Ender's Game

Il est des livres que je peux relire juste après les avoir terminés. En fait non, il n'y en a qu'un, Ender's Game. La Stratégie Ender en français.


Il y a fort longtemps, quelqu'un m'a demandé "C'est quoi ta passion à toi ?". Après avoir réfléchis une bonne minute, j'ai répondu "la stratégie".

Déjà très jeune ce livre m'avait marqué. Il n'est en soi pas bien compliqué, pas forcement très long, il n'y a pas de descriptions longues et complexes, et les délires de Science Fiction habituels sur les technologies, philosophies et trucs plus ou moins chiants du genre nous sont épargnés.

Je dis chiant, parce que c'est comme ça que je voyais la SF avant de découvrir Ender. L'histoire est assez simple, nous sommes dans le futur, et l'humanité à déjà été attaquée deux fois par les Doryphores, extra terrestres Insectoïdes terrifiants. Cette fois elle compte bien se préparer comme il le faut à ce qu'on appelle "la troisième invasion". Pour cela existe une école appelée école de Guerre, dans laquelle on entraîne de très jeunes enfants à la strategie et aux combats spatiaux, dans le but de leur donner un jour le commandement des flottes qui vaincront les Doryphores.

On suit l'épopée d'Andrew Wigin, alias Ender, nom que l'on donne au troisième enfant, car on est à cette époque autorisé à n'en avoir que deux par couple, et rarement, quand le gouvernement le demande, un troisième. Cet enfant est alors le dernier qu'il leur sera jamais possible d'avoir, le troisième est toujours le dernier, le "Terminateur", Ender en anglais. Ender est un génie, un génie au grand coeur, qui sera manipulé par les adultes, le gouvernement et l'armée pour faire de lui l'Alexandre du futur. Celui qui sauvera l'humanité de la terrible menace qui pèse sur elle.

Ce qui m'a marqué dans ce livre n'est pas tant l'histoire ou les batailles, mais bel et bien les stratégies qu'utilise Ender pour défaire ses adversaires, les divers rebondissement du scénario, ainsi que la cruauté des ennemis d'Ender qu'il devra surmonter sans devenir dingue...

Je ne saurais pas en dire plus à part "Lisez-le !", si vous êtes jeunes et n'êtes pas trop dans le trip de la science-fiction, ce livre est pour vous, il se lit très facilement, a une histoire en béton, et la fin ne vous laissera pas indifférent. C'est d'ailleurs de ce livre que vient Mazer Rackham.

Si vous êtes courageux, il existe une suite de quelques tomes (bieeeeen plus gros) qui raconte une histoire qui n'a pas grand chose à voir (et que je ne peux divulguer sans spoiler) avec le style du premier mais qui est néanmoins la suite directe de ce dernier.

Amateur de délires philosophiques et métaphysiques en tout genre, cette suite est pour vous. Il paraît même qu'un ancien membre avait trouvé son pseudo dans un de ces délires... (mince je me rappelle plus de qui surprised )

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16 Commentaires

  • Concernant la critique.

    Ta critique est intéressante mais elle manque de mise ne page. L'idéal serait de l'aérer en la divisant en plusieurs grandes parties.

    De plus, il manque pas mal d'informations pertinentes comme le nom de l'auteur et la date de publication (c'est toujours intéressant de situer dans un contexte). Certaines des informations que tu donnes sont parcellaires alors qu'une petite recherche internet aurait très bien permis de combler les trous (sur le nom et le nombre des tomes suivant, sur les thèmes abordés...).

    Concernant le livre

    Je reconnais aussi la stratégie d'ender (je préfère aussi le titre original) comme l'une des meilleures oeuvres de SF que j'ai pu lire. L'histoire du livre est tirée d'une nouvelle et ça se sent car elle acquiert toute sa valeur à la fin. C'est cette fin qui donne du sens au reste. Et moi qui suis passionné par le jeu, ce livre a eu l'occasion de me faire réfléchir. Un peu, faut pas déconner non plus, mais suffisamment pour en avoir gardé une bonne impression.

