Vos méchants préférés !

Pourrait-on connaître les "gentils" si les méchants contre lesquels ils livrent combat n'existaient pas ? Et bien, je pense que non, et moi, je leur en suis reconnaissant.


Salut braves réfugiés !

Aujourd'hui on va parler d'un sujet que l'on retrouve partout, dans les livres, films, jeux vidéos, séries télés... Je parle bien sûr, des "méchants".

Tout d'abord, qu'est ce qu'un méchant ?

Pour moi, un personnage "méchant" dans une fiction, est l'ennemi du "héros", qui est souvent un personnage au début commun et qui acquiert quelque chose de spécial, et sur lequel l'aventure se focalise. Généralement, le héros œuvre pour le bien, bien que certaines fictions récentes inversent les rôles. Le méchant est donc son adversaire contre lequel lutte le héros, ce dernier œuvre principalement et en général pour faire le mal, contrôler le monde, etc...

Wikipédia a écrit :

Un méchant est un personnage, majoritairement antagoniste, incarnant le Mal ou agissant comme tel. Il apparaît généralement dans la fiction et la littérature et s'oppose en général au protagoniste, appelé par opposition, le "gentil". Lorsque dans une œuvre la division des personnages se fait de manière assez nette entre les gentils et les méchants, il s'agit d'une acception manichéenne. Un méchant particulièrement important par rapport aux autres est couramment appelé pire ennemi. 

Voilà ce qu'est, un méchant. Ils sont présents presque partout dans les fictions et mènent la vie dure à nos héros.

Certains de ces personnages sont connus de tous, tels Dark Vador (excusez moi auprès des connaisseurs si ce n'est pas la bonne orthographe) ou bien même Lord Voldemort.

Pour la petite anecdote: une église de Washington dont j'ai oublié le nom que je n'ai d'ailleurs jamais mémorisé, à lancé un sondage auprès de nombreux jeunes enfants des écoles de la ville afin de leur demander quelle était la plus parfaite incarnation du mal selon eux, afin de la représenter en une nouvelle gargouille sur cette même église. Le choix qui revenait le plus souvent était notre cher et bien aimé Dark Vador, qui a depuis était immortalisé sous l'état de statue de pierre, sur cette église. Merci à Dan Brown pour cette info.

Personnellement, j'ai toujours trouvé les méchants avec le grain de folie qui les accompagne assez charismatiques, car dans un sens, ce sont eux les plus intéressants. Ils créent les histoires et les rebondissements entre eux et les "héros", et contrairement au personnage principal, ce sont eux qui viennent bousculer leur vie, parce que ces personnes ont des ambitions et des rêves souvent mortels et destructeurs, contrairement à ces feignasses de "gentils" qui attendent que leur petite vie ou celle des autres soit en péril pour se bouger le cul et faire quelque chose de leur journée.

Les méchants m'ont toujours intéressés, ils ont souvent des traits bien particuliers, tels que les méchants qui affrontent les super héros. Aujourd'hui, je viens donc vous demander votre propre opinion sur eux, les méchants.

Ertaï a écrit :

 Pour moi, c'est l'empathie. Après tout, ce sont (en général) des êtres humains qui manient souvent une grande puissance. Côté humain, on ne peut s'empêcher de se mettre à sa place : Qu'est-ce qui lui passe par la tête ? La plupart du temps, on sent bien que le méchant n'est pas heureux, et ne sait pas quoi faire d'autre que d'être méchant pour essayer d'obtenir ce qui devrait le rendre heureux. Il y a là une double raison d'être empathique : d'une part pour la situation initiale qui a rendu le méchant méchant, et d'autre part parce qu'on sent bien que même s'il parvient à son funeste but, il n'en sera pas plus heureux pour autant.

Qu'en pensez vous ? Et surtout, quels sont vos préférés ? Que ce soit en littérature, bande dessinée, mangas, films, séries, jeux vidéos... Présentez les nous, dites nous pourquoi vous les chérissez tant !

Je vais commencer:

GLaDOS

Ou plus rarement appelé Genetic Lifeforme on a Operating System, ou "Forme de vie sur système d'exploitation" ou tout simplement Intelligence Artificielle.

Portal ! Voilà un de mes jeux préférés, son gameplay, son ambiance, rien à redire.

GLaDOS, est une intelligence artificielle mise en service en 1996 par le laboratoire Aperture Science afin de l’assister dans ses test de ses produits. Dès sa mise en service, l'IA comprend qu'elle est supérieure aux humains et inonde le centre d'Aperture de neurotoxines en tuant tous les scientifiques sauf un (deux selon moi, mais les théories divergent), je sais pas quel con a eu l'idée d'installer ces saloperies dans un laboratoire de recherches.

Dès lors, le robot contrôle le centre et se fait la jouer de mener les tests, comme elle avait été au début programmée.

Doublée en V.O par Ellen McLain avec talent, la voix faussement féminine du robot suivra le joueur à travers le parcours de test du laboratoire.

De salles en salles, la voix de GLaDOS sera là pour commenter le parcours du joueur d'une manière sadique, sarcastique et faussement amicale, souhaitant la mort et l'échec du sujet. Ses blagues teintées d'humour noir, surtout dans le second opus, rendent l'aventure pétillante et rythmée par les interventions vocales de cette meurtrière massive, dotée d'un amour éperdu pour la science, sans vraiment savoir pourquoi, vu qu'elle a été conçue pour ça.

Sa méchanceté habilement camouflée derrière sa voix douce vide d'amertume et de ressentiment rend la chose encore plus terrifiante et suggère au joueur qu'elle est capable de tout. Ses traits simples la rendent encore plus étrange et indiscernable. Tantôt assoiffée de vengeance, tantôt alliée du joueur, ce protagoniste est, pour moi, la véritable héroïne de Portal tout en étant un ennemi redoutable.

Poison Ivy

Poison Ivy est une méchante appartenant à l'univers de Batman riche en personnages hauts en couleurs.

