La trilogie Matrix / Reloaded / Revolutions

La trilogie Matrix a eu un succès phénoménal du temps de sa sortie. Mais 10 ans après, qu'en reste-t-il ?


Synopsis (Matrix)

Thomas Anderson, programmeur et pirate connu sous le pseudonyme de Neo, est hanté par une angoisse existentielle diffuse mais qui se concentre en une seule question: Qu'est-ce que la matrice ?. Pour trouver la réponse à cette question, et rencontrer son destin, il doit entrer en contact avec Morpheus, un pirate rebelle activement recherché par une police d'un genre très très spécial.

Synopsis (Reloaded / Revolutions)

Neo fait la loi dans la matrice, lui et ses compagnons libèrent de plus en plus d'esprits.
Pourtant il va lui falloir compter avec de nouveaux dangers.
Sur terre les machines préparent une armée par envahir Zion.
Et dans la matrice, tout comme chaque particule a son anti-particule, chaque héros a son anti-héros.

Critique (Matrix)

Le premier chapitre de la trilogie est sans doute le plus intéressant des trois.
Le principal intérêt réside dans une idée géniale qui consiste à tout rassembler dans le film de SF ultime, tout à la fois un remake de Tron et de Terminator, il mélange le cyber-punk, les art-martiaux et le gun-fight, tout en piochant dans un maximum de références culturelles (la caverne de Platon, le nouveau testament, le marxisme, la réincarnation, l'informatique, la mécanique quantique). Le film se veut intemporel tout en utilisant à fond le contexte de son époque (apparition des portables, marginalisation des postes à cadran et des cabines téléphoniques). Dit comme ça on dirait du grand n'importe quoi. La réussite de ce cocktail improbable tient en grande partie dans le parcours initiatique de Neo qui occupe une grande partie sinon la totalité du film. Du coup non seulement le film est très accrocheur dès le début mais en plus il ne faiblit pas un instant, il va crescendo dans l'action tout en conservant jusqu'au bout sa fraicheur émotionnelle initiale. Un pur régal et un grand moment de science-fiction.

Critique (Reloaded)

À l'époque (ça a sans doute changé depuis le bide de Speed Racer), après l'énorme succès du premier Matrix les frères Wachowski peuvent tout se permettre, Hollywood ne peut rien leur refuser. Ils décident de s'offrir l'ultime film de geek que même les plus gros fans du premier volet auront du mal à décoder.
Comme George Lucas a inventé les séquelles et les préquelles, les frères Wachowski inventent le "reload".
Il y avait trop d'attaches culturelles dans le premier volet pour que la suite n'en abandonne pas la majeure partie.
Le "reload" ça signifie qu'on efface tout et que désormais c'est la métaphore informatique qui est la piste privilégiée.
Et pour ce qui est du parcours de Neo la quête messianique a laissé la place à une sorte de logique quantique où le prédéterminé fini par émerger d'un champ de forces particulièrement chaotique.
Là où Tron nous invitait dans le monde des OS à protection mémoire, Matrix Reloaded veut nous transporter bien en-deçà, jusqu'au niveau sub-atomique, là où même le maître des lieux ne peut tout voir et tout contrôler.
Avec deux conséquences.
Premièrement, le spectateur lambda est forcément perdu parce que la matrice de Reloaded n'est pas la matrice du premier volet. Elle ne peut plus se comprendre comme avant, de plusieurs approches différentes. Elle ne se comprend que si on l'imagine à la frontière où l'informatique rejoindrait la physique quantique. Un pari ambitieux et risqué car il laisse de côté une grande partie du public .
Deuxièmement, les effets spéciaux s'en ressentent. Libérés de tout contexte de crédibilité, les réalisateurs se lâchent à fond dans les effets numériques. Et ça se voit. La dimension humaine des combats en pâti. Oublié le combat très physique et nerveux dans le métro, dorénavant Neo a la plasticité d'un personnage de jeu vidéo.
Du coup il ne ressent plus la souffrance et le personnage principal risque la déshumanisation. Quant aux personnages secondaires du premier volet ils perdent de leur intérêt et les nouveaux personnages ont bien du mal à trouver leur place dans un scénario qui alterne monologues ampoulés (pour les méchants) et scènes de suspension par les bretelles (pour les gentils).

