La mort, cette amie

Résumé de "La mort, cette amie".


Une silhouette encapuchonnée et emmitouflée dans une large cape usée se frayait un passage en ce jour de marché. Certains passants le remarquèrent et choisirent de l'éviter mais un grand nombre était plus occupé à acheter les provisions de la semaine qu'à faire attention aux individus louches. La place du marché était bondée et il se maudit encore d'avoir choisi ce chemin avant de se rappeler qu'il n'en connaissait pas d'autre. Au moins pouvait-il constater que son accoutrement suscitait la suspicion et l'éloignement, enfin quelque chose de bien dans cette journée.
Il arriva enfin aux portes de l'Ecole. Pfff, pourquoi le directeur Kaplan avait-il besoin de l'appeler un jour de marché... Pour une quête, probablement, le directeur ne l'appelait que pour ça de toute façon. De plus c'était son métier après tout, un souvenir du contenu de sa bourse lui fit se rappeler pourquoi il avait accepté de venir. Marcher, un jour de foule en plus, c'était vraiment un truc qui l'ennuyait au plus au haut point. En fait il y avait tellement de choses qu'il n'aimait pas et qui l'ennuyaient qu'il se demanda ironiquement s'il y avait quelque chose qu'il aimait bien... Dans un sourire, il préféra ne pas se répondre et s'engagea dans l'escalier menant au bureau du directeur.
En entrant dans le bureau de ce dernier, il fut surpris de ne pas trouver son futur employeur seul. Cinq autres personnes étaient présentes, formant deux factions visibles. Un groupe de "jeunesse" comprenant deux garçons et une fille, l'autre groupe étant formé d'un type qu'il ne connaissait pas et de... Camila !? Cette vision se traduisit par une grimace prononcée de notre ami encapuchonné, immédiatement répondue par une paire d'yeux féminins implorant le ciel. On pouvait dire que les deux se connaissaient, pour le meilleur et surtout pour le pire... Il prit sa place avec le groupe des deux... Qui n'étaient plus deux désormais.
Il n'aimait pas se laver, c'était pour lui une de ses choses qui l'ennuyait et lui faisait perdre du temps mais s'il n'aimait pas beaucoup l'activité non plus et ne transpirait donc pas beaucoup, mais on ne pouvait en dire autant de son voisin. Les cheveux en bataille et graisseux, la barbe vierge, peaux de bêtes en guise de vêtement et cette façon de se tenir accroupi... Tel un animal, visiblement son "truc" à lui c'était de ressembler à une bête sauvage. Peut-être était-ce un rôdeur très lié avec la nature ou bien carrément un chaman. La lueur dans ses yeux noirs, indiquait quand même une raison aussi développée que chez les autres.
Le directeur prit enfin la parole après que tout le monde se soit observé, parfois en chien de faïence... Il commença en regardant le groupe des "vétérans"
« Chers amis vous vous doutez sûrement de pourquoi je vous ai appelés, je ne vous appelle pour rien d'autre de toute façon.
-Exactement ce que je me disais..., pensa à voix haute la silhouette encapuchonnée.
-Rassurez-vous cependant rien d'exceptionnel, reprit le directeur, juste que cette fois-ci vous serez accompagnés par ces jeunes gens de notre Ecole.
-Euh vous voulez qu'on prenne des stagiaires là ?
-Moi ça ne me déranges pas de prendre quelqu'un sous mon aile, cependant j'oses espérer ne pas me coltiner les deux autres..., coupa Camila.
-Au contraire, je pense que former un groupe et mettre vos expériences en commun n'en sera que plus bénéfique à nos jeunes recrues ici présentes, répliqua le directeur avec un grand sourire. »
Les trois "stagiaires" étaient un peu gênés par la situation, en effet les deux debout étaient plutôt courroucés, mais pas pour les mêmes raisons, tandis que l'accroupi restait impassible. Ce dernier ouvrit enfin la bouche :
« Allons, les branches poussent sur d'autres branches plus vigoureuses ou sur le tronc solide. »
Le capuchonné afficha une mine perplexe face à cette philosophie-sophisme de bazar.
« De toutes façons vous n'avez pas le choix, à moins que vous n'acceptiez pas la quête... et la récompense qui va avec », reprit le directeur.