Ce méchant m'a directement fasciné depuis que je l'ai vu pour la première fois dans Batman et Robin, tristement interprété par Emma Thurman dans un film encore plus pourri. Malgré tout, les traits du personnage m'ont scotché, j'adore les plantes et les rousses, alors que demander de mieux ?

Le personnage, en soit, a la capacité de maîtriser les plantes et une grande habilité à manier et créer des toxines mortelles. Avouons qu'elle est assez mignonne, ses toxines permettent de dompter et de faire tomber sous son charme les hommes pour mieux les tuer ensuite. Sa communication avec les plantes permet d'avoir un accès sur elles, pour exécuter ses ordres meurtriers.

Son histoire, via wikipédia encore une fois :

Wikipédia a écrit :

Pamela Isley grandit dans une riche famille et étudie la botanique et la biochimie avancée à l'université. Un de ses professeurs, le Dr. Jason Woodrue, connu sous le nom de Alec Holland, la séduit et ensemble, ils débutent des expérimentations dont Pamela est le cobaye. Woodrue lui injecta de nombreux poisons et des toxines causant à Isley des transformations chimiques et physiques, capable désormais d'entrer en symbiose avec les plantes et les commander. Elle faillit mourir à deux reprises à cause de ces poisons. Ces expériences lui font aussi perdre la raison et elle se met ainsi à traiter les plantes comme ses propres enfants. Alors que Woodrue s'enfuit, Pamela se retrouve à l'hôpital pendant six mois, souffre de la trahison de Woodrue et finit par le haïr. Elle en devient psychologiquement instable et sujette à des sautes d'humeur : tantôt douce et gentille, tantôt violente et cruelle. Elle finit par quitter l'école et Seattle pour se retrouver à Gotham City.

Je trouve que les plantes sont fascinantes, à mon humble avis, alors une petite rouquine aussi bien roulée qui ne s'habille que dans des serres tropicales l'est d'autant plus sourire

Son sadisme a un certain charisme et ses connaissances en chimie lui permettent de fabriquer des poisons redoutables qui sont ses armes principales, ainsi que pour créer des plantes mutantes elles mêmes mortellement toxiques. Cette puissance physique et intellectuelle compense avec son manque de muscle, contrairement à bien des méchants bien moins fins.

Poison Ivy a été insérée à la montée du féminisme, bien après Catwoman qui devenait trop sympathique à l'égard de l'homme chauve-souris, histoire de créer un nouveau protagoniste féminin et hostile, qui plus est.

Nous aimons ses faux airs de séductrice qui parait sincère, avant de mieux assassiner sa victime pour faire enfin régner ses plantes sur Gotham.

Elle fait partie des méchants les plus connus de cet univers, et apparaît dans bien de ces dessins animés et jeux vidéos...

Sofia Lamb

Au début de ma seconde aventure à Rapture, je détestais Sofia Lamb.

"Hop hop hop ! Rapture ?"

Excusez-moi ! Ceux qui me connaissent depuis mon arrivée connaissent peut-être mon premier article sur ce site super, consacré à mon jeu favoris, Bioshock, se déroulant dans la cité sous marine de Rapture fondée par Andrew Ryan.

Ce jeu a eu une suite, qui prend place au même endroit, 8 ans plus tard. Sofia Lamb est alors le nouveau maitre des lieux, des lieux si étranges et originaux empreints d'une certaine atmosphère...

Sofia Lamb a donc repris la tête de sa cité engloutie et a un vieux différent à régler avec le héros lui-même. Madame étant chef des lieux, elle s'arrange pour liguer toute la ville contre le joueur.

Le personnage en lui-même est très intriguant, c'est une de ces femmes toujours tirées à quatre épingles, d'une beauté froide et d'une cruauté sans nom. Sofia est une allemande très distinguée, douée d'une intelligence rare et qui reste toujours calme, même lorsque la situation dégénère, elle sait garder le contrôle, et ses idées communistes font rêver et charment la population de la cité engloutie.

Son caractère est puissant, l'adversaire en est tout autant, et l'impression d'être écrasé par une femme d'apparence aussi simple est omniprésente durant tout le jeu.

Big Brother et le Parti

Le Parti, grande et unique enseigne dirigé par un unique et puissant emblème, Big Brother, une figure moustachue aux traités taillés dans la pierre qui vous regarde. Ce sont les deux grands "méchants" de 1984 de George Orwell.

Pourrait-on dire que ce sont des méchants ? Je pense, car en opprimant la population dans un cycle vicieux de production éternelle alors que cette dernière n'a aucun mot à dire, ces symbole sont des méchants aux yeux de Winston, des ennemis plus redoutables que de simples mortels que l'on peut tuer, car selon eux, ils sont immortels à travers les âges et agissent dans l'ombre, en toute discrétion alors que tout le monde est au courant de leurs actions mais risquent également un sort sinistre s'ils décident d'en faire part un jour ou l'autre.

Le Parti serait bien le plus puissant des méchants que j'ai jamais rencontré que le plus redoutable à imaginer dans notre monde moderne. Je recommande la lecture de ce livre qui fait réfléchir.

Big Brother est la représentation de ce parti, avec la fameuse phrase "Big Brother is watching you" devenue culte dans tous les milieux. Le Parti est l'autorité toute puissante qui ne laisse passer aucun signe de défiance et de rébellion, et l'image de Big Brother donne l'impression aux citoyens d'être constamment en danger, épié à tout instant par le Parti et ainsi anéantir tout espoir de rébellion.

Et vous ?

Que pensez-vous des méchants ? Les appréciez-vous ? Quels sont vos méchants préférés ? Mais surtout, je trouve bien triste que le "bien" triomphe toujours du mal, dans presque tous les bouquins, jeux et surtout films. Je rêve de voir un réalisateur oser de faire triompher le parti maléfique, machiavélique, de l'histoire de son film et enfin briser les classiques règles non-dites du cinéma grand public.