Critique (Revolutions)


Matrix Revolutions se contente de dérouler implacablement sa logique jusqu'au-boutiste qui veut que tout les programmes se terminent après avoir accompli ce pour quoi ils ont été programmés. Au passage ils ont le droit de s'aimer mais on s'en fiche comme de sa première ligne de commande MS-DOS. Revolutions délivre également son quota d'effets spéciaux et de scènes de bravoure pas toujours palpitantes.
Le point positif c'est le final qui n'est pas du tout inintéressant.
Il mélange nihilisme, résignation et éloge du devoir d'une façon qui prendra à revers ceux pour qui le premier volet poussait un cri de libération aux relents de marxisme. Encore loin des sommets intellectuels qu'on aurait pu fantasmer, la conclusion de la trilogie arrive tout de même à se hisser haut dessus des films chrétiens moralisateurs comme Hollywood sait si bien les faire (on pense à Spiderman 3 et à sa morale l'orgueil c'est mal, pardonner c'est bien).

La trilogie Matrix a-t-elle mal vieilli ?

C'est ce qui se dit sur les forums de cinéphiles. Je préfèrerais poser la question autrement, passée l'énorme machine promotionnelle qui promettait de révolutionner le cinéma, que reste-t-il de la trilogie monumentale des frères Wachowski ? D'abord le film Matrix qui reste un modèle de narration. Ensuite il faut reconnaître aux suites leur statut assumé de films de geek tels qu'on en verra plus avant longtemps. Elles ont le mérite de l'ambition, de la créativité et de la surprise, des atouts appréciables surtout lorsque d'autres grosses productions se contentent d'offrir un spectacle respectable mais trop répétitif.

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21 Commentaires

  • Jolie critique dans laquelle je me reconnais mais je n'aurais su mieux développer que toi, je mets donc 4, comme toi.

    Effectivement je pense que le premier Matrix ne vieillira pas, par justement l'intemporalité du monde de la Matrice. Les deux suivants se perdront bien dans le vide cinéphile, à cause de la part trop prenante des effets spéciaux dans leur conception. Mes souvenirs des deux derniers films sont plutôt des souvenirs des scènes d'action, je ne me souviens même plus de la toute fin du 3ème opus, alors que dans le cas de Matrix, je me souviens beaucoup plus clairement de scènes de dialogues marquantes, notamment avec l'Oracle.

  • Justement, les deux opus qui suivent sont ratrapés par la qualité du premier, car ce dernier ne disparaîtra pas et restera dans la légende, et ceux qui le verront et voudront regarder la suite, puisqu'elle existe, garderons les deux autres opus "légèrement" en vie.

    wink

  • En même temps il faut savoir comparer avec ce qui se fait dans le même genre.

    Au moins Reloaded / Revolutions sait éveiller la curiosité et ose aborder des sujets pas facile à mettre en images comme le dualisme libre-arbitre/déterminisme.

    Je viens de voir la bande-annonce de Tron-2 et quelque chose me dit qu'en matière d'immersion dans le virtuel la trilogie Matrix va rester la référence du genre.

    La bande-annonce de Tron-2 annonce plutôt un bon gros divertissement vidéo-ludique.

  • J'ai a peu pres la meme reaction que les personnages d'un strip d'xkcLullab razz Matrix, quel grand film! Dommage qu'il n'y ait pas eu de suite...

  • SpiceGuid a écrit :

    Au moins Reloaded / Revolutions sait éveiller la curiosité et ose aborder des sujets pas facile à mettre en images comme le dualisme libre-arbitre/déterminisme.

