« Écoutez m'ame Chabot, vous croyez que c'est normal que y'a des gens qui font des jeux pour se moquer de moi ? » *Lancement d'épaule*
- Nicolas S.
Présentation
Tiré de ce qui restera du passage de notre grand-président-bien-aimé-que-le-monde-nous-envie (ou pas) Casse-toi pov'con est un jeu familial court et simple d'accès qui amusera vos convives dans un univers politique plus caricatural que le réel.
Dans la peau d'un homme ou d'une femme politique votre but sera de faire le maximum de bains de foule afin de grimper dans les sondages, mais attention à bien choisir vos bains sous peine de finir échaudé par quelques contradicteurs qui vous feraient sortir de vos gonds, ce qui serait catastrophique pour votre cote de popularité.
Parmi les candidats jouables, citons :
- Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé
- Dominique de Villepin ou François Fillon
- François Bayrou ou Jean-Louis Borloo
- Eva Joly ou Daniel Cohn-Bendit
- Martine Aubry ou Ségolène Royale
- Domique Strauss-Kahn ou François Hollande
Hé oui, vous devrez choisir, étant donné que chaque carte candidat dispose d'un candidat par face.
Fonctionnement
Le jeu se compose d'un paquet de cartes « Bain de foule » et d'un plateau de score, la courbe des sondages, sur lequel est positionné le pion des candidats choisi par les joueurs, ceux-ci seront avancés ou reculés selon les points gagnés ou perdus.
Chaque joueur reçoit la carte du candidat qu'il a choisi, sur celle-ci sont indiqués les personnages auxquels il apprécie de serrer la pince et ceux qu'ils préfèrera éviter. Vous pourrez au hasard des bains de foule croiser :
- La vieille dame riche (Liliane Bettencourt)
- Le patron
- La cruche blonde
- Le Bobo (avec sa tasse de Nespresso-what-else à la main)
- Le paysan (José Bové)
- Le syndicaliste (François Chérèque)
- Divers journalistes, si vous collectez assez de bains de foules pour collectionner les quatre journalistes du jeu vous aurez droit à un bonus.
Si, par exemple, vous jouez Eva Joly, évitez les patrons et les cruches blonde, allez plutôt chercher les paysans et les syndicalistes.
Les cartes « Bain de foule » disposent d'une face cachée affichant un bain de foule composé des divers personnages et d'une face score affichant le nombre de points d'énervement qui y sont associé en fonction de votre candidat. Ces cartes sont toutes réparties face cachée au centre de la table.
Une fois ceci fait la manche commence, chaque joueur choisit en même temps que les autres les cartes « Bain de foule » intéressantes pour lui, ce qui demande de l'observation et de la rapidité pour ne pas passer à coté d'une carte. Dès qu'un joueur à pioché une carte « Bain de foule » il la retourne pour connaitre le nombre de points d'énervement associé. La manche se termine dès qu'un candidat atteint 8 points d'énervement, auquel cas, il est prié de crier « Casse-toi pov'con » pour sonner la fin de la manche.
Une fois la manche terminée, les points sont comptés :
- Moins de quatre bains de foule ? Désolé, mais vous n'êtes pas assez connu, pas de possibilité d'avoir des points pour cette manche ;
- Vous avez fait au moins quatre bains de foule, vous obtenez un point dans les sondage ;
- Vous avez rencontré les quatre journalistes lors de vos bains de foule ? Vous avez les médias à votre botte, un point en bonus ;
- Vous avez plus de bains de foule que vos concurrents sans vous énerver ? Pour votre acharnement vous recevrez un point de bonus ;
- Si vous avez eu assez de nez pour faire les bains de foule adéquats pour votre candidat, des étoiles seront indiquées auprès des gains d'énervement de la carte, quatre étoile et c'est un point bonus ;
- Si par contre votre candidat à déraillé, vous perdez un point dans les sondages, tout votre travail tombe à plat.
La partie se termine dès qu'un candidat arrive au sommet des sondage, ou dès que l'un d'entre eux se fait éjecter s'il descend trop bas dans ceux-ci.
A noter que le jeu n'est pas exempte de défauts, il arrive en effet qu'une manche se bloque si plus personne ne souhaite pocher de carte de peur de tomber dans l'énervement après avoir tiré les bonnes cartes. Heureusement que ça n'arrive pas tout le temps.
Intérêt
Le jeu est simple d'accès et amusant, les points pouvant se cumuler rapidement les parties sont courtes et vivantes, la simultanéité et la vitesse qu'il nécessite rappellera Dobble à certains.
Casse-toi pov'con saura égailler vos soirées, le tous saupoudré d'un humour un peu grinçant pour nos hommes et femmes politique.
Un jeu assez similaire à Dobble dans le principe mais totalement différent dans l'ambiance. Reste qu'une bonne acuité visuelle et des réflexes sont nécessaires pour ne pas être trop à la traine dans les bains de foule et force est de constater que TSG est le champion toute catégorie là-dessus.
Par ailleurs aucun besoin de connaissances en politique pour pouvoir jouer, ça ajoute juste du fan-service pour celui qui en a .
Par contre c'est vrai qu'on c'est retrouvé plusieurs fois bloqué en pleine partie lorsque tout le monde a réussit à faire un parcours sans fautes, c'est pas souvent mais ça arrive. Peut-être faudrait-il plus de cartes, plus de types d'électeurs ou encore une règle de fin de manche anticipée ?
Effectivement, le jeu est amusant les deux premières parties. Après, pour peu qu'on soit un peu dégourdi, tout le monde autour de la table trouve ses cartes et comme le dit Aka on se retrouve dans une situation de blocage risible, l'un des joueurs devant se sacrifier en prenant une carte qu'il sait mauvaise pour terminer la manche.
Cependant, la faible durée des parties limite cet inconvénient, on peut facilement passer à autre chose après deux parties.
Sinon je suis personnellement fan des personnages dessinés par Martin Vidberg, dont je suis le blog des patates avec assiduité. A noter, bien que le jeu ne nécessite pas de connaissances politiques, il a quand même été au centre d'une polémique.
Sinon je ne trouve pas que ce jeu supporte la comparaison avec Dobble, ce dernier autorisant une rejouabilité infinie, au contraire de Casse-toi pov'con.
Pour ma part la comparaison avec Dobble vient de la mécanique de jeu et des associations visuelles qu'elle nécessite. Après la comparaison s'arrête ici effectivement.