Bienvenue à Gensokyo, le paradis Otaku, le challenge pour les joueurs de shooter et l'inspiration pour les mangaka et musiciens amateurs.
Un jour fortement alcoolisé, un otaku a eu une idée géniale mixer le danmaku avec le moé. Quelques mois de sevrage plus tard sortait le premier jeu de la saga Touhou sur PC-98 nous sommes alors en 1997.
En 2011 le treizième jeu est attendu religieusement par toute la communauté Otaku qui en a fait son symbole ainsi que les joueurs ardant de savoir quelles difficultés leur a réservé ZUN le créateur historique de la série mais également tous les groupes de musique indépendant japonais avides de pouvoir remixer les nouvelles compositions du maître et de nombreux mangaka amateurs affutant leurs crayons pour dessiner illustrations et doujin(shi).
Gensokyo, le pays des merveilles
En général les shooter ont tendance à être très impersonnels, votre nom est "personne", vous pilotez une machine quelconque dans un univers indéfini contre une horde d'anonymes envahisseurs, sans réelle motivations, comme si c'était l'activité du dimanche.
Dans Touhou les choses sont différentes, vous contrôlez une héroïne (exclusivement) avec un nom et une personnalité. Quelqu'un vient perturber la quiétude de Gensokyo, un monde parallèle au notre, et vous partez donc en chasse pour casser la figure à cette importun qui a gâché votre thé ou simplement parce que vous vous ennuyiez.
A la fin de chaque niveau (6 + 1 extra) vous rencontrez un boss, également un personnage nommé, qui aura un rapport (ou non) avec l'incident que vous investiguez et qu'il faudra vaincre pour avancer dans le jeu.
Rien que d'avoir donné des noms et des lignes de dialogues aux personnages permet de rendre le jeu beaucoup plus immersif et de s'intéresser plus aux personnages qui ne sont plus des chasseurs aérodynamique ou des machineries improbables. Les jeux proposent souvent plusieurs héroïnes à incarner donnant ainsi plusieurs points de vue sur l'histoire, jouer toutes les routes permettant de mieux cerner toutes les subtilités du scénario.
Côté difficulté on est pas au niveau (surhumain) d'un mushihime mais cela reste particulièrement ardu, surtout en mode lunatique (mode requis pour accéder à l'extra stage). Personnellement je ne dépasse pas le niveau 3 en facile sur TH6, vous pouvez rire...
Touhou, un microcosme otaku
S'il y a bien une chose sur laquelle tous les otaku s'accordent (y compris les occidentaux) c'est bien Touhou, chacun trouvant son bonheur au travers du cast divers et varié.
La popularité de Touhou ne se dément au fil des années, les personnages sont de tous les mèmes sur Nico Nico Douga, chaque créateur ayant a cœur de représenter son perso favori. La série est même parfois créatrice de mème comme le Ronald McDonald Insanity ou encore Marisa stole the precious thing (vidéo qui m'a intronisé -comme beaucoup d'autres- à Touhou).
Touhou est également une muse pour tous les artistes indépendants ou amateurs de la musique et du dessin générant une économie parallèle non-négligeable de nos jours. Ainsi plus d'une centaine d'albums de reprises (avec ou sans chant) des excellentes compositions de ZUN. Certains groupes/cercles s'étant vraiment taillé un nom au fil des ans comme IOSYS, Cool&Create, SOUND HOLIC, =NEUTRAL=, Alstroemeria Records, dBu, S.S.H., etc... Côté doujinshi, il en existe des milliers dont une bonne partie non-érotique et leur présence ne diminue pas d'un comiket à l'autre.
Enfin Touhou est devenu tellement important qu'il a même son propre festival, le reitaisai, exclusivement réservé à la vente de produits dérivés de Touhou (musique, doujins, merchandising, fan-jeux, etc...) et qui est souvent l'occasion pour ZUN de vendre la démo du prochain jeu à paraître.
ZUN, divinité otaku vivante
Si Léonard de Vinci avait été un otaku japonais amateur de bière alors il aurait été ZUN.
Présent depuis les débuts, il a quitté son cercle de programmeur pour créer sa propre société, la Team Shangai Alice où il officie seul sur le développement des jeux. Écrivain, designer, compositeur, programmeur, illustrateur, ZUN fait tout mais là où il excelle vraiment c'est dans sa capacité à créer des personnages et histoires attachantes et surtout des compositions magnifiques qui sont devenues cultes.
Pour autant l'homme reste assez discret, ce qui explique probablement sa longévité et légitimité dans le monde otaku où anonymat et humilité sont de rigueur. Si de nombreux travaux de fans existent, le nombre de collaborations officielles est très faible. On peut y voir là une volonté de ZUN de garder la main mise sur son univers ce qui est assez légitime vu que le fanon aujourd'hui est bien étoffé que le canon (voire même le contredit).
