En googlisant (du verbe googliser) je viens d'apprendre que j'habite un des "172 quartiers interdits" en France.
En clair un quartier où le niveau de violence serait si élevé que plus aucun dépositaire de l'ordre républicain n'oserait plus y mettre les pieds de peur pour sa sécurité.
Or ce n'est pas du tout ce que je vis au quotidien.
Bien sûr il y a des incivilités, des cambriolages, et surtout de nombreux incendies de véhicule, je ne le nie pas. Mais il y a bien un commissariat de police de quartier, des rondes policières (plusieurs par nuit), des contrôles de véhicule, parfois des patrouilles à pied en journée (souvent avec présence d'une femme-policier), les pompiers interviennent sur les incendies de véhicule... bref, on ne peut pas dire que les forces de l'État ont déserté le secteur et livré la population à la voyoucratie.
Alors quelle est l'origine de cette liste des "172 quartiers interdits" ?
Sur quels critères a-t-elle été établie ?
A-t-elle d'autre mobile que l'exploitation électorale ?
Après une brève recherche infructueuse sur "quartiers interdits" qui ne donne pas grand-chose (à part ton propre article, SpiceGuid ), j'ai essayé une recherche sur les termes 172 quartiers interdits qui m'a donné trois résultats significatifs :
Aucun moyen de retrouver la trace de ces chiffres sur le site du figaro magazine, ce qui n'est pas étonnant vu l'ancienneté de l'information.
On connaît donc le critère et l'origine supposés de l'établissement de cette liste, lié à niveau de violences urbaines qui serait défini par la DCRI (anciennement les Renseignements Généraux), mais le mobile initial est peu clair.
Ce qui est sûr, c'est que cette liste est reprise à des fins d'exploitation électorale, on le voit bien par la réutilisation seule du nombre et surtout des termes "quartiers interdits" dans l'argumentaire du Front National. Ces termes sont évidemment exagérés, et 12 ans après cette liste est obsolète et ne devrait pas être utilisée. Si cette liste a été effectivement émise par la DCRI avec les critères décrits par les pages ci-dessus, elle a dû être actualisée depuis. La question qui ne peut pas être répondue avec les données accessible serait donc : est-ce que cette liste s'est allongée ou raccourcie depuis 1999 ?
Comme Ertaï voila le seul " Truc" que j'ai trouvé le jour ou tu a publié ton article . . .
J'ai remarqué que mon quartier fait également partie des 172 quartiers interdits. Pas pour des faits de violence, d'incivilité ou d'incendies, mais parce que mon quartier, ma ville et même ma région, peuvent provoquer "une déprime intense, une solitude imprescriptible et un ennui mortel"...mais où va le monde ?
Bon c'est vrai, je ne le nie pas, il n'y a que des vieux et des abrutis consanguins. Mais il y a bien quelques tentatives de dynamisation: un centre pour handicapés, un hôpital psychiatrique situé en forêt, et même une bibliothèque municipale qui est en rénovation depuis 6 ans. De toute façon, on ne peut pas dire que l'État a totalement abandonné le secteur en livrant la population à la paysoucratie, puisqu'une centrale nucléaire y a été implanté. Alors s'il vous plait, venez en région centre !
Dois-je me suicider ?
De quelle manière ?
Y-a-t-il un quelconque intérêt électoral à ma région ?
Tu n'aurais pas parlé de l'implantation d'une centrale nucléaire, j'aurais juré que tu habites à Nontron en Dordogne, tout le reste de ta description correspond à cette ville.
Sevilla, tu es officiellement déclaré un des 172 membres les plus drôles du forum
Effectivement, ce que j'ai dit est valable pour la Dordogne, le Morvan, le Berry et plus généralement, tout le nord et le sud de la France. Je ne dis pas que la France c'est nul, je préfère rester modéré et dire qu'il y a des monuments historiques d'intérêt culturel et un dynamisme très localisé (et en plus c'est souvent ludique, comme dirait l'autre).