Split/Second Velocity

Split/Second Velocity est un jeu de course d'arcade avec une particularité confusedi on ne peut pas modifier les voitures comme dans la série des Need for Speed Underground, en revanche tout le décor est truffé d'explosifs.


La télé c'est super

Le scénario de ce jeu (parce qu'il y en a un) est très pratique. Sous couvert d'une super-production télévisuelle regardée par des milliards de gens, une dizaine de têtes brûlées se lancent au volant de bolides dans des circuits dont les décors sont truffés d'explosifs.

Ça a l'air très cinématographique expliqué comme ça. Tant mieux, c'est le but recherché.

Un jeu interdit aux (dé)mineurs

Concrètement, tandis que vous avalez l'asphalte avec votre caisse à savon, vous devez accumuler de l'énergie en sautant, dérapant et talonnant vos adversaires. Un fois l'un des tiers de la jauge atteinte, vous avez la possibilité de déclencher une attaque pyrotechnique sur le parcours de la course. Pas n'importe où cependant, le jeu vous indique par le biais de petites icônes quand vos adversaires sont susceptibles d'être "affectés" par l'explosion que vous déclencherez.

Et les occasions sont nombreuses, entre les bus, voitures et camions sur le bas-côté qui n'y resteront pas, les hélicoptères larguant des barils explosifs et les immeubles piégés, les courses seront animées. Et s'il est jouissif d'envoyer le décor sur vos adversaires, il sera également très satisfaisant d'éviter les attaques que vos adversaires ne manqueront pas de déchaîner sur votre passage une fois en tête de la course.

Timber !

Tire la chevillette, la cheminée tombera

Visuellement, Split/Second : Velocity en envoie plein la tronche, et en HD s'il vous plaît. L'impression de vitesse est bien présente, l'affichage se penche dans les virage pour représenter les G latéraux encaissés pendant un grand dérapage, et les explosions sont extrêmement bien réalisées, et heureusement, car il y en a beaucoup. Mieux, l'écran se salira à la traversée d'un nuage de poussière et de débris provoqué par une explosion proche, réduisant une visibilité déjà mise à mal par les flammes et parfois la nuit.

Les destructions sont également spectaculaires, on sent que le studio de développement s'en est donné à coeur joie pour imaginer des attaques tout aussi puissantes visuellement les unes des autres. Vous serez amené à voir des voitures, des bus, des camions, des avions et des bateaux voler, tomber, exploser, des cheminées d'usines et des tours de contrôle s'abattre. Chaque attaque a son propre timing, et il sera important de bien le connaître d'une part pour réussir à stopper un adversaire, d'autre part pour y échapper si vous êtes visés.

Enfin, certaines attaques permettent de changer la morphologie du circuit en lui-même, et d'ouvrir une nouvelle route. Ces attaques sont le summum de Split/Second : Velocity en cela qu'elles permettent de renouveler l'expérience de jeu en faisant qu'aucune course ne soit identique à une autre en terme de trajectoire.

Des courts circuits

Un terminal d'aéroport terminé

Le jeu comporte 11 circuits, ce qui est assez peu considérant que les courses se déroulent en 2 ou 3 tours selon l'épreuve, et compte-tenu du fait que certains circuits utilisent des portions de décor communes. Si l'intérêt de la réutilisation de portions communes est évident du point de vue du studio pour tenir un budget et des délais, en revanche du point de vue du joueur on a rapidement une sensation de déjà-vu. D'autres jeux l'ont fait avant Split/Second : Velocity, notamment la série des Need for Speed, mais le nombre total de circuits proposés est beaucoup plus élevé, la réutilisation de routes participe donc à la connaissance d'une région ou d'une ville. Je conçois que réaliser des circuits aussi dynamiques que ceux de Split/Second : Velocity demande beaucoup plus de travail que des circuits "fixes", mais on reste quand même un peu sur sa faim.

De fait, le jeu est assez court, le mode saison propose 12 x 6 épreuves de différentes sortes : courses classiques ou à élimination, et puis 3,5 autres modes un peu particuliers. Le premier est un contre-la-montre dont les attaques sont programmées, le deuxième propose de faire des tours d'un grand circuit large parcouru par des semi-remorques qui lâchent des barils explosifs. Le but est d'en dépasser le plus possible sans se faire toucher par les barils rouges mortels. Une fois que l'on a dépassé le score à battre, c'est gagné. Le troisième propose quant à lui de parcourir les circuits classiques en évitant les salves de missiles que nous envoit un hélicoptère de combat. Là encore, il faut battre un certain score pour gagner, sachant que chaque salve éviter fait grimper un multiplicateur de score. Le troisième mode bis comprend lui aussi un hélicoptère belliqueux, mais cette fois-ci on aura la possibilité de répliquer, en accumulant de l'énergie. Outre les dérapages et les sauts, esquiver les missiles fera également grimper la jauge d'énergie qui permettra de renvoyer des missiles comme une attaque dans les modes classiques. Pour gagner, il faut abattre l'hélicoptère en moins de temps possible.

Si ces nouveaux concepts sont originaux, spectaculaires et bien dans le ton du jeu, ils possèdent en revanche une rejouabilité proche de zéro.Une fois qu'on a battu le score ou le temps, il n'y a plus vraiment d'intérêt à refaire ces épreuves.

Hot wheels

Le nombre de véhicules proposé est relativement élevé, avec 28 bolides, mais ils se rangent dans 3 catégories : les bolides fragiles, les caisses à savon qui dérapent, et les 4x4 blindés. De fait, on n'utilisera toujours qu'une ou deux voitures, les plus performantes que l'on a débloquées dans les deux premières catégories, les 4x4 n'offrant aucun réel intérêt du fait de leur vitesse réduite.