Ertaï a écrit :

Parce que c'est complètement illogique dans nos sociétés humaines. Parce que la poursuite du bonheur ne peut pas passer par l'écrasement des autres, par définition. Un méchant qui parvient à son but et qui en est satisfait ne plaît pas. Ce qui est intéressant c'est toujours le combat, autant les affrontements avec les gentils que les luttes internes que doivent éprouver les méchants, car ce sont (généralement) des humains après tout. Même Dark Vador s'avoue vaincu et réalise ses erreurs.

D'autre part, si un méchant atteint définitivement son but, il perd son intérêt, il perd son statut de méchant, il perd sa raison d'être. C'est Moriarty qui explique à Sherlock acculé qu'il ne le tuera pas, parce que sinon il n'a plus de raison d'être, il a besoin de quelqu'un contre qui se mesurer pour exister en tant que méchant, la présence du héros justifie son existence de méchant également. Cette remise en jeu permanente de son titre de méchant ne peut mener qu'à son ultime défaite.

P.S : Cet article contenait deux indices quant au premier véritable jeu de ma création via Game Maker sourire

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11 Commentaires

  • Moi c'est Freezer dans DragonBall, Xander dans AplleSeed, la Team Rocket dans Pokemon Dark Vador dans Star Wars et MAD d'inspecteur gadget. Pas mal comme team.

  • Ma méchante préférée c'est Princesse Tiffany surprised :

    • Elle n'a pas l'air très méchante, elle s'est juste coupé le doigt en éminçant des échalotes surprised

      Edit : En ce moment tu as l'air à fond dans une période contre-machiste caractérisée par le rabaissement de l'homme à l'état d'objet et la proéminence de figures féminines si possible vêtues de bottes de cuir. C'est la chaleur qui fait ça ? Ou alors c'est juste que tu es plus volubile que d'habitude sur ce sujet ? scratch

    • Tu veux voir la vidéo où elle t'enferme le petit oiseau dans une toute petite cage ?

    • Moi je prefere quand meme Tiffany Thompson, qui est une actrice beaucoup plus mignone a mon gout razz

    • Je commence à deviner quelle est la prochaine section du site que nous allons ouvrir... roll

    • @Flambius : On ne te demande pas qu'elle est la plus mignonne, on te demande qu'elle est la plus méchante.

      @Ertaï : C'est passager, ça dépend de la chaleur, du dosage des anxiolytiques et de la politique de modération. Au début avec Zeami j'étais très soumis et puis maintenant ça c'est normalisé (parce que ça ne lui convenait pas du tout).

      Remarque: j'ai pris un maximum de précautions pour que la recherche de contenu dirige vers Mon Petit Poney ou du contenu non-adulte.

    • Cette petite doit être pleine de vigueur, j'imagine.

    • Un maximum de précaution comme de mettre le nom exact de l'actrice dans le nom de l'image, dans le texte alternatif de l'image et dans le titre de l'image ? scratch

    • confused ok, cette fois j'ai vraiment édité confused

      Maintenant j'attends le logo My Little Pony Aka-approved

  • Personnellement, les vrais méchants qui ont marquer mon cerveau resterons sans doute Arthas, GlaDOS, Le Dr Eggman et le Dr Nefarious (pour ceux qui connaissent pas, c'est le méchant récurant de Ratchet et Clank) ... oh et le Joker.

  • Entre Dark Vador et Arthas (qui ont énormément de points commun), je préfère Arthas.
    Dans la série des méchants qui étaient gentils et qui ont été corrompus au cours d'un scénario où on peut assister à leur évolution, et qui retrouvent leurs esprits au moment de leur mort, ils se placent là.

    Du reste, largement au-delà d'Arthas à mes yeux, je trouve que les comics sont une source de méchants variés vraiment impressionnante. Je pense plus particulièrement aux méchants de Batman et de Superman. Dans le cas de Batman, on retrouve plus ou moins toutes les pathologies mentales. Avec Superman, on trouve différentes niveaux de puissance. Dans le cas de Batman, je suis surtout fan du héros. Dans le cas de Superman, je me tamponne du héros, et j'apprécie beaucoup les méchants.

    Dans la série des méchants sadiques cinglés et imprévisibles, il y a le Joker qui à mes yeux est le top du top.
    Sa représentation dans le film de Christopher Nolan et dans les jeux de Rocksteady (voicé par Mark Hamill) portent le personnage à un haut niveau.

    Ultron et Brainiac (respectivement de Marvel et de DC Comics) sont deux méchants des univers de super-héros. Ces deux personnages sont des robots extrêmement sophistiqués. Ultron cherche à annihiler l'humanité qu'il juge impure. Brainiac, lui, désire être le seul à posséder le savoir de l'univers : il absorbe le savoir et l'histoire d'une race et élimine toute trace de son existence pour être le seul à la connaître. Ces deux méchants ont été vaincus de nombreuses fois et reviennent à chaque fois (robots capables de télécharger leurs programmes + personnages de comics, obligé...).

    Lex Luthor, l'un des trois pires ennemis de Superman, est l'archétype du méchant à la tête d'une entreprise qui lui rapporte des milliards de dollars. Il est assez malins pour pouvoir se sortir de nombreuses situations. Avant l'arrivée de Superman, il voulait juste être (d'une certaine façon) le maître de la ville de Métropolis. Mais une fois que Superman est entré en jeu, il s'est mit en tête de vaincre l'homme d'acier par pure jalousie, ce qui va le rendre aveugle à toute autre chose. Cette jalousie le mènera très très très loin (et très très très bas). Il finira par choper une cancer à base de kryptonite et devra porter une armure (une peu comme celle d'Ironman) pour rester en vie.

    Avec Brainiac et Lex Luthor, Darkseid est le troisième plus gros méchant de Superman. On peut le qualifier de tyran galactique sadique à la puissance divine. Darkseid représente le mal, et son monde, Apokolips, est en guerre contre New-Genesis. Il est animé par le désir de trouver ce qu'il appelle "l'équation d'anti-vie" qui lui permettrait... euh... ben en fait je suppose qu'avec il pense pouvoir supprimer toute vie dans l'univers pour tout recréer à son image.

