Vous vous réveillez sur un cargo échoué, aux mains de Louis l'Aveugle, qui meurt dans vos bras en vous laissant une cassette audio que vous ne pourrez jamais écouter. Pour vous enfuir du bateau, il faudra combattre des aberrations mutantes, et surtout les milices surentrainées de Zombie Pest Control Inc. ... Et votre aventure ne fait que commencer. Bienvenue dans Sonny, sorti premier semestre 2006, unanimement reconnu comme l'un des - si ce n'est LE - meilleurs jeux flash sur le web. Dès sa sortie, il se plaça en première place des principaux sites de jeux flash, et y resta jusqu'en Décembre 2008, pour être détrôné par... Sonny 2. Ce deuxième opus, également développé par Armor Games, se plaçant dans la continuité du 1 (Tant au niveau graphique sur scénaristique), je parlerai ici des deux jeux de manière confondue.
Parfait. C'est le mot que l'on retrouve dans les dizaines de milliers de commentaires qu'ont engendrées les dizaines de millions de parties de Sonny. Ce jeu est-il parfait ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c'est qu'il atteint une qualité jamais égalée jusqu'alors - et depuis - au niveau de la replay value, de l'inventivité, du gameplay, de la prise en main, des graphismes et du son. Sur ces deux derniers points - beauté, fluidité, ambiance sonore - je ne m'attarderai pas, parce que je pense que tout le monde peut se rendre compte de leur qualité et de leur singuliarité.
L'intrigue ? Le scénario est bon, pour celui d'un jeu flash, c'est indéniable. Il est cependant un peu pauvre et un peu décousu, mais on en est acteur, à mon avis, et directement impliqué dedans. De plus, il soulève bon nombre d'interrogations, de questionnements, voire de plaisir, au cours des deux opus. Les ennemis sont, pour la plupart, intéressants et très originaux. Les boss sont assez durs, mais il faut trouver la bonne technique pour les battre. En effet, - c'est plus présent dans Sonny 2 que dans le premier - le jeu vous proposera d'orienter votre personnages dans différentes classes (Gunslinger, Hydraulic, Assassin...) qui ont chacune des capacités différentes et uniques. La replay-value s'en trouve considérablement renforcée, et il existe des dizaines de combinaisons de sorts possibles, et assez efficaces. C'est assez jouissif, d'ailleurs, de décider quel sort utiliser et à quel moment.
L'ambiance de la série des Sonny est unique et je dois dire que j'en suis un grand fan. Evidemment, pour tout comprendre il faut avoir un bon niveau en anglais - un très bon niveau - et c'est assez dommage. L'univers même du jeu est incertain, une sorte de cyberpunk aevc de la magie, et des zones désolées, arriérées, médiéval-fantastiques. Je ne peux pas vraiment en parler ici - ce serait spoiler - mais mon niveau préféré reste le Train des Illusions - Ivory Line - dans Sonny 2, un niveau qui se passe entièrement dans un train qu'il faut remonter, train habité de créatures grotesques, étherées, aux apparences trompeuses...
Le gameplay, enfin : J'ai beau détester les Final Fantasy, c'est leur système de combat qui est retenu dans Sonny - combat au tour par tour en équipe, sans déplacements. Entre deux combats, on peut s'entrainer à combattre pour gagner de l'expérience, des niveaux, ou de l'argent, et acheter des armes ou de l'équipement, manager son équipe, etc, etc. C'est un système facile à prendre en main mais finalement d'une assez grande complexité, qui requiert une stratégie que finalement requiert tout système au tour par tour. Et il vous faudra décider. Soigner votre ami, vous protéger, changer de forme, faire des dégâts à l'ennemi, l'empoisonner ou lui administrer un sort, l'immobiliser (stun), ...
Sans conteste un must dans le monde des jeux flash, Sonny 1 & 2 vous attireront dans les méandres d'un monde sur le déclin, d'une beauté sans conteste et d'une singularité stupéfiante.
Tiens, je ne pensais pas lire ça un jour, depuis l'apparition des "Sonny" sur Kong' je m'étonne de l'engouement des joueurs à leur sujet, au point de soupçonner un truquage dans la notation. (mais si voyons, une machination d'Armor games qui fournit tellement de jeux à Kong', c'est si facile de faire pression...)
En voyant le titre de cet article j'espérais donc découvrir enfin les raisons à côté desquels j'ai du passer pour avoir une aussi piètre opinion de la série. En fait, je suis déçu, je n'ai rien trouvé de plausible, il y a peut être des images subliminales dans l'intro du jeu qui ont du être pile poil synchro avec mes battements de paupières. Mais au lieu de me contenter de dire pouahpouahtroisfoisberk j'aimerais revenir sur les arguments avancés. Je survolerai cependant les superlatifs qui bien que me paraissant totalement abusifs ne témoignent évidemment que de la subjectivité de la chose.
