Voici un film adapté du roman de David Mitchell : « Cartographie des nuages ». J'ai l'impression qu'il n'a pas beaucoup fait parler de lui à sa sortie, je n'ai vu que des pubs dans le métro. Et pourtant... il s'agit pour moi du meilleur film apparu cet année pour l'instant (ça va être dur de faire mieux).
Ce film regroupe 6 histoires différentes, chacune à une époque et un lieu différents, avec des personnages différents. Et pourtant, les principaux personnages de chaque histoire sont joués par les mêmes acteurs.
En 1849, un jeune juriste entame la traversée du Pacifique malgré la constante progression de sa maladie.
En 1931, un musicien homosexuel se fait employer comme copiste auprès d'un grand compositeur.
En 1973, une journaliste se met en danger en enquêtant sur un meurtre.
En 2012, un éditeur quitte Londres dans l'espoir d'échapper à ses créanciers.
En 2144, une clone est esclave comme tous ses semblables dans un fast-food.
Dans un monde post-apocalyptique, un éleveur de moutons cherche à protéger sa famille de tribus cannibales.
Voici la base des 6 histoires de ce film. A première vue, on se dit qu'elles n'ont rien en commun les unes avec les autres. FAUX !!! Elles sont toutes reliées entre elles d'une façon ou d'une autre. Le tout est de savoir comment et pourquoi. Des sujets existentiels sont traités comme la vie, la mort, la réincarnation, le destin, le bien, le mal...
Le film est certes un peu long (2h45), mais ça passe très vite. La mise en scène est tellement efficace, sautant d'une histoire à une autre et tenant sans répit l’haleine du spectateur. Le casting est d'autant plus impressionnant avec Tom Hanks, Hugo Weaving, Halle Berry et Hugh Grant pour les plus connus, mais aussi d'autres que je ne connaissais pas mais non moins talentueux.
Le plus impressionnant est sans doute le jeu de maquillage qui permet aux acteurs de jouer plusieurs personnages, les rendant pour certains méconnaissables. Pour ma part, je n'ai pas pu deviner l'identité de tous les personnages tellement il est difficile de reconnaître certains acteurs.
Bref, Cloud Atlas est un film atypique et incroyable grâce niveau de son scénario, de sa mise en scène, de ses acteurs, et sans oublier des effets spéciaux pour ce qui est des deux histoires futuristes.
Techniquement parlant :
V pour Vendetta est une révolution d'opérette
théâtraliséeréalisée par James McTeigue. L'adaptation du scénario est des frères Wachowski, de plus James McTeigue ayant été assistant réalisateur lors du tournage des Matrix Reloaded / Revolutions on peut dire que l'esprit des Wachowski plane sur tout le film.Le film suivant des frères Wachowski c'est Speed Racer qui a fait un bide (LEGO-group a bien regretté l'achat de la licence, comme quoi on y gagne pas à tous les coups à vendre du jouet-dérivé). Ensuite les frères Wachowski ont produit Ninja Assassin toujours réalisé par James McTeigue. On aime ou on aime pas.
Du coup les "frères" Wachowski (un des deux frères est une sœur) jouent gros sur Cloud Atlas. Ils ne sont plus les demi-dieux que le tout Hollywood vénérait après leur célèbre trilogie logiciel-libertaire informatique-quantique.
Pour l'opinion :
Je ne l'ai pas vu, cependant les critiques que j'en ai lues utilisent des formules alambiquées pour ne pas avouer que le découpage (6 histoires avec des personnages différents joués par les mêmes acteurs) est forcément tortueux au possible.
Cloud Atlas souffre d'un gros défaut : Le public Américain.
Bien que fascinant, épique, exceptionnel, il a fait un demi-flop, trop excentrique pour un film Hollywoodien. C'est mon court avis rédigé en quelques secondes.
De mon coté, je l'ai vu au cinéma un dimanche soir, alors que le samedi soir j'avais fait une nuit blanche en boite, suivit d'un tournois (je fais du volley) le dimanche pendant toute la journée. Bah j'étais quand même à fond dans le film.
Il est vrai que ça peut faire peur le coup des 6 histoires, mais comme je le disais, la mise en scène est bien faite, on ne confond aucune histoire, à chaque scène on sait où on est.
J'avais vu passer les affiches et les bandes-annonces de ce film qui m'avait intrigué, mais je suis finalement passé à côté. Ton article me donne envie de m'y intéresser d'avantage, merci
Alors dans ce cas, n'hésite pas, c'est un incontournable.
Of course !!
Bizarrement, ça m'a fait le même coup qu'à l'époque avec "V pour Vendetta". Je voulais aller au ciné avec aucun film précis dans ma tête. Par défaut on a choisi ça, et je suis ressorti avec la mâchoire par terre.
Je viens de le regarder, très bon film. Les messages ne sont parfois pas toujours clair, ou parfois trop peu détaillés à mon goût, mais c'est un "beau" film, très moderne.
Le déroulement m'a très fort pensé à un livre, avec un découpage chapitre par chapitre bien agencé et des environnements très fort et très différenciés d'une histoire à l'autre... ça à un petit air de Dune sur la temporalité et le flot des actions...
Malheureusement, le message du "chaque goûte compte" est un peu amoindris par le fait qu'au final on se retrouve malgré tout avec un message qui vante les "grands personnages" qui marquent l'histoire, et du "on est plus fort à deux que tout seul" alors que ça devrait à mon être plutôt de l'ordre "ensemble (mais à beaucoup) on est plus fort, et le geste de chacun compte à faire avancer l'objectif de tous".
Je viens à mon tour de regarder ce film, je dois dire que je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi chouette. J'ai bien aimé le message, le scénario, et putain de sa race, enfin un film qui finit pas mal.
Je suis totalement d'accord avec ce qu'a dit Samcai juste avant moi.
(Juste, je n'ai pas vraiment compris les liens entre toutes les histoires, mis à part niveau desendence/lettres lues 200 ans plus tard, genre le film adapté de l'histoire du vieux vu par la demoiselle clone, je ne comprends pas tellement l'intérêt. Pareil le fait que la journaliste écoute la musique composée par l'homosexuel du passé, je n'ai pas compris ce que ça avait comme influence sur le futur... Mais sinon, franchement, chouette)
Bah je pense qu'il y a une grosse partie de réincarnation dans le film, qui est surtout symbolisé par les acteurs.
Dans la première époque, le notaire qui survie a la traversée en mer décide au final de lutter contre l'esclavage avec sa femme. On remarque que le duo d'acteur est le même que plus tard à Neo Seoul. On peut voir qu'ils vont lutter pour les mêmes idées à des époques différentes.
Même chose pour l'histoire d'amour entre Tom Hanks et Halle Berry.
Je pense après qu'il doit manquer des détails plus ou moins importants dans le film et qui doivent se trouver dans le livre.