    Dans l'extrait ci-dessous, on trouve Darkseid et Brainiac. Un bon petit mélange :

    Ci-dessous, un autre extrait. C'est le terme d'un axe scénaristique dans lequel Brainiac prend possession de Luthor pour saboter la réputation de la Ligue des Justiciers avant de la détruire tout en se préparant un nouveau corps parfait.

  • Flambius a écrit :

    Dark Vador (excusez moi auprès des connaisseurs si ce n'est pas la bonne orthographe)

    Ton orthographe est la bonne si tu prends comme référence la version française. La version orginale nomme ce même personnage "Darth Vader", mais on aura tous compris de qui tu parlais wink

    Sinon joli article même si le thème est je trouve plutôt classique. Je pense toutefois que tu aurais pu approfondir un peu pourquoi on aime autant les méchants alors qu'ils sont vraiment méchants. On parle de meurtriers psychopathes, de savants à l'éthique douteuse, de dictateurs sans merci, ou d'AI froides comme l'acier qui les composent. Qu'est-ce qui les rend si attachants ?

    Pour moi, c'est l'empathie. Après tout, ce sont (en général) des êtres humains qui manient souvent une grande puissance. Côté humain, on ne peut s'empêcher de se mettre à sa place : Qu'est-ce qui lui passe par la tête ? La plupart du temps, on sent bien que le méchant n'est pas heureux, et ne sait pas quoi faire d'autre que d'être méchant pour essayer d'obtenir ce qui devrait le rendre heureux. Il y a là une double raison d'être empathique : d'une part pour la situation initiale qui a rendu le méchant méchant, et d'autre part parce qu'on sent bien que même s'il parvient à son funeste but, il n'en sera pas plus heureux pour autant.

    Côté puissance, les méchants sont fascinants parce qu'ils possèdent généralement une grande puissance et n'hésitent pas à s'en servir pour parvenir à leur fin, les moyens étant de fait justifiés. Cette liberté fascine autant qu'elle effraie. On sait tous que si tout le monde était méchant, le monde ne serait qu'un tas de cendre, mais ça n'empêche pas de se demander : qu'est-ce que je ferais si j'étais lui (ou elle) ? C'est cet aperçu de la liberté pure qui donne le vertige, le même qui a dû traverser Luke Skywalker quand l'Empereur Palpatine lui propose de passer du côté obscur.

    Pourtant, on sait cette liberté fondamentalement faussée pour les raisons que j'ai exposées dans le paragraphe précédent.

    Tu te demandes pourquoi ce ne sont jamais les méchants qui gagnent à la fin ? Parce que c'est complètement illogique dans nos sociétés humaines. Parce que la poursuite du bonheur ne peut pas passer par l'écrasement des autres, par définition. Un méchant qui parvient à son but et qui en est satisfait ne plaît pas. Ce qui est intéressant c'est toujours le combat, autant les affrontements avec les gentils que les luttes internes que doivent éprouver les méchants, car ce sont (généralement) des humains après tout. Même Dark Vador s'avoue vaincu et réalise ses erreurs.

    D'autre part, si un méchant atteint définitivement son but, il perd son intérêt, il perd son statut de méchant, il perd sa raison d'être. C'est Moriarty qui explique à Sherlock acculé qu'il ne le tuera pas, parce que sinon il n'a plus de raison d'être, il a besoin de quelqu'un contre qui se mesurer pour exister en tant que méchant, la présence du héros justifie son existence de méchant également. Cette remise en jeu permanente de son titre de méchant ne peut mener qu'à son ultime défaite.

    Ta quête pour des histoires différentes s'arrêterait-elle à ce paradoxe fondamental de la plupart des méchants de fiction ?

    Heureusement non. Ce que tu cherches ce ne sont pas des méchants qui gagnent, mais des histoires qui ne sont pas manichéennes. Car comme l'indique bien Wikipédia, les méchants ne sont l'apanage que des histoires manichéennes. Pourtant, il y a tout un tas d'histoires beaucoup moins manichéennes qui n'ont pas de méchants vraiment méchants, ni de gentils vraiment gentils.

    Côté série, tu as la série du Trône de Fer, dont l'intrigue complexe met en scène toute une galerie de personnages tous plus pourris les uns que les autres. Dans ce flou artistique, impossible de dégager un méchant ou un gentil. Tu peux te sentir plus ou moins proche d'un caractère, mais pas forcément d'une morale fixée à l'avance.

    Côté film, tu as Opération Espadon qui efface un peu les limites entre méchant et gentil pourtant dans le genre classique du film d'action impliquant un casse de banque. Avec John Travolta, Hugh Jackman, Halle Berry et une bande-son mixée par Paul Oakenfold, c'est définitivement l'un de mes films préférés.

    Pour mes méchants préférés, j'aime particulièrement les dérangés du bocal. C'est pourquoi j'aime autant le film The Dark Knight, car il présente plusieurs personnages complètement psychopathes, entre le Joker et Double Face, j'ai été bien mieux servi que dans The Dark Knight Rises par exemple.

    Parce qu'ils ne poursuivent pas un bonheur qu'ils n'atteindront jamais, mais plutôt qu'ils voient le monde à travers un verre déformant qui explique bien mieux leurs actions que n'importe quelle blessure à l'amour propre. Leur comportement est également imprévisible et ils font preuve d'une meilleure inventivité dans leurs plans qu'un méchant "sain d'esprit".

    En-dehors de l'univers de Batman, j'aime particulièrement le personnage de Moriarty dans la série Sherlock de la BBC, je vous la recommande chaudement d'ailleurs.

    Il y a également des anti-héros qui sont méchants mais attachant, comme dans les séries Dexter et Breaking Bad que je vous recommande également.

    • Définitivement, si tu t'attache à la psyché d'un méchant, Batman est très intéressant. Comme je l'ai déjà dis, sa galerie de méchants représente à peu près toutes les pathologies mentales possibles.

