Age of Empires III

Comme beaucoup le savent déjà Age of Empires 2 était un jeu de stratégie particulièrement renommé. Age of Empires 3 commence là où s'était arrêté son prédécesseur dans l'histoire, lors de la colonisation de l'Amérique. Outre le passage à la 3D et l'amélioration des graphismes, on a le droit de se demander si effectivement AoE3 est à la heuteur du jeu qu'il a précédé ou si la compagnie ne fait que profiter d'un grand nom pour vendre: est-ce un grand jeu de stratégie?


Les nouveautés

Comme il a déjà dit une des nouveautés du jeu est le passage à la 3D mais ce n'est pas la plus importante. En effet, le changement le plus marquant est celui qui est donné par l'apparition d'une cité-mère à votre colonie, qui l'aidera au cours des parties et qui peut être améliorée en jouant. Voilà en gros le fonctionnement de la cité-mère: en récoltant des ressources, en tuant ou construisant des unités et des bâtiments ou encore en récoltant des trésors, on gagne de l'expérience qui sert à faire gagner des niveaux à notre cité-mère en-dehors de la partie. Pendant la partie, il existe plusieurs seuils d'expérience qui donnent le droit à l'envoi d'aide de la cité, aide qui peut se traduire par l'envoi de ressources, d'unités, de bâtiments ou de technologies. Cette aide joue un rôle très important parce qu'elle est la seule manière d'obtenir le fort, qui ne peut plus être construit par les villageois dans AoE3, et l'usine, qui peut produire des ressources et des canons gratuitement.

L'aide que peut obtenir une colonie à partir de sa cité-mère dépend de son niveau, niveau qui ne peut être augmenté qu'en jouant. Elle se divise en unités appelées cartes, et chaque carte peut être envoyée soit une fois à chaque âge, soit un nombre infini de fois. Par exemple, les premières cartes d'envoi de ressources peuvent donner 300 de bois à chaque nouvel arrivage d'aide de la cité-mère, mais on ne peut demander des piquiers qu'une fois par âge et par carte. Le nombre de cartes dans une seule partie est limitée par ce qu'on appelle un deck (les joueurs de carte se trouvent dans leur élément), entre 20 et 25 cartes dépendant du niveau de la cité. De même, si on possède quelques cartes quand on commence à jouer, il faut en obtenir d'autres: on gagne une carte par niveau de cité, et certaines cartes ont besoin d'un niveau minimum pour être obtenue, les plus grosses demandant le niveau 40 au moins.

L'autre nouveauté majeure est l'unité spéciale qu'est l'explorateur, qui remplace le scout qu'on avait au début de AoE2 et qui se comporte à peu près comme un héros de Warcraft 3 avec tout de même quelques différences: il ne gagne pas d'expérience (il faudra rechercher certaines technologie pour l'améliorer). il a plusieurs utilité: explorer la carte er récolter les trésors qui y sont disséminés, et souvent protégés par des gardiens plus ou moins puissants (mais qui ne se lancent jamais à l'attaque sans avoir étés provoqués), construire des postes d'échange (trading post) près des routes et des villes neutres pour en gagner des avantages, et aussi combattre, car mine de rien, avec toutes les améliorations possibles, il peut atteindre jusqu'à 3000 pvs, ce qui en fait la seule unité d'infanterie qui peut survivre aux canons, ce qui n'est pas rien...

Les centres d'échange sont aussi une grande innovation dans le gameplay d'AoE3 quoiqu'on y retrouve tout de même des éléments familiers. On peut les construire près des routes commerciales pour y gagner des l'expérience ou des ressources ou dans les villages neutres (villages d'Américains natifs) pour y recruter des guerriers. Si un joueur ou une équipe en contrôle la majorité, elle peut tenter une victoire par monopole commercial en conservant la majorité de ceux-ci pour cinq minutes, un peu comme la conservation des reliques ou la création d'une merveille dans AoE2

Enfin, la disparition de la pierre est un des derniers changements apportés à AoE3. On compte encore: la dispariton des allers-retours pour les villageois (les ressources sont directement disponibles), les réparation faites par le bâtiment-même (impossibles en plein combat), l'impossibilité de construire trop près d'un adversaire (chose qui peut être déterminante dans un FFA à huit joueurs), un cinquième âge au choix (soit la révolution soit le passage à l'âge impérial), de nouvelles factions (les hollandais, les sioux), de nouvelles unités... et la disparition du ridicule "je casse ton bâtiment avec mon épée", remplacé par le lancé de torches ou de flèches enflamées.

