Streets of Rage, le Beat them all Alpha

Streets of Rage premier du nom est pour moi l'incarnation parfaite du Beat Them All. Avec ses gros pixels, ses différentes combos, ses projections, ses ennemis difficile à gérer en nombre et ses boss pédagogiques, il représente à merveille toute une catégorie de jeux populaire dans les années 90. 25 ans après, j'y joue encore.


Streets of Rage n'est pas un Beat Them All classique. Il est le classique du Beat Them All. Sorti sur Sega Megadrive en 1991, développé par la même équipe qui a produit la série des Shinobi, c'est un succès qui poussera Sega à éditer deux suites, Streets of Rage 2 et 3. Malgré la continuité de l'équipe, notamment le compositeur Yūzō Koshiro, je n'y retrouverai pas les mêmes qualités qui me font apprécier Streets of Rage aujourd'hui encore. Car le gros avantage de Streets of Rage pour moi, c'est qu'il est très facile à cerner, mais difficile à maîtriser.

Des gros pixels et des grosses beignes

Sur le papier, le jeu est plutôt simple. Il n'y a que 4 types différents d'ennemis de base, qui se déclinent en différentes palettes de couleur au fil des niveaux. Leur comportement n'évolue pas, seules leur endurance et leur force augmente. Les animations sont super simples, 3 frames pour le mouvement des ennemis, 4 pour les joueurs, pas beaucoup plus pour les attaques. Cela permet d'identifier rapidement quelles sont les frames d'invincibilité, qui sont généralement la clé de la maîtrise des jeux de combats, que ce soient des duels (comme Street Fighter) ou des combats de masse, comme Streets of Rage.

Car chaque ennemi affronté seul est facile à vaincre, mais c'est quand il y en a plusieurs qu'il y a des problèmes. Pendant que vous êtes en train de latter un ou plusieurs types, un autre peut vous contourner et vous attaquer lâchement dans le dos. A ce moment-là, il faudra être rapide pour exécuter la combo qui vous permet de débarrasser des types d'en face tout en esquivant les attaques qui viennent de derrière. Dans Streets of Rage, la plupart des mouvements d'attaque rendent le personnage invincible, mais en fonction de la durée de l'attaque il y aura un retour plus ou moins rapide dans un état vulnérable dans lequel les attaques des ennemis peuvent porter.

Ces techniques sont particulièrement importantes lors d'affrontements avec les boss du jeu, qui vous apprendront par la douleur les différentes combos du jeu.

Des plaies et des boss

Bien qu'il y ait relativement peu de boss différents (5 plus le boss final pour 8 niveaux), leur fonction est cruciale car ils sont là pour briser l'utilisation répétitive d'une technique particulière. Le boss du deuxième niveau punit sévèrement l'emploi du coup sauté, pourtant pratique dans beaucoup de situation, le boss du quatrième niveau interdit lourdement toute projection, les coups les plus forts du jeu, et enfin les deux terribles boss du sixième niveau vous feront mettre à profit l'attaque arrière et le rétablissement en cas de projection, coups plutôt méconnus.

Extrait du décor du premier niveau

Pire, même en ayant compris la manière de défaire chaque boss, des ennemis de base viendront vous ennuyer pendant que vous tentez de parer les attaques douloureuses des boss, compliquant d'autant votre tâche. Une fois encore, la mise à profit des frames d'invincibilité permettra d'éviter de perdre des vies bêtement. A noter que Streets of Rage fournit une attaque spéciale sous la forme d'un soutien d'arme lourde qui tue instantanément tous les ennemis de base et amoche les boss. Cette attaque spéciale, utilisée au bon moment, permet d'éviter de se prendre un gnon d'un boss et de réinitialiser l'écran afin de pouvoir mettre en pratique la technique "qui marche".

Conclusion

Même s'il n'est pas le plus détaillé, le plus riche ou le plus avancé technologiquement des jeux de Beat Them All même de son époque, Streets of Rage a pour moi le mérite d'être accessible sans être simple et pédagogique sans prendre par la main.

Verdict
8/10 Très bien

Servi par une direction artistique et une composition qui me plaisent, Street of Rage est un classique du Beat Them All qui ne se démodera pas pour moi.

Notes additionnelles

Pour illustrer mon argument comme quoi Streets of Rage n'est pas inutilement injuste, voici la première vidéo sur cinq d'une partie en Hardest sans prendre de dégâts ni utiliser d'attaque spéciale :

A noter le choix de Blaze Fielding pour sa rapidité au détriment de sa puissance et l'utilisation massive de la planchette japonaise pour éviter les attaques ennemies, surtout lors du combat contre le boss de fin.

Streets of Rage est disponible sur Steam, mais aussi sur émulateur si vous disposez de la cartouche du jeu. En outre, des émulateurs en ligne permettent d'éviter de se casser la tête à installer quoi que ce soit sur son ordinateur.

Décor du premier niveau et animation de Blaze Fielding marchant assemblée à partir des sprites du jeu extraits par Grim et trouvés sur Streets of Rage Online.

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4 Commentaires

  • Ah, là tu me fait plaisir je kiff a mort !!! deg

    Dommage que la version "Remake" recrée par quelques fans soit désavoué par Sega, c'est un jeu beaucoup plus complet avec un système de boutique qui permet de débloquer des tas de contenus au fur et a mesure des parties. De plus toutes les versions et variantes de SoR sont intégrés, ainsi que toutes les missions (chemin avec croisements tout au long du jeu). Et pour ceux qui en veulent encore il y a un éditeur pour faire ces propres campagnes ... Non, là franchement c'est très con de la part de Sega ...

    A noté que le site que tu cite est une excellente source d'information. pouce

  • Ravi que cet article t'ait plu smile

    Justement, étant actuellement sur un Mac je n'ai pas encore eu l'occasion de jouer à Streets of Rage Remake version 5.1 parce que le lien du portage Mac est mort, ni 5.0a parce que ça bug dans Wine cry

    Par contre je redoute un peu de ne pas aimer parce que j'aime beaucoup les graphismes, la musique et le rythme un peu lent de SoR 1. Visiblement ils sont partis sur un style graphique plus proche de SoR 2, je ne sais pas pour le reste.

  • J'ai découvert les jeu de console avec street of rage 2. qu'est-ce qu'on a pu y passer du temps sur ce jeu avec le pote qui avait la console *nostalgie* (et des prises des têtes sur quand on jouait à deux sur le mode "putain t'a bouffé mon poulet !!!" pendant la bataille de boss xD )
    Autant je n'ai jamais accroché aux jeux de baston genre street fighter, autant celui-là était bien tripant (sans doute du fait comme tu le dis de la réussite entre simplicité de prise en main et richesse des possibles).

    j'ignorais qu'il existait des versions émulation

  • Décidément, je ne me lasse pas de cette musique smile

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