Les infidèles méritent ils notre compassion ?

C'est un sujet plutôt récurrent dans mon entourage et me fait réfléchir car tous ont un avis différent sur la question.
Je n'ai pas beaucoup d'expérience concernant le sujet en lui-même n'ayant jamais eu plusieurs partenaires dans une même période, et n'ayant jamais appris (ni eu le doute) d'avoir été trompé.


Non, ceci n'est pas en lien avec ma précédente rupture. razz

Afin de commencer proprement je vais définir ce que tromper quelqu'un est selon moi. Tromper signifie avoir une relation qui dépasse le stade de l'amour platonique (non-sexuel) avec quelqu'un alors qu'on est dans une "relation" avec un autre.

Dans la suite de mon raisonnement je ne ferai pas de différence entre le sexe et l'orientation sexuelle des personnes dans la mesure où je pense que tous se situent sur le même pied d'estrade. Je pense néanmoins que Hommes et Femmes souffrent de manière différente après s'être fait trompés. Je suppose que l'Homme voit plutôt son égo bléssé alors que la Femme sent sa confiance trahie dans la mesure où se faire pénétrer requiert d'accorder une plus grande confiance à son partenaire que pénétrer.

Les types de relation

Je vais commencer par définir ce qui sont à mes yeux les principaux types de relations.

La relation engagée

Ce sont deux personnes qui s'aiment, partagent de nombreuses choses en commun, ont des relations sexuelles et décident peut être de construire quelque chose ensemble (fonder une famille, projet quelconque etc...).

A condition que l'infidélité soit mal vue dans le couple (on ne parlera ici pas de couples échangistes), avoir une relation sexuelle avec une personne à l'extérieur d'un tel couple dans lequel on fait partie est "tromper".

La relation non-engagée

Le type de relations que j'ai toujours eues. Ce sont deux personnes qui s'apprécient, partagent de nombreuses choses en commun mais contrairement au couple engagé décide de poser des règles de non-engagement.

En gros...

"Je t'aime bien, j'aime passer des moments agréables avec toi, mais l'un n'a pas de compte à rendre à l'autre, si jamais on baise à l'extérieur du couple on s'arrange pour ne pas attraper de MST voilà."

La tromperie, bien que potentiellement blessante pour le trompé, n'est pas stigmatisable puisque anticipée et acceptée par les deux membres du couple.

La relation indéfinie

Deux personnes s'aiment bien et ont passé de bons moments ensemble, et souhaitent que ça continue, mais contrairement aux deux types de couples précédents, aucune règle n'a encore été posée par l'un ou l'autre, personne ne sait trop où il va.
Dans ce cas là, je suppose que la tromperie peut être interprétée comme dans la relation non-engagée sauf que potentiellement plus blessante ?

Les motivations

Il me semble nécessaire de définir également différentes motivations qui peuvent mener la tromperie:

L'accident

Souvent né de l'insatisfaction de l'un des deux partenaires d'un point de vue sentimental ou sexuel, l'accident survient la plupart du temps lors d'une soirée bien arrosée où la raison n'est plus la présence dominante dans notre cerveau, il me semble que ça soit la forme la plus courante de tromperie.

L'amant

La personne concernée est heureuse dans son couple mais ressent le besoin de voir régulièrement le lit d'une autre personne.

Vengeance shall be mine !

Un des deux partenaires s'est senti particulièrement offensé par le comportement de l'autre et décide de la tromper pour le simple plaisir de le voir souffrir, flatter son égo, ou tout simplement faire comprendre son mécontentement.

Le switch, ou l'acte prémédité

J'ai cru comprendre que certaines personnes procédaient de cette manière. Ils en ont marre de leur conjoint et décident de rapidement trouver un remplaçant pour se donner une bonne raison de rompre.

La manière

Pour finir, il existe selon moi différentes manière pour l'un d'apprendre que l'autre l'a trompé et qu'il me semble important de définir:

Sur le fait

Vous pensiez que votre conjoint ne serait pas de retour à la maison avant une ou deux bonnes heures et là... BIM. C'est généralement la situation la plus malsaine dans la mesure ou les personnes concernées agiront immédiatement sous le contrôle de leurs émotions négatives, la rage, l'aversion, le chagrin, l'étonnement...

Il faut que je te dise quelque chose...

C'est le registre qui m'a poussé à commencer le débat, des fois, la personne qui trompe ressent beaucoup de culpabilité et a le sentiment pesant d'avoir commis une grave erreur. Elle souhaite se faire pardonner et soulager son coeur, mais est-ce suffisant pour mériter la compassion de son entourage ?