A la mine des deux réfractaires, le directeur avait gagné la partie. Ne restait plus que la formalité de la quête.
Quelques instants plus tard, la petite compagnie se retrouvait sur le perron de l'Ecole des Héros de Djiril. Les uns plus ou moins impressionnés par leurs aînés, les autres impassibles ou faisant la tête, tête qu'on ne voyait pas beaucoup pour certains... La "stagiaire" pris alors les devants, courut au devant du groupe avant de lui faire face et déclara :
« Bon ! Eh bien puisque l'on est ensemble, autant commencer par nos noms! Moi c'est Samedi, Samedi Cronos, ravi de faire votre connaissance », clama-t-elle avec un immense sourire, un sourire respirant la joie de vivre.
Troublé par ce sourire, notre ami encapuchonné ne put s'empêcher de répondre aux salutations :
Moi c'est Mars Apis, ravi...
-Je me nomme Camila De Suiza, heureuse de vous connaître, répliqua rapidement Camila.
-C'est un honneur pour moi, Bane Nightwolf, de faire partie de votre compagnie, répondit à son tour l'homme aux peaux de bêtes.
Un des jeunes pris la parole à son tour :
« Lucien la Bastille, je me réjouis d'être a vos côtés. »
Le dernier des jeunes, un peu en retrait, finit par s'exprimer :
« Shizuka Sarutobi, Sarutobi c'est mon prénom, c'est un honneur... », le son qui sortit de sa bouche fut si faible que les intervenants eurent de la peine à entendre.
Samedi reprit, toujours avec entrain :
« Bien maintenant j'espère que nous serons bons amis!
-Bon on y va, j'ai pas envie d'arriver à l'auberge à la nuit..., dit Mars d'un ton cassant.
-Héé tu pourrais être plus gentil avec cette demoiselle, répliqua Camila.
-Nan... Bon, on peut y aller ?
-Dites-moi, vous ne vous connaîtriez pas par hasard ?, s'interrogea Lucien.
-Ca se voit tant que ça ?
Un hochement de tête approbatif de tout les intervenants fit office de réponse.
« Oui, je connais ce rustre, pour mon déplaisir », soupira Camila.
Mars préféra lever les yeux au ciel et clore cette discussion stérile qui déjà l'ennuyait.
« Bon on y va, alors ? »
Et pour marquer sa décision il commença à faire quelques pas avant de s'arrêter sur place.
« Quelqu'un connaît-il un chemin pour sortir de la ville sans passer par le marché ? »

Un peu plus tard, nos amis traversaient une forêt en direction de l'auberge qui leur servirait de relais pour leur périple. Le paysage semblait ravir Bane tandis que Camila jetait des regards dédaigneux à ce dernier. Mars, qui restait en arrière, remarqua son petit jeu et décida de faire ce qu'il ne faisait qu'avec les gens qu'il connaissait bien, enfin une chose qui ne l'ennuyait pas.
« Quelle malchance hein Camila, de nous avoir tous les deux...
-Ca tu peux le dire, répliqua cette dernière, déjà qu'avec toi c'est pas possible mais alors ça en plus...
Bane sentit que l'on parlait de lui alors que Mars poussa un petit rire narquois avant de reprendre son air sombre et inabordable. Il était étonné car d'habitude il se tenait toujours en retrait du groupe mais cette fois-ci quelqu'un d'autre était encore plus en arrière que lui. Sarutobi arborait un bandeau marquant son appartenance à un village caché de ninjas. L'encapuchonné eut un petit rire en se rendant compte d'une incohérence. Les villages ninjas survivaient en monnayant leurs services, ce qui impliquait que tout le monde connaisse la position exacte du village puisque les transactions s'effectuaient là-bas. Mais les villages ninja arboraient toujours cette mention de "caché", il se promit de garder en mémoire cette anecdote. S'il était vrai que ces guerriers de l'ombre restaient la plupart du temps dans l'ombre justement, Mars pouvait sentir que c'était plus de la timidité qui émanait du jeune Genin plutôt qu'une volonté de se faire oublier.
