Homeland est une série américaine autour d'un membre de la CIA très compétente qui tente, en évitant de le montrer à ses collègues, de démontrer que le soldat américain Brody, véritable héros libéré après plusieurs années prisonnier d’Al-Qaïda en Afghanistan, est en fait devenu un agent des extrémistes musulmans et dont le but est de perpétrer un attentat sur le sol américain.
Carrie Mathison est un personnage très spécial : agent de la CIA, elle est bien plus compétente que ses collègues, malgré les troubles bipolaires qu'elle garde secret et qu'elle soigne par des médicaments. De retour d'Afghanistan, où elle a appris par l'un de ses informateurs qu'un soldat américain a été "retourné" par Al-Qaïda. Ce soldat, Carrie Mathison est persuadée qu'il s'agit de Nicolas Brody, un marine américain libéré récemment alors qu'il a passé près de huit ans dans les geôles des extrémistes musulmans. Véritable héros de guerre, Brody est accaparé par les médias et les politiciens qui veulent en faire le symbole de l'Amérique résistante contre le terrorisme. Seule et malgré ses troubles psychiatriques, Carrie est persuadée d'avoir raison et fera tout pour le démontrer tout en le cachant aux autres, jusqu'à en devenir une véritable obsession.
Une série sur le post-11 septembre
Ce ne sera pas une nouvelle incroyable, puisque cela a été dit et répété partout, mais il faut bien s'y coller : Homeland traite de l'Amérique paranoïaque de l'après-11 septembre. La guerre contre le terrorisme bat son plein mais dans le même temps, l'ennemi est presque invisible. Tout se passe dans l'ombre et la CIA tente de réunir le plus d'informations sur un possible prochain attentat d'Al-Qaïda, qui se confirme de plus en plus. Le spectateur est également dans le doute le plus complet, et c'est d'ailleurs la grande force de la série : au début, on sait qui est gentil, qui est méchant, mais peu à peu les barrières s'estompent, le doute grandit, on ne sait plus en cours de route qui en réalité a fait les bons choix et qui n'a pas suivi la "morale", qui joue franc-jeu et qui joue doublement, des détails sont glissés mais on ne sait même plus s'il faut en tenir compte. Et d'ailleurs, reste-t-il vraiment une morale dans tout cela. Le contraste du début est devenu très grisé.
Autant vous le dire, Homeland n'est pas une série d'action mais de suspens et d'investigation. Une enquête sans preuves possibles, et en réalité on ne sait plus quoi penser. Carrie Mathison au départ est très éloignée de nous : son obsession pour Brody nous la fait paraître étrangère à notre mode de pensée. Et pourtant, on finit par se glisser dans sa peau à travers ses réactions et son combat pour trouver la vérité.
Il est difficile d'en dire plus sans en dire trop. Ce que l'on sait au début n'est pas la même chose que ce que l'on sait au milieu, ni de ce que l'on sait à la fin de la première saisons. C'est une excellente série que je vous conseille âprement. Vous auriez tort de passer à côté, au moins pour la découvrir.
Actuellement au début de la saison 2, cette série est l'une des rares auxquelles j'ai accroché.
J'apprécie particulièrement la mise en oeuvre de ce flou permanent sur les motivations des protagonistes et notamment sur le sujet "sont -ils bons, sont-ils méchants ?" qui est selon moi très efficace à défaut d'être originale.
Merci pour l'article, je me demandais de quoi ça parlait et si cette série valait le coup de la regarder, on dirait que j'ai une réponse à mes deux questions
Le flou et le doute sur les perso servent-ils une fin précise, ou n'est-ce que le sempiternel artifice des séries pour durer ? J'avoue que dans le 1er cas ça m’intéresserais, mais je suppose qu'on n'est dans le second, comme d'habitude.
Perdu
Déjà, je suis d'accord avec toi que c'est totalement lassant ces séries qui font exprès de tergiverser. Mais là c'est très différent. On "sent" que les scénaristes savent très bien où ils vont, et que le flou sert surtout à brouiller les cartes auprès du spectateur pour fournir une ambiance très ambiguë (et l'ambiance est vraiment importante). Mais tant que la série n'est pas terminée on ne peut pas avoir d'avis définitif.
Mais en fait on ne fait pas que "sentir" l'assurance des scénaristes, en fait elle est très nettement visible quand on y regarde bien. Par exemple, moi je découperais la première saison en trois parties, malheureusement je ne peux pas les décrire sans spoiler un tant soit peu, mais ces trois parties sont importantes en soi parce qu'elles amènent le spectateur à changer peu à peu de mentalité, et d'opinion sur les personnages et sur le bien et le mal. Si les parties étaient découpées en trois saisons distinctes, ça n'aurait pas été la même chose (parce qu'il est rare que les scénaristes imaginent une saison à l'avance).
C'est vraiment une série que je conseille.
J'avais complètement oublié avoir créé ce sujet.
Après avoir visionné la 3e saison, je suis plus que jamais surpris par la qualité de la série. Je ne pense pas qu'elle soit réaliste, mais elle est très bien faite.
Homeland en est actuellement à trois saisons, et chacune est différente par son approche.
Dans la première saison, c'est un perpétuel jeu du chat et de la souris entre Brody et Carrie, on obtient des informations qui sont parfois contradictoires, des impressions que l'on a au début changent entre le début et la fin, bref c'est génial.
La deuxième saison démarre très fort, et pourtant rien n'est comme la première saison. On n'est plus dans le jeu du chat et de la souris, on a quasiment changé de série presque, et pourtant c'est le même univers, la même lutte de la CIA contre Al-Qaïda.
La troisième saison nous fait le même effet, même univers mais une façon de raconter l'histoire différemment. On est toujours au sein de la CIA, mais la série devient plus géopolitique et stratégique. On est moins dans le thriller, et pourtant c'est toujours aussi bien fait.
Le fait de changer l'identité de la série à chaque saison surprend, et pourtant on n'y résiste pas. C'est extrêmement bien réalisé, il y a beaucoup de péripéties auxquelles on ne s'attend pas.
Et quel jeu d'acteurs ! Carrie Mathison est époustouflante dans son rôle d'agent déterminée, et pourtant fragile de par sa maladie qui la rend bipolaire.
Cette série est géniale