The Walking Dead est une série centrée sur un groupe de survivants, dans un monde envahi par une épidémie de zombis.
L'histoire
Rick Grives se réveille soudain d'un long coma, dans un hôpital pratiquement vide. En sortant, il découvre un monde complètement changé et ravagé par une épidémie de zombis. Peu de temps après, à la recherche de sa femme et de son fils, il rejoint un groupe de survivants, et ensemble tenteront de résister face à la mort.
Une ambiance particulière
La phrase de la série est bien trouvée et révèle son atmosphère : "Fight the dead. Fear the living" ("Combat le mort. Craint le vivant." ). Durant la série, les caractères des personnages sont parfois très affirmés, et le groupe doit faire face aux dissensions que peuvent susciter les différentes situations qu'il peut rencontrer. C'est d'ailleurs là la philosophie majeure : à présent que le monde est envahi par les morts-vivants, la menace des zombis n'est plus là que pour sanctionner les erreurs et les conflits entre les vivants.
Ces conflits sont de différentes sortes et peuvent être potentiellement mortels (puisque la moindre erreur peut attirer les zombis en masse) : pour avoir de l'autorité, par amour et jalousie, par ambition, en voulant bien faire, ou encore pour s'accaparer ce que possèdent d'autres survivants, isolés ou en groupe.
Les survivants sont en perpétuel mouvement, bien qu'il leur arrive parfois de rester pas mal de temps dans un endroit. On traverse ainsi des paysages qui marquent, comme des villes vidées de toute activité, des routes post-apocalyptiques encombrées de voitures et de cadavres, des prisons dévastées, et dans le même temps des campagnes dangereuses mais de grande beauté.
La mort est évidemment omniprésente dans la série et en général soudaine, et c'est d'ailleurs ce qui contribue à son atmosphère particulière. On peut passer d'une scène calme et tranquille, lorsque tout à coup elle change du tout au tout par un évènement brusque. Des personnages récurrents de la série, que l'on peut croire faits pour durer, meurent tout à coup en une seule scène rapide. L'impression qu'il en ressort, c'est que l'on s'écarte de ce qui se voit traditionnellement dans les autres séries, c'est-à-dire que la mort des personnages n'est pas prévisible, même à court terme.
Les scénaristes et les réalisateurs ne font pas dans la pitié. Les détails font les grands décors, et les cadavres sont omniprésents, parfois même c'est leur absence qui est pire, comme lorsque l'on voit un siège auto pour enfants, vide mais poisseux de sang, un ourson tâché à côté.
The Walking Dead est une série sur les zombis, mais est-elle ridicule comme peuvent l'être de très nombreux films sur le même sujet ? Personnellement, je ne suis pas fan des nanars et du ridicule, je trouve cela même exaspérant. Pourtant, ici, on en est globalement loin, bien qu'il arrive que parfois on le frôle. Toutefois, cela ne gâche pas le reste, qui est vraiment très bien fait et très bien conçu : le suspens est très présent, insoutenable pour certains, le scénario tient globalement la route, et surtout, on s'éloigne de ce qu'Hollywood peut faire de pire, c'est-à-dire que l'on ne s'intéresse pas à l'américanisme primaire et à la charité chrétienne. Ici, il faut être pragmatique, ou c'est la mort. Fight the dead, but fear the living.
Si vous voulez apprécier la série, ne lisez pas les comics, si vous voulez apprécier les comics, lisez-les.
Ce fut mon expérience, j'ai lu les comics, et ça a cassé la magie de la série.
J'avais déjà eu l'occasion de m'épancher en long, en large et en travers sur la première saison de The Walking Dead. Ma moitié a continué à regarder sans moi, et à chaque fois que j'ai eu l'occasion d'en regarder un extrait pendant qu'elle visionnait un épisode, ça ressemblait toujours à ça :
J'ai regardé le premier épisode et ça m'a suffit :
Le héros se réveille d'un coma / gros roupillon (mais qui aura duré suffisamment longtemps pour que tout le monde se tire sans qu'il voit rien) sachant qu'il est sous perfusion et donc qu'elle a été changée régulièrement, sinon il aurait faim le pauvre diable : en plus il a l'air d'être le seul survivant de l’hôpital alors que ça grouille d'infectés dans le couloir d'à côté.
Le même héros qui lutte pour marcher à cause de sa blessure se retrouve à courir comme un kényan dix minutes plus tard.
Le stéréotype du mari avec son fils (noir si possible) dont la femme est morte à cause du virus et dont il se sent obligé de raconter l'histoire alors qu'on la devine tous.
Le camp des survivants met de la country à fond, fait des barbecues dans la forêt et dort dans des tentes quechua, c'est vrai que niveau stupidité ça fait fort.
Notre gentil flic abandonne la bonne idée de trouver de l'essence pour sa voiture, c'est vrai qu'un cheval en sous-nutrition c'est bien plus pratique pour se protéger en ville.
Ertaï, j'avais complètement oublié ton post en fait
Moi j'ai vraiment aimé cette série, bien que je ne sois pas un adepte des séries d'horreur, donc de zombies (ça m'horripile en fait). Même si tu as parfaitement relevé les contradictions, comme le CDC qui s'autodétruit, ça ne m'a pas enlevé le plaisir de regarder les survivants d'entre-déchirer entre eux.
Ça pourrait être intéressant s'ils n'avaient pas été tous aussi stéréotypés, malheureusement ce n'est pas le cas. Mention spéciale pour le noir de service qui disparaît sans laisser de traces, remplacé par un nouveau survivant noir qui meurt, remplacé par un nouveau survivant noir dont je suspecte que les jours sont comptés...