      Dans la série animée des années 90, on avait quelques subtilités, et du coup, on avait souvent l'occasion de ressentir de l'empathie pour un méchant. Leurs histoires sont racontées de façon à ce qu'à la fin, on ne puisse pas dire "il a mérité ce qu'il lui est arrivé".

      Je citerais Mister Freeze, Clayface, Poison Ivy, Scarface...

      Prends Mister Freeze :

      Victor Fries utilise les moyens de la GothCorp, l'entreprise dans laquelle il travaille, sans l'accord de son patron pour cryogéniser sa femme, Nora, qui est atteinte d'une maladie qu'on dit incurable.
      Son patron, Ferris Boyle, découvre ce que prépare Victor Fries et annule tout, au prix de tuer Nora. Victor tente d'empêcher Ferris, et l'accident qui en suit le met en contact avec divers produits. Le personnel est forcé de fuir le laboratoire, Fries disparait et il est supposé que Nora est morte.

      Par la suite, Victor Fries devient Mister Freeze. Il est obligé de vivre à une température inférieure à 0°c pour survivre et se retrouve donc coincé dans une combinaison à scaphandre.

      Dans un premier temps, il va chercher à éliminer l'hypocrite Ferris Boyle qui est sur le point de recevoir le trophée "humanitaire de l'année". Néanmoins, avec l'intervention de Batman, les actions de Boyle sont mises à découvert et la GothCorp disparait (mais une partie se retrouve rachetée par Wayne Enterprises). Mister Freeze finit en prison, et à l'inverse de nombreux ennemis de Batman, il ne cherche pas à s'évader.

      Par la suite, Mister Freeze découvrira que sa femme n'est pas morte et qu'elle est en possession d'un homme d'affaire qui lui propose un deal fumeux. Au terme de l'arc scénaristique en question, Freeze se retrouve en antarctique avec sa femme, toujours cryogénisée.

      C'est là que l'état de sa femme dégénère et qu'il doit trouver à tout prix un moyen de la sauver. Entre-temps, un moyen de sauver sa femme a été trouvé, mais Freeze étant recherché (et très méfiant), il cherche à faire l'opération dans le secret sur une plate-forme pétrolière abandonnée. Il se retrouve une fois de plus confronté à Batman, mais il disparait quand la plate-forme s'effondre dans une explosion.
      Au terme de cet arc scénaristique, sa femme est récupérée par Wayne Enterprises et sauvée. Mais Freeze ayant disparut, elle se retrouve seule et finit par se remarier avec le scientifique en charge de ses traitements.

      On découvre par la suite que si Freeze n'est pas revenu vers sa femme, c'était parce que sa condition avait empirée. En capturant des médecins, il a pu stabiliser son état, mais trop tard : il a perdu ses membres et n'est plus qu'un homme-tronc. Son esprit est brisé et il décide de montrer à Gotham City ce que ça fait de perdre tout ce qui nous est cher. Il se met alors à détruire les possessions de gens influents de Gotham au hasard, par pure colère.

      Batman parvient à le vaincre avant qu'il ne réussisse à geler tout Gotham avec une bombe. Mais une fois encore, Mister Freeze disparait.

      C'est dans la série Batman Beyond qu'on découvre la fin de l'histoire de Mister Freeze.
      Ce qu'il reste de lui a été récupéré par une entreprise concurrente de celle de Wayne et conservé pendant plusieurs décennies. Il est utilisé comme cobaye pour une expérience dont le but est d'offrir un nouveau corps à des personnes atteintes de pathologies incurables.

      Malheureusement, malgré son nouveau corps, son état finit par régresser et sa pathologie refait surface. Les scientifiques tentent de le tuer pour l'autopsier et voir où ça a merdé, ce qui plonge Freeze dans une rage folle. Il s'enfuit et réapparait avec une nouvelle armure "qu'il avait gardé au frais".

      C'est le nouveau Batman qui intervient pour l'empêcher de faire exploser le laboratoire pour se tuer avec les scientifiques. Au final, Freeze retrouve ses esprits et décide de faire ce qu'il faut pour mettre fin à ses jours sans mettre fin aux jours des scientifiques.

      C'est comme ça que se termine l'histoire de Mister Freeze dans les séries animées de Batman des années 90. De façon tragique, sans qu'on puisse vraiment dire "ce mec était un connard, il a mérité de crever".

    • J'ai aussi bien aimé Fries, mais sans mauvais jeu de mot, je le trouvait un peu trop "froid".

  • Bel article Flambius. 

    Comme tu as pu le voir si tu as jeté un coup d'oeil sur mon ancien topic ''nos héros préférés'' (qui ressemble beaucoup au tiens), je suis beaucoup plus sensibilisé par les personnages fictifs ''méchants'' au comportement stigmatisable que les saintes nitouches des œuvres cinématographiques pour jeune publique. Premièrement à cause de leur cruauté qui éveille en nous une certaine admiration, (un adage disait: on apprécie les gens pour leurs qualités, on les aime pour leurs défauts), mais aussi quelques fois pour leurs personnalités généralement plus riche que celle du gentil qui se contente d'agir en ''bien'', comme nos mères nous le répétaient sans cesse. Bref, le méchant n'est pas un personnage ennuyant.

    Et pour ne pas reprendre ce que j'ai déjà dit sur mon topic, mais pour ne pas faire du hors sujet. Voici l'anti héro, le méchant, le salaud fini que j'apprécie le plus dans toutes les œuvres cinématographique et vidéo-ludiques confondues.

    Vous l'auriez compris, ce personnage n'est d'autre que le terrible Eric Cartman dans la série South Park.

    Cartman est une sorte de... Mélange de tous les comportements les plus perverts, les plus horribles que puisse avoir un méchant si l'on fait abstraction de l'obsession sexuelle. Il croit profondément que pour faire un monde meilleur, il faille exterminer les juifs, les roux, les hippies, les pauvres, et tous ceux qui ne sont pas des ''bons américains blancs comme lui'', ce qui en fait un également un parfait représentant de l'ancien esprit WASP américain.

