Drame du squat RHINO

Lieux culturels altérnatifs en périls


Je vais maintenant vous raconter une histoire, celui d'un mouvement sympathique et pacifiste de squatteurs à Genève, RHINO. (Retour des habitants dans les immeubles inoccupés) Bien que le squat soit un délit qui nuit au propriétaires des immeubles, il reste néantmoins légitime, dans le sens, où à Genève, de nombreux proprios laissent volontairement des appartements vides, afin de générer la crise du logement et contribuer ainsi à faire monter le prix des loyers. On considère que le nombre d'appartements ainsi inoccupés suffirait à résoudre la crise du logement. (Déclasser des zones agricoles, et enlaidir le paysage aves des immeubles grisâtres ne fait que reporter le problème...)
RHINO occupait depuis 1988 un de ces immeubles vides, et luttait ardemmant (maintenant encore, hé hé !) contre ce phénomène insidieux de la surrenchère immobilière, et cherchait à promouvoir la notion de bail associatif. Par ailleurs, le Squat abrittait environ 80 personnes dont des familles, dans une ambiance conviviale et de solidarité. L'immeuble était reconnaissable par un gigantesque corne de rhinocéros rouge accochée au coin de l'immeuble. Durant leur occupation, aucun projet concret et raisonnable n'avait vu le jour, en ce qui concerne la rénovation de l'immeuble. Et le propriétaire à rejeté toutes les proposition de l'association RHINO.

Malheureusement, l'aventure de RHINO s'est teminée en juillet 2007, suite à une véritable cabale. Tout d'abord, l'association à été qualifiée d'illégale en raision de ses statuts, (soit de soustraire les immeuble de l'enchère) puis à été contrainte de se dissoudre et s'est fait confisquer tout les fonts propres par l'Etat de Genève (Env. 200 000 CHF) après avoir perdu un recours au Tribunal Fédéral. Les médias alignés en ont fait par ailleurs leurs choux gras, en retournant la population contre les squatteurs. Et enfin, l'immeuble à été évacué (Et la corne de RHNO arrachée alors qu'elle aurrait put être démontée, puis jalousement gardée par le propriètaire...) par les forces de l'ordre à la décision du procureur général Daniel Zappelli et du chef de la police Laurrent Moutinot (des hommes verreux...) après leur campagne mensongère. Ils ont également prétendu que l'immeuble était dans un sale état, les poutres pourries, ce qui était faux puisque les squatteurs l'ont entretenu au mieux avec les moyens du bord. Par la suite, le propriétaire a promis de renover l'immeuble et de proposer des superbes 4 pièces pour 1600-2000 CHF, il a tenu sa promesse, mais les travaux ont pris du temps...

Coupures de presse :

http://fr.wikipedia.org/wiki/RHINO_(squat) 

http://www.tsr.ch/info/suisse/1150181-geneve-le-squat-rhino-soutenu-dans-la-rue.html

http://www.lematin.ch/actu/suisse/squat-rhino-lordre-retabli-47878

http://www.tdg.ch/geneve/actu/ex-squat-rhinoattend-locataires-2009-03-05

http://www.swissinfo.ch/fre/societe/Que_reste-t-il_des_squats_genevois.html?cid=6011766

Interview intéressante d'un des ex-squatteurs de RHINO :
http://www.darksite.ch/alachaine/spip/spip.php?article94
En France, la Demeure du Chaos, un lieu d'art en péril :
http://www.noslibertes.org/dotclear/index.php?post/2011/01/23/558&pub=1

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3 Commentaires

  • En France aussi des associations dénoncent le fait que des immeubles entiers de Paris sont vides alors que la situation des chercheurs de logement n'a jamais été aussi difficile. Et de la même manière, ils sont régulièrement expulsés manu militari par des forces de l'ordre qui n'ont pas besoin d'être véreuses pour faire respecter les lois sur la propriété privée qui sont du côté du propriétaire.

    Qu'un mouvement soit sympathique et pacifiste n'en fait malheureusement pas un mouvement légitime de fait, quelle que soit la situation du logement. Finalement ton histoire se finit bien mieux que beaucoup d'autres pour lesquels les propriétaires ne font strictement rien, étant dans leur bon droit.

  • C'est marrant, je trouve que ta façon de présenter les choses ressemblent vraiment à ce qu'on peut voir dans les propagandes d'Etat. Tu ne fais pas que raconter les faits, tu les présentes à ta manière, en y plaçant des adjectifs conformes à ta façon de penser DoubleAccentCirconflexe
    Mais du coup, comment savoir ce qui est vrai et ce qui est faux ? Lorsque tu dis par exemple "des hommes verreux", c'est à prendre pour une insulte ou est-ce qu'ils ont été soupçonnés et condamnés pour corruption par exemple ? J'en doute.

    J'ai beaucoup de sympathie pour les associations de squatteur. C'est vraiment pas mal comme façon de fonctionner je trouve et ça met la population de son côté.

    En revanche Ertaï je ne suis pas d'accord avec toi. La légitimité n'est pas la légalité. Ce qu'ils font n'est pas légal, mais à mon sens c'est légitime. De la même façon que sous Hitler il n'était pas légitime de dénoncer les Juifs (c'est un exemple, hein DoubleAccentCirconflexe), mais sans doute légal.

  • Je partage le point de vue de Dragoris sur la manière de présenter les choses, tu fustiges une soi-disant propagande de manière très propagandiste. Mais dans ce cas ça n'altère pas trop ton propos, on peut très bien lire ton article en ignorant simplement ces fameux mots-clés que je relève régulièrement dans tes messages.

    Au sujet de la légitimité, je viens de vérifier, les deux acceptions existent. "Légitime" peut donc désigner quelque chose reconnu par la loi ou bien justifié, équitable, fondé sur la raison, ce qui est effectivement le cas dans cet article.

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