    Oui, mais je trouve que c'est noyé dans un torrents de super-cascade et de méga-effets spéciaux. Les cascades étaient certes une composante très importante dans le premier film, mais je n'ai jamais eu l'impression qu'elles écrasaient l'intrigue, et qu'au contraire elle lui donnait plus de "punch", si j'ose dire. Les effets spéciaux enrobent un contenu un peu philosophique pour faire passer la pilule (rouge ou bleue ?). Alors que dans les deux derniers films, l'histoire est presque un prétexte pour une débauche d'effets spéciaux.

  • J'ai eu la même réflexion : pour moi la débauche d'FX a complètement noyé les réflexions, et a rendu les quelques qui surnagaient un peu "grotesques".

  • j'ai vu les deux suites au cinéma, mais alors que j'ai vu le premier à de nombreuses reprises ensuite, je n'ai jamais eu envie de revoir les deux suites, les seuls trucs m'ayant plu étant les scènes de poursuite avec le camion dans le 2, et l'invasion de sion dans le 3. Mais une fois qu'on l'a vu une fois...

  • Voilà, tu as énoncé mes seuls souvenirs du 2 (avec le combat la tête à l'envers aussi) et du 3 (avec la bataille contre tous les agent Smith ?), ça fait quand même drôlement peu par rapport à 3 heures combinées de films censés proposer du contenu philosophique.

  • Quand on fait une suite à succès on est obligé de dire qu'il y a plus de tout, plus d'action, plus de combats, plus de FX, plus d'amour, et même plus de philosophie si c'est ce que la médiasphère attend. Il faut le prendre pour ce que c'est (un divertissement plus intelligent que SpeedRacer) et pas pour la 8ième merveille du 7-ième art que c'est censé être.

    J'ai revisionné les suites. Le plus frappant ce sont les nombreuses scènes d'exposition où un personnage récite la leçon que Neo doit retenir. Surtout dans Reloaded, ça n'arrête pas: morpheus, le conseiller hamman, l'oracle, smith, le mérovingien, perséphone, le maître des clés, l'architecte, chaque personnage a droit à son monologue. Bien sûr que c'est du cinéma et pas de la philosophie, mais c'est inhabituel pour un blockbuster de faire aussi théatral (le public américain déteste ça). Le problème c'est que ça marche trop bien, les scènes d'action sont complètement gadgets, alors que dans le premier le discours et l'action étaient inséparablement liés.

    À mon avis c'est une réussite sur le plan de l'écriture. Les points faibles c'est le côté trop rationnalisé, ça laisse indifférent, les grosses scènes d'action sont trop artificielles, il n'y a plus d'adhésion, et enfin ça martèle trop qu'il y a un message sans qu'au final on puisse dire lequel.

    Ma scène préféré dans Matrix c'est l'hélicoptère, la façon dont ils le prennent est géniale, et la façon dont ils le quittent l'est encore plus. Et la scène d'entrainement dans le dojo. Et à chaque fois Morpheus dit exactement ce qu'il faut pour rendre la scène mémorable.

  • Je ne suis pas d'accord sur la qualité d'écriture, justement parce qu'à posteriori, on ne retient strictement rien de ces longs monologues, et s'ils sont éventuellement intéressants sur le moment (puisque je ne m'en souviens plus), on n'en garde plus de trace ensuite.

    Par contre, j'aurais du mal à citer les meilleurs souvenirs que j'ai de Matrix, tellement ils sont nombreux. En plus de ceux que tu as cités, l'attaque du lobby d'immeuble, l'éjection de l'incubateur, le "déjà-vu", l'oracle, la mort et la résurrection, le combat dans la station de métro...