Izual a écrit :
Jugez vous même : des zombies, un chevalier, un magicien, un soigneur.... du jamais vu
intéressants... ah oui des fois ils reprennent les mêmes mais d'une autre couleur
Izual a écrit :
Alors il y en a un qu'il faut bourriner, un autre avec un soigneur donc grosse subtilité faut tuer le soigneur d'abord, un autre qui se soigne donc faut l'en empêcher ou le taper plus fort/longtemps, un autre qui tape très fort par moment mais est aussi plus sensible dans ces moments là donc faut... j'arrête je risque de dévoiler toutes les astuces du jeu. Parce que oui, le principe, le seul principe du jeu est bien là : s'entrainer pour le boss en multipliant les phases de leveling qui sont une succession incroyablement répétitive de combats déjà horriblement pauvres à la base. Une fois le niveau nécessaire atteint on peut enfin gagner le combat contre le boss (qu'on reconnait par son aspect à peine moins fade que les autres personnages) et accéder aux deux phrases de scénario suivante (généralement "hum cherchons ailleurs s'il y a des infos" ) et au prochain "décor". Je mets décor entre guillemet, j'ai du mal à parler de niveau tant chacun est identique, l'image de fond change un peu, les ennemis changent de couleur et un chiffre un peu plus gros est inscrit quand ils tapent, mais c'est tout, entrainement/magasin/boss, autrement dit combat/équipement/combat long. Difficile d'imaginer une vraie "replay-value" dans ces conditions sauf bien sûr si on aime le travail à la chaîne, ou qu'on s'émerveille de cliquer sur "smash" au lieu d'"attack" après avoir débloqué la dite compétence pour ne donner qu'un exemple. (remplacez les deux mots par ce que vous voulez).
Que tu n'aimes pas FF soit, mais que tu aimes une simplification douteuse de leur système de combat consistant à ne garder que les aspects les plus rebutants me surprends vraiment.
pour finir je n'ai pas pu m'empêcher de donner deux exemples du magnifique univers du jeu (deux niveaux distincts, attention hein) :
Je vous laisse apprécier le character design au passage.
Ramazdoil m'a coiffé au poteau sur ce coup, mais mon avis sera très similaire. Je n'ai joué qu'au premier opus, il y a de ça fort longtemps (quand le 2 n'existait pas, si si !) et je n'en ai pas gardé un souvenir impérissable.
Pour le scénario, je ne me rappelle vaguement que de l'intro, qui n'explique rien, et puis après, que du combat, ou peu s'en faut. Autant dans les différents FF tu te manges de la grosse cinématique ou des pavés de dialogues entre chaque phase de combat, autant là je n'ai pas le souvenir qu'il y ait véritablement une histoire. Et comme j'ai été découragé par le levelling avant de finir le jeu...
A propos de levelling d'ailleurs, j'ai trouvé Sonny ultra-répétitif jusqu'à l'overdose. Certes, l'arbre des compétences est très étendu, ce qui aurait dû en faire un jeu très riche, mais je me suis retrouvé à en utiliser 3 ou 4 et à les améliorer au fur et à mesure des niveaux, avec toujours la même stratégie en découlant, vu les cooldowns respectifs.
Les combats ont été donc pour moins bien moins le théâtre de mise en place de stratégies intéressantes que la comparaison de celui qui a le plus gros niveau. Mieux, l'avantage du système de combat est fortement diminué par le fait qu'on ne contrôle qu'un personnage sur deux. Quelle que soit la "stratégie" qu'on tente de mettre en place, le deuxième personnage n'en fera toujours qu'à sa limitée petite tête d'IA. Frustrant.
En fait, j'ai arrêté au moment où je devais battre trois personnages très rapides et très forts. Là, aucune stratégie n'était possible, car ils frappaient en premier, faisaient très mal, ne me laissant qu'un tour pour réagir avant de succomber sous leurs assauts combinés. Et même s'ils se concentraient sur mon partenaire, je ne pouvais pas faire le poids à un contre deux ou trois. La seule solution semblait de s'entraîner assez pour être assez résistant pour ne pas mourir trop vite, et infliger des patates suffisantes pour réduire rapidement au silence ces sortes de ninjas (là encore, on est dans l'originalité).
J'ai donc abandonné sans regret ce jeu, dont la longueur et la répétitivité des combats finissent par ternir une réalisation correcte mais sans plus.
Sonny c'est quand meme plus que ca.
Surtout le 2eme en fait.
Quand je l'avais fini, il fallait que je mette parfaitement les points dans les bonne competences et que j'execute parfaitement les actions, certes ce n'etait pas forcement ultra compliqué, mais c'est beaucoup plus sympa qu'un "rpg" ou l'on se contente de spammer la touche X pendant 5 jours (Fans de FF).