D'ailleurs ZUN est très inquiet de constater que nombre de gens ne connaissent sont univers qu'à travers la dépiction des fans (mèmes, doujin, etc...) et non par les jeux originels. La création échapperait-elle à son créateur ?
Et pour en apprendre plus sur le merveilleux monde de Touhou vous pouvez consulter le wiki (en anglais) encyclopédique dédié.
Hé beh... Je ne sais que penser, ça m'a l'air tellement loin... Un autre univers que le mien. Conclusion : il semblerait que je ne sois pas un otaku
Bah si tout le monde était un otaku, ce ne serait plus une sous-culture
Par ailleurs je pense qu'on peut très bien apprécier les jeux juste pour le challenge qu'ils offrent en tant que shoot 'em up et faire abstraction du reste.
Pour s'entraîner à jouer à ce genre de jeu, je vous conseille Bullet Heaven sur Kongregate qui comporte même un mode triche si vous galérez de trop
Sinon les héroïnes semblent des clones avec de permutations de couleur/coupe de cheveux et couleur d'yeux
@Dragoris
Tu peux très bien ne pas être un otaku et quand même être un gros geek.
Pour ce qui est des héroïnes le plus important c'est qu'elles aient de grands yeux, un nez très très fin (à la limite de la visibilité) et des cheveux très longs très colorés. Et bien sûr très jeunes et peu farouches, pas de mamies dans le dojinshi. Rien ne doit trahir l'origine nippone de l'héroïne, sinon elle retourne dans sa camisole (un costume d'écolière noir et blanc avec une petite cravate).
Ertaï a écrit :
Et bien avec la volonté de ne pas mixer avec des personnages masculins et de rester avec des designs humains (à quelques paires d'ailes/oreilles de chat près) on finit rapidement par tomber dans ce travers avec un cast aussi grand. Néanmoins tu as peut-être ce sentiment parce que tu regardes la fresque dessinée par un même artiste et donc le même style
SpiceGuid a écrit :
A partir du moment où tu parles de doujinshi qui est un équivalent du porno, cela me semble obligatoire de tomber dans cette description non ? A moins de cibler une population fétichiste très spécifique mais bon...
J'aimerai bien joué à ces jeux ... m'enfin ... ça à l'air dure, vais me limité à regarder les personnages et a voir les musiques
Oui ils sont durs (du moins d'après mes standards) mais dans la librairie des jeux Touhou 7.5, 10.5 et 12.3 sont des jeux de combats donc peut-être plus accessibles.
Mon colloc m'a initié à ce jeu il y a quelques mois et c'est quand même vachement rigolo! J'admire le travail du développeur pour embrouiller le cerveau des joueurs les plus assidus avec des dispositions de bullets de plus en plus sadiques.
Hé hé, du coup tu t'es fait la main sur lequel ?
Touhou 8
Touhou 10
Touhou 11
Touhou 12
Touhou 13
et un peu Touhou 14 et Touhou 7
Je joue principalement en normal.
J'ai une préférence pour le gameplay de Reimu mais j'aime bien les dialogues avec Marissa.
Pas mal moi je n'arrive même pas à finir le 6 en mode facile... Faudrait que je ré-essayes avec une manette parce que au clavier je n'y arrives pas.
Lequel des jeux as-tu le plus aimé ?
Si tu as l'occasion tente aussi les jeux de combat issus de la franchise, c'est un peu différent par rapport aux poncifs du genre ce qui est plutôt bienvenu.
J'ai vu mon colloc jouer aux jeux de combat mais je n'ai pas encore trouvé la motivation pour y jouer.
Sinon j'aime beaucoup Touhou 8 et Touhou 13 mais plus pour l'ambiance musicale que pour le gameplay et les spellcards qui s'y trouvent
J'apprécie particulièrement ce boss de fin <3
Je ne suis pas surpris de te voir citer Touhou 8 "Imperishable Night" pour son ambiance musicale. De l'avis général c'est la meilleure composition musicale que Zun ait pu nous donner jusqu'à présent.
Et enfin spéciale dédicace au boss de niveau 3 de "Ten Desires"
Ha tu triches, je l'avais déjà mentionné dans mon article Cela dit beaucoup de gens ne savent toujours pas faire le lien entre cette vidéo et Touhou.
Personnellement j'aime beaucoup la version beatbox réalisé par le cercle COOL&CREATE qui ont aussi signé le remix de U.N. Owen was Her ? utilisé par le McRoll Insanity.