Code Lyoko, un monde enfin sans danger ?
Jérémy Belpois un adolescent surdoué mais quelque peu esseulé fait un jour une découverte qui va changer radicalement sa vie. Dans une vielle usine abandonnée près de son collège il découvre un super-calculateur capable de générer un monde virtuel, Lyoko, dans lequel il découvre une jeune autochtone numérique : Aélita. Mais Aélita n'est pas seule, X.A.N.A. une sorte de virus informatique capable d'agir sur le monde réel a juré la perte de l'humanité. Jérémy, bientôt épaulé par Yumi, Ulrich et Odd, se lance dans une bataille sans merci pour contrecarrer X.A.N.A. et rematérialiser Aélita qui était autrefois humaine.
Tout reprogrammer
Voici le synopsis du dessin animé Code Lyoko qui a grandement évolué au fil de ses 97 épisodes. Jusqu'à présent les adaptations littéraire de la série n'étaient que les insipides livres de la bibliothèque verte qui n'étaient que des redites des épisodes. Cette fois c'est un roman d'une 250aine de pages, même s'il ne faut pas se leurrer, le lectorat visé restant les adolescents et pas forcemment passionnés de lecture.
Ce premier volume (d'une série de quatre apparemment) se voit confier la lourde tâche de compacter toute la série télé au lecteur. Si l'adaptation d'un livre en film semble être voué à toujours avoir des tares, l'exercice inverse de raconter une série fleuve en un seul tome n'est pas une entreprise facile non plus. Le fan ardant sera tout bonnement estomaqué de voire les simplifications que se permet l'auteur (les saisons 2 et 3 sont ignorées tandis que les deux autres sont réduites à leur premier et dernier épisode, plus de clés de Lyoko, plus de Réplika, plus de translation, quasi-inexistence de William, etc...) avant d'être enragé par les incohérences avec le matériel d'origine.
En même temps retranscrire toute la richesse des personnage et de l'univers, construit au fur et à mesure des épisodes, aurait sûrement été trop long pour un si petit livre surtout que l'auteur devait faire de la place pour les nouveautés.
Du nouveau
Car la vraie plus-value du livre c'est bien de continuer l'histoire là où l'épisode 97 nous avait laissé. Après avoir vaincu X.A.N.A. et éteint le super-calculateur, Aélita subit de nouvelles pertes de mémoire et oublie tout de Lyoko.Pendant que le reste du groupe tente de la lui faire retrouver en lui racontant les évènements passés (ce qui amène les flash-back racontant à nouveau l'histoire à la fois pour Aélita et le lecteur), X.A.N.A. renait des limbes numériques et fait le tour de Etats-Unis pour se trouver un nouveau corps à xanatifier avant d'embarquer pour la France et détruire une bonne fois pour toute les Lyoko-guerriers.
Alors que ces derniers se trouvent à l'Ermitage (l'ancienne maison habité autrefois par Aélita et son père Franz Hopper), le groupe fait une découverte qui, de fil en aiguille, va leur permettre de faire de nouvelles découvertes sur le passé de Hopper et leur donner une nouvelle quête : retrouver la mère disparue d'Aélita et en découvrir plus sur la mystérieuse organisation à l'origine de toute l'affaire.
Conclusion
Si, pour moi fan devant l'éternel, toute la partie redite était clairement insatisfaisante avec du recul tout le sujet est tellement peu approfondi que l'auteur aurait presque pu glisser une note "pour plus de détail, voir la série" tellement on n'apprend vraiment pas grand chose.
Vers la fin de la série, l'équipe de production avait déclaré qu'il restait encore des choses à dire sur la série notamment sur la mère d'Aélita et le projet Carthage, éventuellement sous la forme de films ou d'OAV. Si l'adaptation cinématographique se fait toujours désirer (pour ne pas dire probablement jamais) ce premier tome s'inscrit parfaitement dans cette logique et constitue donc un must pour tout fan qui se respecte même si j'ai l'impression que la résurrection de X.A.N.A. est quelque peu superflue face aux "hommes en noir" qui vont surement pas lâcher leurs secrets comme ça.
Pour un néophyte par contre j'ai vraiment des doutes sur le fait que ce premier volume soit suffisamment engageant pour s'intéresser au reste tant la lecture donne l'impression que beaucoup de choses ne sont qu'effleurées mais que de toutes façon ce n'est pas grave vu qu'on va s'orienter sur autre chose...