Déconnecté de la réalité alors qu'il était encore une fois de plus perdu dans ses pensées, Mars faillit trébucher sur une pierre tout en lançant des grommellements avant de se mettre à soupirer. Il n'aimait pas la marche à pied, et encore moins en forêt... Ce qui fit ‘tilt’ chez Camila, qui rectifia immédiatement le tir :
« Haa non tu ne vas pas commencer, lança-t-elle au capuchon.
-De quoi !? Mais je n'ai rien dit...
-Oh oui mais ça commence par des soupirs puis des grommellements puis des gémissements puis des plaintes puis... »
Mars s'éberlua mais il admit qu'il avait raison.
« Donc je coupe net à tout ceci! »
Il marqua une pose avant de s'exclamer :
« Diantre fuck!! »
Hohoho qu'il était content de ce qu'il avait trouvé là, un subtil mélange raffiné entre un juron précieux et une grossièreté étrangère. Il se promit de s'en souvenir.
« Si je veux me plaindre c'est encore mon droit, on n'est pas marié que je sache !
-Et ça ne risque pas..., d'ajouter Camila avec un regard noir. »
L'assemblée présente pensait cependant que cette histoire allait finir comme un couple qui se déteste de prime abord avant de s'aimer.
« Quoi qu'il en soit, c'est comme ça, donc...
-S'il vous plait, c'est vous qui vouliez arriver avant la nuit non ? Pourrait-on continuer la route ?, demanda Lucien d'un ton charmant.
-Mais bien évidemment, répondit Mars, troublé par le langage pur du jeune homme, moi je n'ai rien dit, c'est l'autre grognasse qui...
-Que !? »
Et la route continua ainsi un petit moment.
Plus il le regardait, et plus Mars était fasciné par ce Lucien la Bastille, les traits fins, des yeux bleu profond, les cheveux blonds ramenés en arrière et attachés au niveau du cou, formant une petite queue de cheval, l'armure rutilante et la main toujours au fourreau, les manières prudes et le parler charmant. Ce type était l'icône vivante du cliché du héros chevaleresque des contes anciens, la cape rouge flottant au vent. Il se demandait où pouvait bien être le vice caché, si tant est qu'il y en eut un.
A côté des autres, on pouvait dire que Samedi portait des vêtements des plus quelconques et il se demandait quelles pouvaient bien être ses capacités spéciales.

Après un repos réparateur à l'auberge, qu'ils eurent atteint à la nuit, le petit groupe repartit vers sa destination en empruntant un chemin de plaine. En les voyant comme ça, on ne pouvait pas dire qu'ils formaient un groupe uni, ça n'était pas le cas d'ailleurs. Chacun marchait tout seul, laissant une distance respectable avec son suivant et son précédent, ce qui allongeait considérablement la taille du groupe en longueur. Lucien marchait en tête avec son allure noble et fière, suivi de Bane, les sens constamment aux aguets, puis venait Camila, Samedi et Mars, Sarutobi fermait la marche. Samedi n'aimait pas l'ambiance qui régnait et pensait à un moyen de rendre tout le monde de bonne humeur. Au moment où, en désespoir de cause, elle allait sortir une banalité pour faire réagir la troupe, Lucien fit un geste avant de mettre la main sur le manche de son épée, sans toutefois dégainer. Les autres stoppèrent net tout en se penchant pour les plus éloignés afin de voir ce qu'il y avait devant. Un autre groupe arrivait en face ; arrivé à plus courte distance, on ne pouvait dire qu'il s'agissait de personnes fréquentables : une elfe noire, un gnome, un Chevalier Noir, un orque, cinq gobelins et un être encapuchonné dans une cape noire. Ils avaient les traits un peu tirés et l'air assez fatigués. Nos amis resserrèrent alors les rangs ; tous s'attendaient à une confrontation, sauf Samedi qui se demandait comment l'éviter et Mars qui observait plus en détails les arrivants qui continuaient toujours d'avancer. Ces derniers arboraient des signes qui intriguaient, ou décrédibilisaient leur statut de méchant. L'elfe portait une paire de lunettes triple focales, l'orque avait une peau extrêmement pâle et les gobelins avaient chacun une tunique de couleur différente : rouge, bleu, jaune, rose et noire. L'elfe noire, qui marchait en tête, croisa enfin Lucien, mais sans s'arrêter elle continua son chemin, ses compagnons sur les talons, les regards fusèrent et se croisèrent de toute part. L'encapuchonné noir qui fermait la marche arriva à hauteur de Mars, il s'arrêta et lui fit face.