  • Mais si on reprend matrix le premier, les scènes de combats ne sont pas si nombreuses :
    - l'intro avec trinity
    - l'entrainement dans le dojo
    - la prise d'assaut de l'immeuble
    - la station de métro

    chacune a une fonction bien précise : la première scotche le spectateur qui ne sait pas encore pourquoi la scène qu'il vient de voir est possible. l'entrainement met fin à la longue exposition blabla sur ce qu'est cet univers (et que certains trouvent trop longue). la prise d'assaut est la concrétisation. et la station, c'est la dernière.

    dans reload je crois que la prmeière c'est neo qui cogne des agents "mis à jour" et dès le début, cette scène fait hors-jeu. en tout cas pour moi :
    - hors-jeu parce que même mis à jour, un logiciel n'a aucun pouvoir face à un programmeur.
    - hors-jeu parce qu'à ce stade néo n'a plus qu'une pensée à avoir pour modifier la matrice, et ne devrait donc plus avoir à s'y battre physiquement.

    ensuite il y a des incohérences dans les autres batailles. dans le premier épisode, les agents sont imbattables. dans les seconds ils sont sencé être mis à jour, plus forts, et pourtant toute le monde les affronte. l'explication d'une mise en confiance grâce aux prouesses de néo ne me semble pas satisfaisante (puisque lui il a des capacités spéciales)

  • En même temps, Neo n'est pas le programmeur (qui est l'Architecte, si j'ai bien compris), mais une sorte de super-utilisateur du programme, donc les combats contre les Smith mis à jour se tiennent un peu quand même.

    Cela dit, je suis quand même d'accord avec toi, les deuxième et troisième film n'avaient pas de raisons d'être, la fin du 1 suffit amplement si on a un poil d'imagination.

  • @Bashar

    La vision d'un néo qui devrait pouvoir "remodeler la matrice selon ses désirs" c'est la version donnée par la prophétie.

    Or Reloaded c'est justement le film qui dit que la prophétie ne s'accomplit pas, que néo est juste un hackeur qui a trouvé une faille dans le système. Et que tôt ou tard il devra rendre des comptes à un responsable de la sécurité.

    Ça ne me dérange pas plus que ça que les agents upgradés ne prennent pas plus vite le dessus, qui dit suite dit surenchère. Et puis l'invincibilité des agents est derrière nous, c'était un mythe fondateur de la prophétie.

    Reloaded a également 4 grosses scènes d'action :

    • les agents upgradés
    • les smith
    • le hall/escalier
    • l'autoroute

    Comme tu dis, la grosse différence c'est que dans Matrix toutes les scènes d'action étaient indispensables.

    Matrix était déjà bavard mais le mélange bavardage/action était incroyablement fluide.

    Dans Reloaded action et bavardages sont saucissonnés au point que l'action devient inutile.

    Au fond le film se résume à ceci (résumé à la hâche) :

    • l'oracle: oui je t'ai manipulé
    • smith: je suis là pour réaliser ton ambition
    • le mérovingien: vous n'êtes que des larbins
    • l'architecte: tu n'es qu'un bug, on va te corriger

    Cependant il faut rester indulgent, il était difficile de renouveler la magie du premier.

    Les incohérences que tu mentionnes existent dans toutes les suites.

    Par exemple le Stilgar du Messie de Dune n'est plus du tout le Stilgar de Dune.

    C'est désagréable mais ça ne suffit pas à discréditer l'oeuvre.

    @Ertaï

    Les Smiths ne sont pas mis à jour.

    Ils ont seulement assimilé la particularité de néo qui leur permet d'échapper au contrôle du système.

    Les suites se déroulent dans une matrice alternative, certes moins captivante que celle du premier, mais tout de même pas complètement dénuée d'intérêt.