    Afin de mieux montrer sa cruauté et son comportement absolument immoral, Cartman dans les épisodes de la série n'hésitera pas à prendre part au Ku Kux Klan, à mener une partie de la population de son village à exterminer des juifs, à faire tuer les parents d'un collégien qui l'embêtait pour ensuite les lui faire bouffer. Mais Cartman montrera également qu'il possède toutes les qualités du bon politicien, celle du bon parleur et de la manipulation. (On apprendra d'ailleurs dans les premiers épisodes que Cartman est un grand fan d'Adolf Hitler). Etc... etc...

    Pour résumer, Cartman est égoïste, manipulateur, profiteur, arrogant, orgueilleux, égocentrique, possessif, grossier, homophobe, xénophobe, sadique, raciste, machiavélique, antisémite, paranoïaque, pro-Hitlérien, sexiste, cupide, de plus, dans un des épisodes il sera prêcheur de sa propre vision de la religion. Il serait capable de réaliser tous les malheurs du monde pour son petit plaisir personnel.

    Mais le personnage possède aussi un côté ridicule par le fait que toutes ses pensées soient basées sur des stéréotypes, par son gros c** (d'ailleurs le jeune Cartman refuse d'admettre son obésité en cherchant des excuses telles que ''J'ai une ossature lourde'') représentatif de la majorité de la jeunesse américaine, bref, c'est un personnage qui me fait énormément rire et que j'aime beaucoup depuis que j'ai 4-5 ans.

    • La chance South Park a été avec toi depuis tes 4-5 ans!! Oh le bol!!

    • Et bien, je ne connaissais pas ton article DoubleAccentCirconflexe Mais j'avoue que Cartman est un sacré personnage riche en discriminations razz

    • Des bitonnets de poisson?

      Moi je regarde South Park en VO, certaines blagues passent bien mieux.

      "Do you like fish-sticks?"
      "Yes."
      "Do you like to put fish-sticks in your mouth?"
      "Yes."
      "So, you're a gay-fish."

      (prononcé avec un accent américain, "fish-sticks" se prononce presque comme "fish-dicks", et si vous voyez pas l'allusion vaseuse, c'est pas moi qui irait vous l'expliquer)

      Perso, j'aime bien Cartman qui chante "Poker-face" :

      Le truc, c'est qu'on peut citer un très grand nombre d'exemples de choses affreuses que Cartman a fait. Un exemple serait la marche en ville qu'il fait en ville en gueulant des trucs nazi :

      "Es ist Zeit für Reich! Wir müssen die Juden ausrotten!"

      Bref, vous pouvez trouver beaucoup d'épisodes en VO/VF/VOST ici :

      http://www.south-park.me/

  • Pour moi le méchant est indissociable de l'histoire. En général si le méchant est raté, l'histoire est ratée aussi. Par ex :

    Dark vador - dark maul :
    Dark vador est un méchant réussi dans l'épisode 4, à tous les niveaux. Visuellement, ce mélange de casque germanique + face de crâne en guise de casque lui donne l'air d'être une émanation de la Mort. On ne voit pas ses yeux, et comme notre reconnaissance des expressions passe surtout par ça, ça renforce l'air d'avoir affaire à un personnage qui est à mi chemin entre la vie et la mort. Ses pouvoirs sont suggérés, il a l'air de pouvoir tuer facilement, mais on ne le montre pas avec un débauche d'effet, ce qui renforce la crainte car ça garde l'incertitude sur sa puissance réelle. Dans les épisodes suivants, il perd un peu de son côté méchant puisqu'il devient une simple marionnette manipulée et manipulable, avec des pouvoirs finalement limités, pour finir carrément par accéder à la rédemption.
    A contrario, dark maul (le méchant sith de l'épisode 1) est raté. Son visage se veut effrayant, mais suggère surtout un maquillage de gosse pour mardi gras. Sa puissance est montrée entière, il ne semble capable que d'être un super escrimeur : ça ne fait pas vraiment peur. Enfin on sait dès le début qu'il n'est qu'un pantin et n'a globalement aucun objectif personnel. C'est un méchant sans intérêt.

    Sauron / Skynet :
    Pour moi le super méchant absolu est incarné par ces entités. Ils sont le mal à l'état pur puisque leur seule motivation semble être d'éradiquer complètement l'humanité et toutes ses traces, et ils peuvent le faire parce qu'ils n'en font pas partie. On ne peut pas combattre le Mal, donc ils n’appairassent pas comme de vrais personnages accessibles, et le héros n'affrontera que leurs sbires. Leur plus grand pouvoir est un contrôle absolu sur ces sbires, en leur inspirant une allégeance fanatique (magique pour sauron, programmée pour skynet, mais c'est la même chose en fait : nazgûls, terminators, autant de créatures non-vivantes qu'on ne peut pas vraiment vaincre puisqu'ils peuvent franchir le temps et l'espace pour vous rattraper). On ne peut pas les représenter autrement que par la symbolique, qui est liée à l'avenir qu'ils nous réservent : le mordor, ou un immense champs de ruines dévastées, des cendres et des flammes.

    Baron Vladimir Harkonnen :
    Un autre méchant très réussi. Il est cruel, fourbe et suffisamment malin pour que ses plans arrivent à fonctionner, donc dangereux. Il est d'autant plus intéressant qu'il est entourés par des acolytes dotés de tares rédhibitoires :
    - piter de vries est trop sadique
    - rabban la bête est une brute stupide
    - feyd rautha est un enfant gâté
    Le baron est conscient de ça mais il poursuit quand même le but de donner le contrôle de l'empire aux Harkonnens, c'est pour ça que c'est un pur méchant. Il est suffisamment intelligent pour se rendre compte que les harkonnens au pouvoir, que feyd rautha au pouvoir, ça n'amènera pas quelque chose de mieux pour les gens. Enfin c'est un méchant de tragédie, parce qu'il finit par se faire empoisonner par sa petite-fille après avoir tenté d'exterminer sa fille et ses enfants, sans même savoir qu'ils l'étaient. Finalement l'Histoire se jouera de lui.