Le jeu

Tous ces changements sont bien jolis, mais techniquement, qu'est-ce que ça donne sur le gameplay? eh bien les parties sont beaucoup plus nerveuses et rapides. Avec l'aide de la ville-mère et la disparition des allers-retours, il est facile de passer au deuxième âge dès les cinq premières minutes, et de lancer sa première attaque mortelle dans les dix. Les nouveaux bâtiments, comme le saloon et le poste d'échange, permettent la création d'armées très différentes d'un joueur à l'autre, entre celui qui aime se la jouer cow-boy et celui qui préfère les indiens. Les villageois portant dorénavant un tromblon, ils pourront parfois tenir tête à quelques unités, d'autant plus que la plupart des guerriers ont un malus à attaquer les villageois (afin de prévenir les rush).

Mais la plupart de ces changements sont légers et on remarque qu'au final les armées les plus puissantes se ressemblent toutes et que sans la formation de ce type d'armée toute victoire est impossible dans les difficultés supérieures. Le système de papiers-cailloux-ciseaux n'est pas toujours jusitifié ni bienvenu, et quelques bizarreries viennent ternir le tout. La disparition de la conversion fait disparaître tout un élément du jeu qui avait mené à une micro importante dans les deux premiers Age of Empire, et beaucoup d'anciens joueurs regretteront la disparition des armées mono-monk. Si d'un côté le système des cartes, deck et de cité-mère donne une nouvelle dimension au jeu et rajoute une longévité énorme, elle empêche de jouer n'importe quelle faction au même niveau et peut mener à des déséquilibres en multijoueur. Pour finir, si les dialogues des commandants de faction sont nombreux et bien menés, et s'ils ont chacun leur propre personalité, ils sont tout de même uniques à chaque faction, et on se lasse de Napoléon et de sa mauvaise foi lors des défaites ou d'Ivan le terrible jurant de nous écraser sous son pied.

Conclusion

Pour ma part, j'ai trouvé que c'était un jeu somme toute sympathique, mais répétitif à la longue et lassant. Si certains fans de la série peuvent essayer de s'y retrouver, je préfère retourner sur AoE2, construire moi-même mon fort et convertir les unités des autres, dans un esprit plus calme et plus reposant.

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13 Commentaires

  • Joli test, un peu technique peut-être mais en tout cas très fourni smile

    Pour ma part, je me suis arrêté à Age of Empire 1. Déjà je trouvais qu'Age of Empire II, en voulant en faire plus, en faisait trop pour moi, trop d'unités, trop d'options, trop de choix, et finalement peu qui sont vraiment intéressants. J'ai eu après le même problème avec Age of Mythology, et puis Empire Earth également.

    Je n'ai finalement jamais eu l'occasion de jouer véritablement à Age of empire III, et ton test ne m'en donne pas plus envie, ne faisant que confirmer mes craintes.

    Vive les oldies ! \o/

  • Moins de gestion des ressources, plus nerveux, plus rapide, c'est une tendance lourde du jeu vidéo, sans doute liée au casual gaming. Pour masquer la superficialité du gameplay on peut toujours multiplier les upgrades et prolonger l'arbre des technologies.

    À mon avis on ne peut pas s'empêcher de penser que les hits qui ont inventé le genre sont devenus démodés et par conséquent inimitables. Ce sont les King Kong du jeu vidéo, on peut en faire des remakes mais on ne peut plus en faire des chefs d'oeuvre. Pour les jeux qui ont été des hits en 2D le passage à la 3D est rarement bénéfique. J'espère que Starcraft II s'en sortira mieux que les autres.

