Marble Madness

Il est temps que je vous parle d’un autre jeu mythique, qui a aussi marqué mon enfance. Il s’agit d’un jeu d’habileté casse tête, dans lequel on dirige une boule colorée (rouge ou bleue) dans un parcours d’obstacles dans un temps imparti. Ce jeu est jouable en solo ou à deux.


Ce jeu a vu le jour en 1984 sur Arcade 16 bits et a été développé par Atari. Il  se maniait au « trackball ». (souris dont la boule se trouve dessus et qu’on bouge avec le doigt,  ce dispositif a été proposé sans succès pour remplacer la souris ordinaire) C’est par ailleurs un des premiers jeux d’arcade à bénéficier d’un son stéréo. Il propose 6 parcours de difficulté croissante qui se traversent en relativement peu de temps. Mais la difficulté du jeu est relevée et il faut de nombreuses tentatives et de l’entraînement pour en venir à bout.

En effet, si la boule dispose de vies infinies, (elle se rematérialise à chaque fois  qu’elle tombe et est détruite par un ennemi à l’endroit fatidique) le temps est limité et si il tombe à zéro avant que vous n’ayez pu terminer le parcours, c’est « Game Over » et il faut reprendre au 1er parcours. A partir du 2e niveau le temps restant en fin de parcours est rajouté au temps imparti du suivant. Frustrant, vous en conviendrez.

Les parcours :

Spoiler (Sélectionnez le texte dans le cadre pointillé pour le faire apparaître)

 

1) Practice : Court niveau sans piège pour apprendre à manier la boule. On commence sur un terrain accidenté, puis on emprunte une rigole jusqu’au « Goal ». Il est possible de jouer à la marelle à cet endroit pour gagner des points supplémentaires.

2) Beginner : Les ennuis commencent. On rencontre la fameuse boule noire bousculeuse par 2 fois dans ce parcours, puis des vers gobeurs de boules, un pont levis, des tuyaux sympas et une gangue de glace où vous ne contrôlez pas la bille avant la fin du niveau.

3) Intermédiate : De sombres parcours,  une rigole pour commencer, et de nouveau des vers gobeurs, puis des flaques d'acide vivante qui se feront un malin plaisir de dissoudre votre pauvre boule. Et le stage est ponctué par un tapis à vagues pas très problématique, mais vous avez un chemin alternatif s’il vous fait peur…

4) Aerial  : Difficulté nette dans celui là ! Après une descente rapide, des aspirateurs puissants. Après un envoi en l’air, retour de la boule noire, puis vous avez le choix entre un chemin sinueux plus long mais plus facile, où un chemin scabreux comportant piston et deux sauts cotons. Et avant la fin du parcours, et marteaux viendront vous barrer le passage.

5) Silly : Un parcours parodique moins difficile qui s’effectue en montée ! La gravité sur les pentes est inversée ; la boule est attirée par le haut. Vous avez ensuite la possibilité d’écraser des ennemis rétrécis en roulant dessus, ce qui fait gagner des secondes supplémentaires. Vous passerez ensuite un tuyau de forme absurde, puis des oiseaux qui vous téléportent si vous les touchez. Le niveau se termine par un effet optique à la MC Escher.

6)  Ultimate : Le parcours porte bien son nom, On y retrouve les vers gobeurs et les flaques acides sur les 2 chemins aléatoires, puis la boule noire avant une gangue de glace. Mais vous reste-il assez de temps pour passer sur le parcours dérobé menant à la fin ?

Les Portages du jeu

Pour ma part, je n’ai jamais testé la version d’arcade, mais certain des portages, que je vais évoquer. Ils ont été réalisés par plusieurs éditeurs différents, ce qui explique les nombreuses différences.

Amiga : édité par Electronic Arts en 1986. Version par laquelle j’ai découvert le jeu. Une adaptation réussie, reprenant fidèlement les parcours de la version d’arcade et proposant la maniabilité au clavier, joystick, souris ou trackball. Un des meilleurs portages, bien que souffrant d’une faible résolution, des musique moins travaillées et des saccades surtout à 2 joueurs selon la version de l’Amiga.

NES : édité par MB en 1989. Une adaptation correcte et bien maniable au pad, aussi jouable à 2. L’éditeur a eu la bonne idée d’ajouter une vitesse variable (appuyer sur B pour accélérer la bille) Les niveaux ont malheureusement subi une déformation pour être adapté à la résolution de la NES.

 Voir les tableaux en version NES

Game Boy : Edité par Mindscape en 1991. Le passage en noir et blanc se fait merveilleusement, avec comme pour la version NES une vitesse variable de la boule. C’est par ailleurs la seule version de console portable à être jouable à 2, avec le câble. On constate qu’il manque les boules noires, et des ennemis au 5e parcours. Exit les micro-ennemis écrasable et les oiseaux. Et le niveau 6 est carrément passé à la trappe. On refait ensuite les courses 2 à 5 en boucle…

Game Gear : édité en 1992 par Tengen. Une bonne version, jouable uniquement en solo, reprenant les 6 parcours dans leur intégralité. La maniabilité est plus difficile, la boule se déplace vite sans possibilité de la ralentir.

Game Boy Color : édité en 1999 par Midway Games. Un portage bâclé ! Jouable en solo uniquement, Les niveaux sont fidèlement repris, mais la maniabilité est catastrophique. Pas de variabilité de la vitesse et les collisions sont mal gérées. (La bille rebondit d’une manière pas du tout réaliste) En outre les couleurs sont un peu ternes…

Game Boy Advance : compris dans le duo-pack Marble Madness/Klax édité par Frame Studio Interactive en 2006. Une conversion jouable en solo convaincante… jusqu’au moment où on réalise qu’elle ne comporte que les 3 premiers niveaux du jeu !

Si vous avez testé d’autres portages, n’hésitez pas à en faire part. En attendant, visitez le site de BioBern, un passionné de Marble Madness.

A noter qu’une suite a été développée en 1991 par Attari, intitulée Marble Madness 2 : Marble Man, mais n’a jamais été éditée. Seule une dizaine de bornes arcades existent. Quand on voit les images, on pense qu’il en est peut-être mieux ainsi, le mythe reste intact… ouf

Web: Le site de BioBern

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3 Commentaires

  • Merci pour cette piqûre de rappel des jeux qui ont marqué notre enfance. Je n'ai jamais fréquenté les salles de jeu, mais j'ai vu des connaissances d'alors y jouer. Plus tard, j'ai eu l'occasion de mettre le pad sur des ersatz basés sur le même principe, une sphère avec de l'inertie et des obstacles, mais ils n'ont jamais été aussi bien que mon souvenir de Marble Madness.

  • Ertai, pourrai-tu juste modifier le support en "arcade" ? l'option n'existant pas... Et je pense que tu n'as pas besoin d'énumérer tous les éditeurs, l'auteur de l'original arcade suffit.

  • C'est fait, j'ai également rajouté la référence aux autres plates-formes de portage qui n'existaient pas. Pour les éditeurs, je préfères disposer de trop d'information plutôt que de pas assez, ça ne coûte pas plus cher de faire ces références que j'ai reprises directement de ton article, je ne me serais pas amusé à les chercher sinon smile

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