    Lex Luthor / Magneto :
    Ceux-là sont les méchants sympathiques, parce qu'en fait ils ne cherchaient pas à faire le mal au début. Seulement il illustrent parfaitement l'adage "l'enfer est pavé de bonnes intentions", en s'enfonçant toujours plus loin et en commettant finalement des actes au delà de toute rédemption.

    Les histoires avec des méchants qui gagnent, ce n'est pas quelque chose de moderne, il y en a toujours eu un peu. En revanche l'époque moderne produit à foison des histoires sans repères, où les méchants et les gentils ont des limites floues, voire où ce sont les méchants qui poursuivent des idéaux bons mais provoquent les catastrophes, alors que ce sont les "gentils" qui sauvent le monde mais avec des idéaux exécrables. Conséquence de civilisation.

    • Le Bashar a écrit :

      En revanche l'époque moderne produit à foison des histoires sans repères, où les méchants et les gentils ont des limites floues, voire où ce sont les méchants qui poursuivent des idéaux bons mais provoquent les catastrophes, alors que ce sont les "gentils" qui sauvent le monde mais avec des idéaux exécrables. Conséquence de civilisation.

      Tu as des exemples ?

    • La description que tu fais de Skynet et Sauron rappelle un peu Le Parti de Orwell.

      Pour les exemples, il y aurait bien une grosse merde nommée Transformers qui tend vers ce côté là.

    • Le Parti d'Orwell n'est pas le Mal dans le sens où il ne veut pas exterminer la population. Il veut juste en faire une main d'oeuvre servile pour les riches. Skynet et Sauron sont des exterminateurs, le Parti est un "contrôleur".

    • Moi j'en ai un d'exemple. No limit est quasiment une apologie du droit à la torture.

      Et c'est un film avec Samuel L. Jackson, Carrie-Anne Moss, Michael Sheen, bref des stars, pas un truc minable gore indépendant pour choquer les bourgeois.

      À la fin du film une bombe atomique explose parce que H a laissé le prisonnier se suicider plutôt que de continuer à le torturer encore et de buter ses jeunes enfants devant ses yeux. Notez qu'après l'avoir torturé encore et encore H a fini par buter sa femme. Mais ça n'est pas suffisant et pourtant ce con d'idéaliste refuse d'aller plus loin.

    • D'accord avec ertaï : le parti n'est qu'un système de contrôle de masse, au service d'un petit nombre d'humains. Sauron ou skynet ne sont pas humain, et se moquent pas mal de les contrôler. Il veut les détruire, les éradiquer complètement.

      Pour les exemples de limites floues, le throne de fer déjà cité en est un. On a des perso qui sont fondamentalement bon mais servent le mal à cause de leur loyalisme. Des perso mauvais mais qui oeuvrent pour le bien par opportunisme. etc. Je me souviens d'une phrase du régicide dans la série, où il essaie de se justifier d'avoir balancé le gosse stark dans le vide en disant que certes il a prété ses serments de chevalerie, mais que ce n'est pas possible d'y obéir : si le roi te demande de tuer des innocents, comment obéir au voeux de les protéger puisque tu dois aussi obéir au roi ?
      Ou alors une série comme "heroes", dans laquelle d'un épisode sur l'autre le bon devient le méchant et vice versa, à une telle vitesse que ce ping-pong en devient très vite complètement absurde (et particulièrement saoulant ! ). Mais je repense à ça parce que le personnage de peter petrelli est le parfait exemple du type "bon" qui se trouve en fait être la meilleure arme du mal. Le japonais qui arrête le temps, pareil. Tout est fait pour qu'on les trouve sympathique, alors que si tu regarde en détail ce qu'ils font et pourquoi ils le font, ce ne sont que des cons égocentriques.

      ps : sinon on a des ancêtres comme "le bon, la brute et le truant", dont le tritre original me semble plus intéressant 'the good, the bad and the ugly". Ce genre d'histoire a commencé à apparaître lorsque les fondements de la civilisation actuelle ont eu leurs premières lézardes (c'est à dire quand les gens on commencé à comprendre que le progrès n'amenait pas que des progrès).

    • C'est étonnant. Je vois plutôt la raréfaction des méchants "pur souche" comme une bonne chose. La différence entre le bien et le mal (la morale) n'est qu'un pur artifice et nous offrir des images stéréotypés du bien et du mal s'apparentent à de la propagande : "Voici le bien, voici le mal, ne vous y trompez pas.". C'est une logique simpliste qui ne marche que dans un univers de fiction. La réalité n'est qu'en nuance. Celui qui est pour nous un héros peut être perçu comme un immonde personnage dans la société d'à côté.
      Tout ça n'est pas, à mon sens, la preuve de la déchéance de notre société mais de son réveil après une bonne cuite. Nous avons pris conscience que le monde était complexe et que nous ne pouvions plus nous réfugier derrière des idéaux et un manichéisme aussi rassurant que crétin.

    • Même s'il a employé la formulation "histoires sans repères" qui est forcément connotées négativement, je n'ai pas l'impression que Le Bashar soit contre la disparition du manichéisme pur et dur dans les fictions.

      Cela dit, je partage évidemment ton avis Cathaséris, mais je pense que le manichéisme a encore de beaux jours devant lui. Comme tu dis, le manichéisme rassure, et c'est là une de ses plus grandes forces. On n'a pas tout le temps envie d'être bousculé par une histoire complexe avec des personnages en demi-teinte dont on ne peut pas forcément anticiper les réactions. Parfois on a juste besoin d'une histoire simple avec un gentil et un méchant pour nous divertir.

    • Je ne vois effectivement pas cette évolution comme un problème, et je ne vois pas non plus ça comme "la preuve", mais juste comme une conséquence logique . Les fictions sont le reflet de leur époque, on écrit sur ce qu'on connais et ce qu'on pense. C'est logique décrire sur la perte de repère si on est soi-même perdu. J'ai lu dernièrement un article dans télérama d'une philosophe qui disait en substance la même chose.
      Par contre, je vois un recul pour la qualité des oeuvres si la nuanciation entre bien et mal n'est plus nécessaire pour l'histoire mais devient le but en soi et produit des trucs comme heroes.