  • J'avais envie de parler de ce livre, mais je hais l'editeur d'AG au plus haut point , j'arrive meme pas à inserer une photo, alosr si je veux poster des articles, ca sera comme ça, et sans aucune mise en page vu que tout ce que je fais niveau mise en page dans l'editeur n'a rien à voir avec ce que j'ai au final.
    Si j'ai du courage j'essayerai de mettre des titres et des trucs du genre.

  • Au pire tu mets l'url des images dans le texte, je m'occuperai de les insérer, pareil pour les infos, mets-les en vrac, je trierai tout proprement.

  • Sinon je me propose de compléter un peu avec ce que je sais et mon opinion, et ainsi aérer l'article wink

    Avec ta permission Mazer.

  • Vas-y Dragoris, il m'a donné carte blanche pour l'amélioration de son article. smile

    Sinon même en l'état, ça donne envie de le lire, ayant lu tout le cycle de Fondation d'Isaac Asimov, je vois ce que tu veux dire quand tu parles des délires philosophico-métaphysiques que la science-fiction est capable d'engendrer (même si moi j'ai bien aimé razz ). Je vois donc à quel point ça peut être facile et intéressant à lire. Fondation possède son lot de stratégies et de rebondissements, mais ils sont étirés sur de très longues périodes de temps, ce n'est pas vraiment la même chose.

  • Mazer Rackham qui parle d'Ender comme d'un génie?

    Mais c'est le monde à l'envers!

  • Bah c'est le cas.
    Ender est un genie de naissance.
    Mazer est un tacticien/stratege de génie par experience.

  • Je plussoie, j'ai chopé ce livre ce matin et j'ai sifflé les 378 pages en un coup.

    Merci de m'avoir fait découvrir ce livre. razz

  • J'avais bien aimé le premier tome de la sage, très intéressant par ces aspects. Les suivants sont beaucoup plus longs au niveau du style, et plus difficile à lire malgré quelques bonnes trouvailles. D'ailleurs on m'avait déjà dit que Orson Scott Card avait tendance à faire ça dans ses livres, de faire des styles complètement différent pour chaque tome d'une saga.

    Il me semble qu'il y a une sorte de préquelle qui se fait actuellement non ? (et du même auteur il me semble) Ou une autre série sur le même univers qu'Ender ?

  • J'ai récemment eu l'occasion de l'emprunter à un ami, ce que je n'ai pas manqué de faire, me rappelant les louanges que Mazer Rackham/Aiua avait chantées à propos de ce livre. Je n'ai pas été déçu, ce livre bien que fiction sonne juste, terriblement juste. Et je tiens l'auteur, Orson Scott Card, pour un génie car il a su retranscrire le monde des génies (ou plus communément des surdoués) avec une justesse épatante. C'est quelque chose d'être un génie, mais cest comme ça on n'y peut rien. Mais inventer la psychologie d'une dizaine de génies, leurs dialogues et leurs stratégies pour se sortir des situations difficiles dans lesquelles il les plonge tient d'un génie encore supérieur.

    Je recommande également sa lecture chaudement smile

    • Plutôt, je dirais qu'Orson Scott a su décrire le génie comme des gens moins géniaux s'attendent à le voir décrit, c'est là son talent, plus qu'être un génie capable de penser comme autres génies, présupposant qu'il y a une pensée génie commune à tous les génies.

      Pour ma part, je considère l'intelligence comme spécifiques à certains domaines, dans tous les sens du termes. Certains sont moins aptes à raisonner que d'autres, d'autres sont moins à apte à ressentir que d'autres, c'est l'exercice du cerveau humain à une tâche qui en crée l'habileté, dans tous les cas possibles et applicables.

      Orson Scott est peut-être un génie dans son art de décrire les génies, mais dans un cas plus concret, il doit être à peu près comme tout le monde, de même que la majorité des génies dans une spécificité donnée sont à peu près comme tout le monde.

    • Je ne suis pas d'accord avec toi, il n'a pas fait une version "accessible" des surdoués, il aborde les questions les moins ragoûtantes de leur condition comme la solitude, le sentiment de ne pas être à sa place dans le monde, et au-delà le souhait qu'on les laisse tranquille, ce qui est rarement le cas.

