.


  1. "Je ne suis pas concerné par tout cela, pourquoi je devrais m'y intéresser ?"
  2. "Je ne suis pas intéressé par tout cela, pourquoi je devrais essayer d'agir ?"
  3. "Il m'est impossible d'agir sur tout cela, pourquoi je devrais être concerné ?"
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9 Commentaires

  • C'est suite aux élections ? sourire

  • C'est presque trop beau ces trois phrases qui forment une sorte de référence circulaire, mais la chaîne se brise entre "s'impliquer" et "il m'est impossible d'agir" qui, bien que proches, ne sont pas exactement comparables smile

  • J'ai beaucoup cherché la référence circulaire, mais j'ai pas réussit à reformuler "Je ne suis pas intéressé par tout cela, pourquoi je devrais essayer d'agir sur cela ?", sauf que "agir sur cela" est un peu trop restrictif à mon goût, puisque si on n'est pas intéressé sur cela, on n'a pas envie d'apprendre des choses sur cela, d'y passer du temps, de s'y investir, et donc on ne peut pas agir sur cela.

    En fait, je trouve que le verbe "agir" n'arrive pas à expliquer tous les requis (être curieux du sujet, apprendre sur le sujet, y passer du temps, s'y investir) qu'il faut pour "agir".

    Du coup, j'ai mis impliquer, vous avez un truc moins raté que "impliquer" ? confused

    (Dans le genre, qui puisse compléter aussi la troisième phrase perplexe )

  • Pourquoi veux-tu replacer "agir sur cela" ? je pense que écrire seulement "Je ne suis pas intéressé par tout cela, pourquoi devrais-je essayer d'agir ?" est suffisant.

  • J'ai d'abord trouvé ça joli. Puis j'ai trouvé ça très pessimiste. Je me suis rendu compte de ce qui pour moi clochait.

    L'absence de la phrase: "Il m'est impossible d'agir sur tout cela, pourquoi je devrais m'y intéresser ?". Pour celle phrase, je ne peux pas être d'accord (alors que pour les autres ça se discute), parce que c'est finalement le point de départ de tout le reste. S'informer et dans une autre mesure relayer les informations qui nous semble pertinente, c'est déjà faire quelque chose pour favoriser le passage à "l'agir".

  • Tiens c'est marrant, hier soir je me suis retrouvé devant un vieux film de SF, Outland, a me poser le même type de question. Le film reprend la trame scénaristique du film "Le train sifflera trois fois". En gros, un flic a le choix entre fermer les yeux sur une situation manifestement injuste mais dont tout le monde s'accommode ou agir selon ses principes et se retrouver seul en danger de mort.

    Il est à noter qu'en plus la situation ne le concerne pas directement. Il lui serait donc facile de laisser couler. Pire encore, il n'y a aucun moyen de savoir si agir va véritablement faire bouger les choses. Un vague espoir, deux-trois convictions et le voilà parti en croisade.

    Sans vous spoiler grand chose puisque vous aussi vous savez que les héros ne meurent jamais, il finit par réussir et le film se termine sur une note optimiste. Il retrouve sa femme et il est sous-entendu que la situation va effectivement se retrouver améliorée par son intervention. Dans la vie réelle, les victoires aussi franches sont rares. Je trouve ce comportement -risquer de mourir pour ses idées autrement que de mort lente- d'autant plus admirable. Enfin, admirable surtout si je partage ces idées. Même si je doute que ceux qui le font soient vraiment libres. Il s'agit plutôt d'un trait de caractère qu'on se coltine à mon avis.  

  • Ah oui, je suis aussi tombé sur ce film sur youtube pas plus tard que la semaine dernière !!!

    J'ai aussi eu cet impression de film avec un héro "à l’ancienne" avec un Sean Connery excellent mais incarnant un personnage plutôt naïf et jusqu'au boutiste. Dommage que la fin du film est complètement irréaliste par cet optimisme tout aussi naïf (sauf si il y a une "panne" des caissons d'hibernation durant le voyage de retour).

    A ce titre je préfère que la question soit en suspend comme dans Alien ou Planet Hurlant quand le perso principal est tiré d'affaire mais avec en même temps un avenir incertain (bien pratique pour faire des suites !).

  • Du coup j'ai regardé aussi ce film que je ne connaissais pas mais je ne l'ai pas trouvé terrible : les tueurs censés être des experts sont des glands, entre le débile qui tire dans la vitre et l'autre qui s'engage dans un couloir qui sens le guet-apens à plein nez... ou encore les deux lascars qui montent tranquillou leurs armes juste au pied d'une caméra perplexe

    Enfin bref pour revenir aux trois fléaux :
    - pourquoi s'y intéresser ? par curiosité
    - pourquoi essayer d'agir ? pour éviter l'ennui, cette occupation doit bien en valoir une autre
    - pourquoi être concerné ? il n'y a pas besoin d'être concerné pour essayer d'agir sur quelque chose. On peut le faire par défi, ou encore juste pour s'amuser. D'ailleurs à plus forte raison si on a l'impression qu'il est impossible d'agir dessus, mieux vaut ne pas se sentir trop concerné, ça évitera le désespoir.

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