« Pardon de vous déranger, mais vous ne connaîtriez pas le chemin de la Tour de la Tourmente ?
-Par-là !, répondit spontanément Samedi en pointant la direction qu'empruntait le groupe de l'elfe noire, un grand sourire aux lèvres.
-Merci beaucoup. »
Tout le monde reprit sa route, non sans quelques regards inquisiteurs d'adieux.
« Moi qui pensais que nous formions un groupe étrange, je crois qu'on a trouvé plus fort, déclara Mars.
-Moui... l'encapuchonné en noir c'était quelqu'un de ta famille ?, demanda malicieusement Camila.
-Certes, c'était mon frère. »
Le sérieux de la réponse poussa la demandeuse à se retourner vers le questionné, un air surpris et incrédule au visage. Ce dernier laissa éclater un rire sadique doublé d'un sourire à pleines dents. Furieuse d'avoir été trompée, Camila se retourna avec tout le dédain possible d'une femme. Samedi désespéra de réconcilier ces deux là.

Le groupe s'offrit une halte à l'orée d'une forêt. Sarutobi s'employa à placer des pièges, suivant à la lettre ses enseignements de ninja. Bane, joyeux de pouvoir être de nouveau parmi les arbres, se mit en communication avec eux. Lucien se casa au creux d'un arbre, tandis que Camila et Samedi prospectaient minutieusement un coin d'herbe où elles ne saliraient pas leur robe. Mars préféra ne pas pénétrer dans la forêt et se trouva une grosse pierre sur laquelle il s'installa.
Samedi vint alors à sa rencontre. Un peu surpris que quelqu'un vienne lui adresser la parole, l'encapuchonné adopta son protocole standard face aux inconnus et se mit psychologiquement en "mode défense".
« Qu'est-ce qu'il y a ?, fit-il d'un ton un peu sec.
-Vous avez quelque chose contre nous ?
-Pas du tout, je ne vous connais même pas, à part l'autre...
-Alors soyons amis ! », rétorqua Samedi avec un immense sourire.
Incroyablement surpris par cette proposition, Mars sentit son cœur être touché. Puis sa raison lui rappela rapidement ses expériences passées et son regard se durcit.
« Non!
-Pourquoi ça ?, demanda la jeune fille l'air terriblement déçu.
-On ne va être ensemble que pour cette mission probablement donc ça ne sert à rien... Et puis...
-Et puis ?
-Non rien..., Mars préféra ne pas lui dire ce qu'il pensait à ce sujet.
-Vous pourriez être plus gentil quand même, rétorqua Samedi.
-Tu perds ton temps, coupa Camila, cet homme n'est bon qu'à se plaindre et c'est un fainéant de surcroît.
-Exactement, acquiesça l'intéressé, aussi bien extérieurement qu'intérieurement.
-N'empêche que vous pourriez être plus gentil, n'en démordit pas la jeune fille.
-Elle a raison, vous semblez nous traiter avec beaucoup de mépris, monsieur, renchérit Lucien qui se leva de son arbre.
-Tiens donc ? Et qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
-Pour les rares fois où vous nous avez adressé la parole, on ne peut pas dire que vous ayez été des plus chaleureux, répondit le jeune homme.
-C'est ma foi très vrai, mais voyez-vous j'agis de la sorte avec toutes les personnes que je ne connais pas, n'y voyez pas d'attaque personnelle.
-Il n'empêche que ce n'est pas une conduite à tenir, surtout devant de jeunes demoiselles. »
Mars préféra détourner le regard, le sourire en coin. Soudain il se leva rapidement en direction de Lucien et le tira par le col de son armure.
« Que diable faites-vous !? », s'exclama le jeune chevalier tout en rejetant la main de l'encapuchonné.