  • Tu as oublié des scènes d'actions : les batailles avec les machines. enfin je sais pas si tu les as oublié volontairement. dans le 1, les scènes d'actions sont toutes confondues avec celles dans la matrice, car à part la dernière attaque des sentinelles il ne se passe rien dans le monde réel. Or dans la suite on a à la fois l'action dans la matrice et l'action dans la réalité. et je pense que c'est surtout de là que vient le trop plein d'action qui rend les discours saucissonés.
    En plus, les batailles contre les machines font partie des incohérences les plus dure à avaler (en tout cas pour moi, car c'est vrai qu'après tout, tout ce qui se passe dans la matrice peut être trituré dans tous les sens). dans le 1, on nous dit et on constate que l'EMP est la seule arme contre les machines. il y a peut-être aussi l'espèce de lance éclair. et dans le deux, nous revoulà avec les bonnes vieilles armes à projectile, et surprise, elles n'ont pas l'air si nulles contre les machines. on se demande pourquoi le nabuchadnezar n'avait pas de canons, car il aurait facilement détruit les 5 malheureuses sentinelles qui semblent être presque la fin du monde sur le moment.

    tiens sinon, matrix comprend-t-il ou pas les animatrix ? tu n'en parle pas du tout dans ta critique.

  • La bataille contre les sentinelles c'est uniquement dans Revolutions. C'est une grosse partie du film et pas la plus palpitante de la trilogie. Revolutions est décevant mais il est rattrapé de justesse par sa conclusion que je trouve inventive. Reloaded n'a pas de scène d'action dans le monde réel.

    Les Animatrix sont liés aux suites et pas au premier. L'épisode qui annonce Reloaded c'est le dernier vol de l'Osiris où un vaisseau espionne les machines et averti Zion à propos du forage. Alors que dans Matrix il était dit que personne n'osait jamais s'aventurer à la surface.

    L'EMP est la seule arme contre les machines quand on a oublié d'embarquer les armes à feu.

    Et les codes d'accès sont vitaux sauf si les machines n'en ont plus rien à fiche.

    Dans le même genre Spiderman souffre quand le bouffon vert lui met un coup de poing, par contre il ne sent rien quand il se prend un train qui arrive en sens inverse. C'est le cinéma qui veut ça, c'est le monde du larger than life.

  • lol mais c'est parce que le bouffon vert est plus fort qu'un train !

    sérieusement : en effet j'ai confondu reload et revolution. enfin bon, vu la fin de reload on peut presque dire que c'est un film unique coupé en deux.

    Pour les animatrix, je posais justement la question par rapport au fait que ces objets visuels non identifiés servent à lier le 1 et les suites, alors qu'ils perdent globalement tout leur sens si on se limité au 1. le vol de l'osiris est clairement lié à l'histoire, alors queles autres animatrix explorent diverses pistes sur les réalités virtuelles. pour ceux-là je me demande comment on doit les prendre par rapport aux trois films.

  • À part le Vol de l'Osiris et quelques scénettes qui explorent le rapport entre la Matrice et les humains qui en sont prisonniers, il y a également l'Histoire de la guerre entre les humains et les machines, que j'ai assez aimé. Mais bon dans l'ensemble je trouve que ça ne se tient pas du tout. Autant dans le Matrix 1 on ne se pose pas trop de questions, on nous annonce la situation et le pourquoi du comment, et puis c'est tout, ça nous semble plausible (on se dit que c'est de la Science Fiction, alors pourquoi pas ?). Autant les animatrix sur comment tout a débuté, je les trouve invraisemblables. Des machines qui rêvent de liberté ? Irréaliste, il suffit de les programmer pour qu'elles n'y pensent pas et tout rentre dans l'ordre. Les humains assombrissent le ciel ? Complètement suicidaire, ils veulent donc arrêter toute vie sur Terre ? Dont la leur ? Les machines, ne pouvant plus compter sur les panneaux solaires, ne connaissent plus les réacteurs nucléaires ou autres ? Il faut absolument prendre des humains pour se nourrir ?

    Bof bof.

  • Le bouffon vert est plus fort qu'un train, ça se tient comme explication smile

    J'ai écouté le commentaire audio de Sam Raimi et il donne des détails intéressants : Spiderman souffre quand sa cagoule est déchirée.

