Venus du pays éponyme, les démons des Songes envahissent nos rêves en quête de conquête. Seule Merry Nightmare, la dévoreuse de rêve, possède la clé permettant de les renvoyer dans leur monde.
Édité en France aux éditions Taifu, le manga Yumekui Merry c'est vu adapté en anime début 2011. Quelque peu éclipsé par le succès écrasant de Puella Magi Madoka Magica, diffusé à la même époque, cette série n'en reste pas moins agréable et frustrante par sa courte durée.
Ce soir c'est pas Nounours qui vient me border...
Yumeji est un lycéen doté d'un pouvoir un peu particulier, il est plus ou moins capable de déterminer quel genre de rêve ont fait les autres, en particulier les cauchemars. En parlant de mauvais rêves, lui-même en fait de très réalistes ces derniers temps bien que tout s'arrête lorsqu'il rouvre les yeux.
Tout bascule le jour où il rencontre Merry, à la fois dans un rêve éveillé et dans le monde réel. Merry est un démon des songes, de même que ceux qui pourchassaient Yumeji dans ses rêves. La différence est qu'elle est capable de librement aller et venir d'un monde à l'autre bien qu'elle ne sache pas vraiment ni comment ni pourquoi. Cela fait dix ans qu'elle erre entre le monde réel et les rêves éveillés dans l'espoir de retourner dans le monde des songes.
Cependant les choses ne font que s'aggraver car de plus en plus de démons s'introduisent dans les rêves d'autres personnes afin de les transformer en vaisseaux servant d'intermédiaire vers le monde réel. Pire encore, si un démon possédant un humain est vaincu alors la personne perd tout ses rêves et aspirations et devient l'ombre d'elle-même...
Eat, drink and be merry
Le moteur de la série est assurée par le tandem Merry-Yumeji ainsi que les deux mondes qui provoquent des réactions bien différentes chez nos protagonistes. Le monde réel représente les jours paisibles, l'idéal à protéger. Yumeji partage les joies du lycée avec ses amis (bien présents malgré leur rôle secondaire) et cultive son fanboyisme des séries de superhéros. De son côté Merry savoure Donuts et jeux vidéos tout en passant la moitié de son temps à chercher son couvre-chef fuyard.
En revanche les rêves éveillés sont beaucoup plus intrigants voire menaçants, c'est le champ de bataille où Merry peut faire claquer ses poings et ainsi gagner compagnons et adversaire mais c'est aussi là où elle le plus envahit de doutes. Pour Yumeji c'est un endroit dangereux et frustrant à cause de son manque de force pour faire face aux pouvoirs des démons des songes.
Une dualité très intéressante et surtout très bien géré par la réalisation. Côté technique, le chara-design est des plus agréable en revanche il y a quelque problème au niveau des scènes d'action. Si la mise en scène se veut nerveuse, l'animation ne fournit pas assez de matière pour que ce soit fluide se qui fait que les séquences sont très disjointes et du coup on a beaucoup de mal à comprendre ce qu'il se passe, un peu comme un film de Michael Bay en fait... Quoi qu'il en soit, ces mêmes séquences étaient loin d'être réussites dans le manga originel, le talent du mangaka étant visiblement ailleurs, donc on peut dire que c'est une marque de fabrique
C'est l'heure du marchant de sable
Adaptée alors que le manga était loin d'être achevé, la série a dû s'inventer un nouveau boss de fin, et de fait un autre "protagoniste", afin de ne pas empiéter sur l'existant tout en terminant la courte (13 épisodes) série. Du coup la fin de la série pourra paraître "faible" vu que ces deux éléments inventés s'autodétruisent à la fin et que rien n'est résolu pour autant.
Néanmoins Yumekui Merry reste une bonne série à voir ou à lire.
0 Commentaires