      D'autre part, Ender's game contient des cas très concrets et Card décrit très bien comment les surdoués du livre s'en sortent. Il est vraiment doué à penser "en-dehors de la boîte" comme disent les anglo-saxons, ce n'est que pour ça qu'il peut l'écrire, il n'a pas eu recours à un consultant en génie pour les cas pratiques du livre.

    • Bon, je crois que de nouveau, je me suis mal exprimé sur mes idées, je ne vais pas pousser le troll sur un détail. razz

      Bref, j'appuie l'avis d'Ertaï, je recommande chaudement ce livre (pour l'avoir lu trois fois), même si je persiste à dire que monsieur Orson Scott est un bon écrivain avec de très bonnes idées dans son univers, sans être un génie supérieur à ceux qu'il a mis en scène.

  • Je l'avais lu y'a pas mal de temps mais même si j'en garde un bon souvenir, ça n'en est pas pour moi un livre indispensable à lire.

    Je n'ai lu que le premier, peut-être que ça joue, mais si ce n'est le retournement final de l'histoire, j'ai pas trouvé ça incroyable...

  • D'ailleurs j'avais deviné la fin razz

  • Tu as deviné quelle fin ? la fin de l'examen d'ender, ou ce qui suis ? Pour moi la "chute" à la fin de l'examen est une fausse chute, parce que ce n'est pas la conclusion de l'histoire. ça ressemble dans la forme à la chute d'une nouvelle-à-chute, mais ça n'en est pas une. Le fait qu'on puisse facilement s'en douter ne gâche donc rien.

    Ayant relu récemment le livre je l'ai retrouvé aussi génial que la première fois. Il contient vraiment beaucoup de choses qui sont incroyablement modernes malgré l'époque de l'écriture. Avoir pu présager par exemple de l'avènement et du rôle politique des réseaux sociaux virtuels, ce n'est pas banal.

    J'ai également apprécié la manière de décrire le génie, qui s'approche un peu de celle de Mccaffret dans ses romans sur les doués, et qui montre quelque chose d'assez réaliste. La principale aspiration du génie étant bien entendu de pouvoir mener une vie normale et la peur/jalousie qu'ils exercent sur les gens normaux. Le génie ne peut pas, évidement, être normal et c'est pourquoi il en rêve. Les gens normaux quant à eux ont peur que les génies tentent de les dominer, parce que le pouvoir ou le contrôle c'est leur aspiration à eux, qui ne l'ont pas. Mais les deux poursuivent leur propre chimère. (en revanche pour moi il n'y a pas beaucoup de surdoués dans leur école, la plupart des protagonistes réagissent de manière tout à fait ordinaire.)

    Mais j'aime aussi la clôture de cette histoire, la vraie fin. C'est à dire quand on constate que toute la manipulation de ender n'avait en fin de compte aucun intérêt puisque les coléoptères n'avaient plus la volonté d'attaquer. Toute cette vaste opération était donc une farce jusqu'à la fin. Les adultes et le système qui ont manipulé ender se sont encore plus fait manipuler, puisqu'ils ont eux aussi consacré leur existence à atteindre un but qui finalement n'avait aucun sens. Mais alors qu'Ender est très jeune et peut rebondir, eux ne le peuvent pas.

  • Je suis d'accord avec le premier (faux) coup de théâtre dont la connaissance à priori ne gâche en rien la lecture du livre. La vraie fin est beaucoup plus scotchante, toute la société humaine est tendue vers un seul objectif qui excuse tous les sacrifices et les mauvais traitements infligés aux enfants/adultes. Au final cet objectif est vide et creux, ce qui remet toute cette organisation immorale en cause.

  • Ah je suis content qu'on partage mon avis smile.
    Il est vrai que le coté surdoué passe un peu à la trappe, mais les personnages ont une personnalité tres claire qui ressort bien tout le long du livre, ce qui est pour moi sa plus grande force, on a peu de mal à les imaginer, une des raisons qui le rend facile à lire je pense. 

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