La personne tierce

Ou alors, la personne l'apprend tout simplement d'une autre personne qui elle était au courant (la plupart du temps il s'agit de l'amant en question).

L'espionage

La personne trompée à des doutes, décide de lire les textos qu'envoie son conjoin et... c'est le drame.

La question

La victime pose directement la question au coupable, ce à quoi le coupable répond "oui", la question est de savoir si dans la situation actuelle il vaille mieux de mentir ?

Mon avis personnel

Je vais finir par donner ma conclusion personnelle générale sur le sujet.

Il semble que dans la majorité des cas, la personne qui a trompé souffre et culpabilise, si c'est le cas, mérite t'elle l'empathie de son entourage ? Difficile à dire...

Dans les relations engagées, tromper est pour moi un acte méprisable. Alors certes, l'erreur est humaine et en fonction de la situation l'infidèle en question ne mérite peut être pas qu'on le pointe du doigt, mais dans la perspective d'une relation qui marchait bien, je trouve qu'une personne qui trahit la confiance de la personne qu'il aime pour un plaisir éphémère ne mérite aucune compassion.

Je pense que la moindre des choses avant de coucher avec un autre partenaire est de quitter de manière honorable et propre celui qui nous satisfait pas/ plus. Je trouve que toute alternative est la preuve d'un manque de courage et de responsabilité.

Concernant les autres relations tromper peut être certes blessant mais en rien stigmatisable puisqu'à proprement parler aucune confiance n'a réellement été trahie...

Concernant le "faut-il avouer qu'on a trompé ou non ?", je trouve que dans une situation où les deux amants ayant commis une adultère sont restés très discrets, le fait de tout révéler à son conjoint est doublement injuste.
D'une part l'acte même d'avoir trompé.
D'autre part, être incapable d'assumer et faire souffrir une personne innocente (si innocente cette personne est) pour que la personne ayant commis l'adultère puisse se libérer un peu de sa culpabilité.

Je pense que dans le cas où la personne avec laquelle la victime a été trompée est un ami ou un proche à celui-ci, c'est beaucoup plus grave. Parce que ce sont deux confiances qui ont été trahies en même temps pour une même personne.

Encore une fois, ce problème ne m'a jamais vraiment concerné mais je vais quand même essayer d'imaginer qu'elles seraient mes réactions si j'en étais la victime ou le coupable.

Comment je réagirais personellement ?

Je n'ai jamais vraiment ressenti le besoin et l'occasion de tromper une personne avec qui j'étais en relation (relations non-engagées). Et dans le cas où je serai dans une relation engagée je ne pense pas que je sois le type de personne à céder à la tentation, si ça devait arriver (même si j'avais de bonnes raisons de le faire) je pense que je m'en voudrais fortement.

Si jamais j'apprends que ma partenaire m'a trompé

Dans le cas d'une relation engagée je la quitte à 99% sûr.
Dans le cas d'une relation non-engagée je la quitte aussi à 99% sûr parce que j'accepte le fait que mes amantes aillent voir ailleurs, je leur demande juste de rester suffisamment discrètes de manière à ce que je ne l'apprenne pas et de se protéger, je suppose que mon égo souffrirait trop si je l'apprenais. Je pense que dans ce cas bien précis, annoncer la chose provoque une souffrance inutile pour la victime.

Voilà, voilà, je suis curieux de connaître vos avis sur le sujet.

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32 Commentaires

  • Ca devient le genre de question un peu personnelle à laquelle je préfèrerais pas répondre sur un forum public razz

    Sans rentrer dans les détails je suis très à cheval sur la protection lors des rapports sexuels, ce qui n'empêche pas d'avoir des partenaires de confiance qui ont des partenaires de confiance. Le tout est d'évaluer avant quel est leur degré de franchise entre eux et à quel point eux-même sont à cheval sur la protection. Comme dans tous les couples (sans forcément l'étendue aux métamours - les autres partenaires de ceux qu'on aime).

    Mais je vais peut-être ouvrir un sujet dans la semaine sur la question du polyamour comme ça semble interloquer. Je ne sais pas encore sous quelle forme. Quand j'aurais le temps.

  • "Interloquer" n'est pas vraiment le mot, je pense que c'est plus "curieux" wink
    Il y a absence de jugement dans le deuxième mot smile

    Mais oui, moi ça m'intéresse, c'est un sujet de société.

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