Quel horreur, ils osent changé l'histoire de Code Lyoko pour faire un bouquin, c'est vraiment moche pour les fan (comme moi).
Ce qui est malheureux, comme pour beaucoup d'autres séries/films, c'est que les produits dérivés ne sont pas à la hauteur du film. Les producteurs de jeux vidéos à licences ne prennent toujours pas en compte le fait que les joueurs habitués vont lire les tests des jeux avant de risquer d'acheter de la daube. L'exemple type de la console de jeux qui incite les enfants à l'achat impulsif du genre "Owai trop super y'a Code Lyoko en jeu", est la Nintendo DS. Il y a un nombre incalculable de daubes qui pullulent sur cette console. Donnez un bon coup de pied dans un rayon de jeux de DS, et vous pouvez être certains que 3/4 des jeux que vous aurez à ramasser seront des croûtes pures et dures. Je pourrai m'amuser à détailler les pires horreurs sur cette console, mais malheureusement ce n'est pas le sujet.
C'est drôle comme Jérémy ressemble à Harry Potter en blond, sur la couverture.
Peut-être que j'ai un peu forcé cet aspect dans mon article mais les modifications de l'histoire originelle sont bien sûr agonisantes pour ceux qui connaissent la série par cœur. Mais si on relève un peu la tête on s'aperçoit que ça n'est pas aussi grave que ça, tant l'auteur ne détaille que très peu tout ce qui c'est passé avant. Et c'est de ce manque de détail que naît en fait les contradictions plus qu'une volonté de refaire.
L'auteur n'écrivant pas une romanisation de la série mais bien une suite, cette étape de redite était malgré tout obligatoire car il ne peut pas démarrer de but en blanc là où la série nous avais laissé sans prendre soin de nous en informer, ne serait-ce que pour les lecteurs non-familiers de la série d'origine. C'est comme si vous regardiez un film de Détective Conan et qu'on vous disait de voir les 600 épisodes précédents auparavant dès le début.
Clairement c'est pas comme si c'était Star Wars I, II et III et mieux vaut faire abstraction de cette partie pour s'intéresser plus au nouveau développement.
Personnellement je suis plutôt intéressé par la nouvelle quête de nos héros qui permettrait de boucler la boucle sur des éléments non élucidés de la série d'origine. Et en plus ça tombe bien le tome 2 "la cité sans nom" sort ce mois-ci (et je l'ai déjà commandé
).
Non vraiment pour moi le seul gros point noir pour moi c'est le retour de X.A.N.A. qui me semble juste superflu et peu intéressant. Sans compter techniquement impossible puisque X.A.N.A. est décrit tellement faible que la seule qu'il puisse faire c'est xanatifier une seule personne pour le moment, or pour faire ça il était établit qu'il fallait activer une tour... sauf qu'il n'existe plus ni Réplika ni Lyoko donc pas de tour, donc pas de xanatification possible. Ce détail est probablement ignoré par le livre je suppose (groumpfgrommèlepsteconspuerâle...)
Mouarf, je croyais que ce sujet, c'était des fanfictions (et c'est pas le genre de truc qui m'attire), mais là, je dois avouer, je suis surpris. Je croyais la licence Lyoko morte pour de bon.
Et donc ça ne parle plus de William?
J'adorais ce personnage, et j'aurais trop voulu choper l'OST qui tourne dans la série quand il est à l'écran en mode bad-guy.
EDIT :
Et du coup, je suis allé chercher sur Youtube, et paf, j'ai trouvé en une minut!
http://www.youtube.com/watch?v=y9XmVB5ee60
Non, William a disparu du premier rang. Il fait un petit cameo insignifiant dans la nouvelle partie (et il est mentionné comme ayant été xanatifié lors des évènements de l'épisode "contre-attaque" mais sans plus) et je crois que son prénom est simplement évoqué dans le deuxième volume.
Mais bon, comme les différents groupes vont se castagner pour le troisième volume peut-être que les Lyoko-Guerriers aux abois feront appel à ses services en renfort. Et il ne serait pas de trop vu que toutes les organisations secrètes commencent à tourner leurs yeux vers le collège Kadic...