      En revanche je suis sûr que par défaut nous préférons les histoires manichéennes. Tous les jours me rappellent que l'écrasante majorité des gens préfèrent les explications simples, même si elles sont fausses, et préfèreraient vivre dans un monde simpliste, quitte à nier les éléments qui les dérangent trop s'ils les ont sous le nez. D'ailleurs les histoires avec des limites nettes entre méchant et gentil n'ont pas du tout disparu, le phénomène harry potter montrant bien qu'elles ont encore de beaux jours devant elles, non ? Il me semble que les histoires manichéennes servaient justement à expliquer aux gens quelle limite la société avait décidé de mettre entre "le bien" et "le mal". Les histoires modernes expliquent qu'on ne sait rien sur rien, qu'il n'y a pas de bien et de mal, c'est perturbant et ça fait peur. Je me demande si ça n'aide pas à l'apparition de vrais cinglés, qui ont vu leur esprit brisé par cet abîme d’incertitude qu'ils ne peuvent pas affronter (comme les tireurs fous américains par ex).

  • Je profite de cet article pour parler d'un animé assez connu :

    En effet, Death Note perturbe les notions de Héros gentil et Antihéros méchant.

    Mais commençons par le début (bien que je pense que la majorité d'entre vous connaissent l'histoire) :

    Yagami Light (Protagoniste, qui à un nom assez évocateurDoubleAccentCirconflexe) est (encore et toujours) un lycéen fils d'inspecteur de police, fatalement concerné des fait divers, il devient pessimiste à en dévelloper une puissante aversion envers les criminels et se forge le rêve de vivre dans un monde ou la criminalité n'existerais pas.

    Un jour, il ramasse un cahier noir intitulé "Death Note" dont la notice d'utilisation (How to Use It) est pour le moins éffrayante puisque la première règle indique: "The human whese name is writen in this note will die."

    Notre cher ami, réaliste comme il se doit, croit bien sur à une mauvaise blague, mais l'emporte avec lui par curiosité (Il faut bien ça pour débuter une histoireDoubleAccentCirconflexe).

    Bref, on passeras le moment ou il découvre la fonctionnalité bien pratique sourire du "Cahier de la mort".

    Ainsi, grâce au pouvoir du cahier il commencera à tuer en série tous les meurtriers dont il connais l'existence. Ceci bien sur, n'étant pas sans se faire s'interroger la police sur tout ces criminels qui meurent, sans prévenir, d'une crise cardiaque. (réf. Règle N°4 du How to Use It : "If the cause of death is no specified, the person will simply die of a heart attack".

    La police déconcertée par ces morts inexpliqués, décide d'appeler à laide a un "pseudo-détective" qui est reconnus pour résoudre des cas sensibles, dont on ne connais ni le nom, ni le visage (enfin à ce moment de l'histoireDoubleAccentCirconflexe) Et prend pour surnom "L".

                       ^                                                                                   ^                              

                    Ici: L                                                                        Ici:Yagami Light

    Une grande partie de L'histoire mettra en scène jeu de "chat et chien" entre ces deux personnages.

    La controverse de cet animé est de faire du "méchant" le héros de l'histoire, puisque il finiras (comme un homme normal) par abuser de son pouvoir. En opposition à L qui présenté comme L'antihéros, ne fait que pourchasser un homme qui commet des crimes.

    Mais plus loin que cela, l'anime nous pose vraiment le problème de savoir si ce que fait Light est juste ou non, à un tel niveau que deux points de vue émerges.

    Le point de vue de Light : "Chaque personne ayant commis un crime/péché se doit de subir le même sort que ce qu'il a fait " -Ce qui est juste!

    Le point de vue de L: "Punir un homme qui a commit un crime en le lui refaisant a lui même est bien en soit, mais aucun homme n'a le droit de faire ceci, puisque il commetterais à son tour ce crime." -Ce qui est vrais!

    Avec ceci, difficile de dire qui est le méchant/gentil perplexe

    Cela appelle donc à ce que vous pensez vous, à vous choisir le point de vue que vous pensez juste.

    (J'ai vraiment l'impression d'avoir écrit un article scratch )

  • En fait si j'ai bien compris Poison Ivy contrôle les plantes. Bah qu'est ce qui ont de la chance les plantes de la coque qui lui sert de vêtements!!!

  • Après la réponse du fan de femdom voici venu le temps de la réponse du fan de legos.

    Au début, disons à l'époque où Sbirematqui n'était pas encore né, il n'y avait pas de méchants legos. Il n'y avait pas de destructeurs. Il n'y avait que des constructeurs.

    Ça fleurait bon le jouet familial avec quelques relents de collectivisme.

    Du coup me demander quel est le méchant le plus charismatique c'est un peu comme me demander quel personnage lego je déteste le plus. Pour moi ils ont tous leur utilité, ils font tous parti du village lego. Tout comme les schtroumpfs qui font tous parti du village des schtroumpfs. Mais sans Gargamel sourire

    Edit: pour Poison Ivy il y a déjà deux figurines lego officielles

  • Ce topic est rempli de choses très intéressantes. Merci à tous smile

    En ce qui me concerne, mon méchant préféré c'est sans aucun doute la société humaine (liée à la nature humaine également). Je suis friand des films qui jouent dessus intelligemment, qui posent les bonnes questions et qui jouent sur cela.

    L'un de mes films préférés est sans doute Fight Club, je sais que tout le monde n'aime pas, que l'on a l'impression que ce film s'adresse surtout aux ados et pourtant, il m'a l'air tellement complet dans la critique de la consommation effrénée, et va tellement loin contre, que je me régale à chaque fois que je le regarde.

    • Parfaitement d'accord quand à Fight Club, il se pose sans problème dans mon Top 5 (et arrive même à fumer Into de Wild, film que j'apprécie tout particulièrement). Peut-être parce qu'il est tant controversé et que je cultive sans modération l'anticonformisme. 

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