Ce dernier indiqua du doigt un endroit par terre et Lucien eu la surprise d'y voir une dague fichée dans le sol. De part l'angle de l'arme, on pouvait deviner que sa trajectoire serait passé par le cou du jeune premier si Mars ne l'avait pas tiré hors de danger. Tout le monde se tourna alors en direction l'auteur de l'agression. Cinq silhouettes leur faisaient face, vêtues de longs pardessus, visiblement des voleurs. En un éclair nos amis se mirent en position. Tous sauf Mars qui préféra retourner à sa grosse pierre.
« Ils sont cinq, vous êtes cinq, vous n'aurez sans doute pas besoin de moi... », dit-il laconiquement.
Ces paroles sonnèrent horriblement mal aux oreilles de Lucien, qui dévisagea immédiatement leur propriétaire avec un regard noir tout en dégainant son épée.
« Comment osez-vous dire cela, vous n'êtes qu'un lâche!
-Sache que ce genre de paroles n'a aucun effet sur moi. De plus c'est vous qui êtes en formation ici! Et l'on peut dire que vous avez encore du travail..., répondit Mars en toisant la dague fichée dans le sol.
-Quand bien même vous dites cel... »
Lucien réalisa son erreur, il avait tourné le dos à ses adversaires pour réprimander ce couard. D'un geste vif il sauta sur le côté pour esquiver une main assassine. Toujours dans les airs, il planta son épée dans le sol et s'appuya dessus pour revenir vers le voleur et lui asséner un violent coup de pied dans la mâchoire. Ce dernier roula au sol, une intense douleur maxillaire l'empêchant momentanément de se relever. Ce revirement de situation pour les voleurs marqua un nouveau temps d'arrêt.
Mars jeta alors un regard vers Sarutobi. Le kunai était l'une des armes principales du ninja. Pas plus grande qu'un couteau, à lame pyramidale et au bout arrondi, elle pouvait être employée autant pour le lancer que pour le contact, et sa petite taille lui permettait d'en avoir en grand nombre. L'apprenti ninja se tenait jambes fléchies, bras tendus, prêt à bondir n'importe où, un kunai dans chaque main.
Le regard de l'encapuchonné se tourna alors vers Samedi, qui outre son regard plus concentré et une certaine tension n'avait rien changé quand à son aspect.
« Et toi tu n'as pas d'armes ? », s'inquiéta Mars.
Ces paroles firent sortir Samedi de sa torpeur.
« Ha heu ... Je suis désolée », fit-elle avec un sourire quelque peu crispé, tranchant radicalement avec ses autres sourires enjoués.
Elle hésita encore un instant puis se décida.
SATURN PLANET POWER, MAKE UP!
Elle accompagna ces mots par une gestuelle rituelle, quoiqu'un peu kitsch.
Un flash de lumière mauve l'enveloppa et l'instant d'après, ses vêtements avaient changé.
A l'œil humain, la transformation se faisait instantanément, mais en réalité chaque élément du costume s'ajoutait les uns après les autres, d’une façon magique et envoûtante.
Samedi arborait désormais un chemisier blanc sans manches avec un col marin et une jupe courte plissée uni avec le chemisier. Le col, la jupe ainsi que ses longues bottes était de couleur mauve tandis que deux grands nœuds noirs officiaient, l'un sur le buste et l'autre dans le bas du dos. Un diadème avec une perle bleue au milieu trônait sur son front. Entre ses mains se trouvait désormais une arme d'hast dont la lame au bout était des plus étrange, puisqu'elle était constituée de deux lames courbées mais de taille différente.
Les autres membres du groupe affichaient une mine décomposée, à la fois surpris par ce changement et un peu dubitatifs face à ce costume des plus décalés par rapport à la situation. Mais Mars n'était pas de cet avis, car il savait. Il avait devant lui une Sailor Senshi, une guerrière de la Lune en plus prosaïque. Ces guerrières étaient plutôt méconnues car très rares vu qu'une guerrière de la Lune est la réincarnation de la guerrière originelle et qu'il existe autant de guerrières que de planètes dans les étoiles hormis le soleil, soit neuf en comptant la Lune. Il n'en revenait pas d'avoir la chance d'en voir une dans sa vie et pas n'importe laquelle en plus, Sailor Saturne, celle que l'on surnomme la Sailor de la Destruction. Et dans les mains de cette dernière, il ne rêvait pas, c'était le terrible Glaive du Silence.

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