    D'où la technique du bouffon vert: il envoie une grenade pour exploser la cagoule de Spiderman (ça ne lui fait rien mais ça déchire sa cagoule), ensuite il donne son coup de poing. Et alors là Spiderman souffre le martyre.

    En ce qui concerne les Animatrix seuls le vol de L'Osiris et la seconde Renaissance sont écrits en collaboration avec les Wachowski, les autres épisodes sont des créations complètement indépendantes sur le thème de la matrice, juste histoire d'exploiter la licence. Il y a aussi des jeux vidéos, qui n'ont d'ailleurs par très bonne réputation. Surtout qu'après avoir vu la scène de strip-tease du vol de L'Osiris on se dit que les jeux-vidéos d'aujourd'hui sont à l'ère de la 3D ce que Space Invaders était à l'ère de la 2D.

    L'énergie du corps humain vient de la biomasse qui elle-même vient de la photosynthèse, le coup de liquéfier les morts pour nourrir les vivants ça n'a jamais été plausible. Les invraisemblances ont toujours été là, c'est le prolongement de la licence qui fait qu'on prend du recul et qu'elles deviennent aveuglantes. Tout n'est pas que le fait d'un ratage des suites, il y a aussi la nouveauté qui n'a fait illusion qu'un temps.

    L'opinion du forum semble unanime: Matrix n'a pas vieilli parce qu'il se regarde encore avec plaisir, et les suites n'ont pas vieilli parce qu'elles étaient vermoulues dès leur sortie.

  •  Pour ajouter mon grain de sable ...

    Je suis globalement d'accord sur les raisons qui font que le premier est un must et les deux autres sont à jeter ... (Oui moi aussi je resume à la hache.)

    En ce qui concerne les animatrix, certains sont pour moi des bijoux de l'animation/du court metrage :

    -Celui au jappon, avec la fille qui cherche son chat, tres sympa.

    -Celui avec l'athlete.

    -Celui avec le jeune, le dernier, la musique et le style sont absolument geniaux. 

  • j'ai moi aussi trouvé que pas mal d'animatrix étaient pas mal du tout. a bien des égards, je les trouve (par ex les trois cité par aiua) bien plus inventifs et malins que les deux films qu'ils faisaient attendre ( lol ceux qui étaient vermoulus dès leur sortie). et je retire ce que j'ai dit : les animatrix ne perdent pas leur sens même si on ampute la trilogie des deux derniers opus puisqu'à part le vol de l'osiris, ils font tous référence à ces évènements qui peuvent avoir lieu soit juste avant matrix, soit juste après. en fait il n'y a que celui où des humains tentent de convertir des machines que je trouve pas terrible.

    ps : le graal de spidey est donc de trouver un masque incassable sourire

  • je n'ai rien à dire sur les animatrix, je vais donc passer en phase de freepost, comme... je rêve? non, comme le Bashar deg

    en ce qui concerne le masque de spider-man, plusieurs propositions:

    - Tresser une cagoule en orichalque, comme les griffes de Wolverine je ne m'abuse?
    - Tresser un tissu avec les griffes de Wolverine (suicidaire? Allons, il suffit qu'un adversaire particulièrement puissant se ramène pour qu'il soit K.O en deux coups. Du coup...)
    - Emprunter du tissu à Superman. Au pire, engager Batman pour lui en voler: Batman peut tout faire...
    - Emprunter le bouclier de Captain America et "oublier" de le rendre. Y rajouter deux trous pour les yeux et deux autres pour les narines.

    (Quoique, s'il arrive à trouer le bouclier de Captain America...)

    - Engager Flash comme couturier perpétuel: dès quûn trou se forme, il arrive en une fraction de seconde, recoud le masque, et repart. C'est Flash, il va à la vitesse de lumière, le temps relatif y est figé... il peut le faire aussi. Et superman risquerait de refuser - même s'il peut le faire tout aussi bien.

    D'autres solutions? deg

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