C'est pourtant dommage, car comme le reste du jeu, les voitures en jettent. N'ayant pas de licence pour utiliser de vrais modèles de voitures, les designers s'en sont donné à coeur joie pour donner dans l'agressif, le racé ou le mastoc. L'exagération des formes participe donc à l'explosion visuelle produite par ce jeu, et ça rend extrêmement bien.

La conduite est résolument arcade comme on pouvait s'en douter, pourtant le mode contre-la-montre propose des défis que j'ai trouvé assez ardus compte-tenu du pseudo-aléatoire généré par les attaques se déclenchant selon une séquence précise. Je n'ai ainsi réussi à battre que trois meilleur temps sur les onze épreuves disponibles. Du coup il me manque une voiture à débloquer que je ne conduirai sans doute jamais. J'ai trouvé que ces défis qui requièrent beaucoup de finesse n'avaient pas vraiment leur place dans ce jeu, qui fait avant tout la part belle au spectacle. Et je ne dis pas ça parce que je suis un mauvais perdant !

Cette douce musique à mes oreilles

Camion + Pont = Boum

Split/Second : Velocity a reçu un traitement sonore et musical inhabituel pour le genre et qui renforce encore l'immersion dans le spectacle. En effet, la bande-son qui est jouée pendant les courses change en fonction des évènements, lors des grosses attaques (particulièrement celles impliquant des tombereaux géants) ou lors des crashs que ce soient les vôtres ou ceux des adversaires, qui provoquent des ralentis que suit la musique. Dans les épreuves qui comptent pour le championnat, la musique change selon votre position pour devenir de plus en plus triomphante à mesure que vous grapillez des places pendant la course.

Mais tout cela, je ne l'ai pas découvert tout de suite. En jouant la première fois, je me disais que la musique collait drôlement bien à l'action, et je me suis mis à la recherche de la bande originale. Je suis tombé sur un article de forum qui posait la même question, et une des personnes répondait qu'il avait extrait la musique du jeu, mais qu'elle était en plein de petits bouts, ce qui nécessitait un travail de mixage pour composer de vrais morceaux.

Voici un de ces mixages :

Tout ça pour dire...

Split/Second : Velocity ressemble donc à une sorte de preuve de concept. Il est visuellement et auditivement très recherché, mais ne dure pas très longtemps (je n'ai pas pu essayer le mode multijoueur en ligne et ma copine n'aime le mode écran séparé que lorsqu'elle gagne) et ses différents modes de jeu bien qu'originaux sont vite expédiés. Je ne sais pas vraiment s'il manque quelque chose à Split/Second : Velocity, à part peut-être plus de circuits différents pour que le spectacle continue encore et encore, car pour ça Split/Second : Velocity a défini un nouveau standard dans le genre de jeu de courses urbaines.

Web: Site officiel

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4 Commentaires

  • Il était temps qu'un jeu de course dépasse le "jeu de course" traditionnel. Bien que Need for Speed m'ait épaté dans les premiers temps, je dois dire que tu m'as donné l'eau à la bouche. Le jeu ne semble pas trop "violent" (comme la série Vigilante) et pas trop "type course traditionnelle". La fonction "changement de circuit" semble aussi très intéressante.

    Je l'essayerai dès que ma Xbox reviendra de réparation!

    Très bel article en passant! Ils devraient t'engager pour faire de la promotion.

  • Merci pour le compliment, mais non je n'ai pas été payé pour écrire cet article, si tu regardes bien, il n'y a pas que des louanges. Le jeu est vraiment court, et le principe de changement de circuit n'est vraiment utilisé que dans 3 ou 4 circuits. Sur les 11, ça ne fait pas lourd. Mais sur le reste, tu as raison, c'est à mi-chemin entre un jeu d'affrontement et un jeu de course.

    Je te conseille de te le procurer d'occasion eut égard à sa faible durée de vie, ce n'est pas vraiment un jeu que tu peux garder à vie wink

  • Je reviens sur mon dernier commentaire. Finalement je l'ai racheté sur PS3 après l'avoir vendu sur Xbox 360 parce que... ben parce que ce jeu est unique. Je voulais notamment réentendre les musiques fabuleuses, revivre l'intensité des courses, et m'essayer pourquoi pas au mode multi-joueur en ligne, ce que je n'avais pas pu faire jusque là.

    Sur ce point, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle : un pack d'extension gratuit permet de rajouter un circuit inédit, par contre le niveau en multi joueur est extrêmmement relevé. Sans avoir fait d'erreur particulière, à voitures équivalentes, tous mes adversaires m'ont mis au moins 10 secondes d'avance dans la vue. Du coup, je n'ai jamais eu l'occasion d'activer un des pièges du circuit, encore moins de détruire un de mes adversaires avec.

    Je vais sans doute essayer d'obtenir les meilleures voitures du jeu avant de réessayer de me mesurer, mais je doute que ça change grand-chose.

  • Et... je l'ai encore racheté, deux mois et demi après être arrivé aux Etats-Unis. $18, occasion réservée sur Internet et mise à disposition dans le magasin GameStop à 10 minutes à pied de chez moi, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion.

    J'ai de nouveau démarré une partie du début, et je me suis rendu compte que j'avais perdu un peu d'entraînement, je pensais arriver premier à toutes les premières courses, mais une en particulier m'a donné un peu de fil à retordre, ce qui ajoute encore à la rejouabilité.

    Définitivement un must-have sur Xbox 360 ou PS3, pas si facile à trouver en occasion d'ailleurs, et avec un prix neuf qui défie son âge.

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