  • Je pense qu'au contraire le jeu a été (mal) pensé pour des joueurs réguliers et sur une longue durée: le système des niveaux t'empêche de t'amuser avec des civilisations trop peu développées, et les cartes appellent au metagame qui doit sans doute devenir intéressant en multijoueur. Il y a beaucoup moins de technologies dans AoE3 et à part les améliorations d'unités (comprenez: passage d'un grade à un autre), elles sont souvent peu intéressantes. De même, si le jeu est plus nerveux, ça reste un Age of Empire qui se joue sur plus d'une demi-heure, sauf si evidemment, on VEUT que ça se termine plus tôt... ou qu'on ne fait de FFA à huits joueurs comme j'aime DoubleAccentCirconflexe'

    (j'ai eu beaucoup de mal avec AoE1 à cause des... prêtres. L'ordinateur en avait toujours une vingtaine et je pouvait pas faire d'armée pour le tuer. Alors j'en ai eu marre et j'ai fini par ne faire que des archers montés, et ça a marché, mais ça m'a ennuyé... et j'ai arrêté)

  • Moi je trouve que Age of Empire III est de loin le plus abouti de la série. Il perd un peu son coté antique et le coté "je construis mon chateau fort" qu'avait le II et qui avait son charme, mais il est bien plus diversifié, et il est bcp plus fun.

    Je le vois comme un équivalent en qualité de starcraft, car s'il satisfait les joueurs occasionnels, il est très intéressant aussi de se spécialiser avec quelques métropoles : les unités sont quand mêmes assez spécifiques même si ca reste une gueguerre entre humains, les tactiques de combat sont tout de même diversifiées entre factions.
    Reste que l'équilibrage des factions, lorsqu'il y a 10 ou 12 nations différentes, est quasiment impossible.

    Pour contrer un peu ton avis, Ertaï, quelques points forts :
    - Le jeu est construit d'une manière à obliger le joueur à privilégier l'attaque plutot que la défense. Et à pousser le joueur à la possession de la carte. Celles ci sont souvent traversées par des convois qui te donnent d'importants bonus si tu les possede.
    - Il est facile de contrer des joueurs qui vont jouer mono unités. Finalement, ca privilégie un jeu diversifié, basé sur l'artillerie, l'infanterie et la cavalerie. La possibilité de faire des formations limite le bordel des combats du 2.
    - Le mode multijoueur/escarmouche est nerveux, mais ca ne t'oblige en rien à faire du clic-clic en permanence. Par rapport à SC, les raccourcis sont bien mieux pensés, ce qui fait qu'on peut aisement diriger attaque, et produire un developpement. Donc, les constructeurs peuvent construire une chaine de bâtiments, les batiments de production produire une chaine de combattants, et les combattants combattre d'une facon planifiée.

  • J'ai surtout joué Hollandais et russe et je n'ai pas vu beaucoup de différence au niveau des armées. Au final tout ce qui ne contient pas artillerie+cavalerie lourde+infanterie lourde s'est retrouvé fichue, et très vite fichu, contre ce type d'armée (sauf évidemment en début de jeu, mais vu la vitesse à laquelle on arrive à l'âge 3...)

    Néanmoins je suis totalement d'accord sur le fait que le mono unité est impossible étant donné que chacune a son contre. Je me rappelle aussi que le système des raccourcis était simple à utiliser mais pour être agréable le jeu lui-même doit l'être et je lui trouve un manque.

    Par contre j'ai oublié de rappeler une autre nouveauté: mieux qu'une chaîne de nouvelles unités, on peut produire un certain nombre d'unités en même temps (suivant l'unité et la civilisation: jusqu'à dix en même temps par barraquement pour les strelec russes!), ce qui peut rendre arrêter très vite certaines attaques mal pensées (essayez de contrer trois armées les unes après les autres et on verra qui rira)

    L'impression que je voulais donner avec cette critique n'est pas celle d'un mauvais jeu: il est sympathique, et se joue bien, on peut s'amuser avec, mais personnellement je préfère ses prédécesseurs. Après, il reste une partie relative dans la manière où chacun va apprécier le jeu.

  • Moi j'ai joué avec les sioux, et tu n'as pas d'artillerie, avec les ottomans, ou les artilleries sont des obusiers de mémoire qui n'arrivent qu'en fin de partie, les portuguais ou tu fais surtout la différence avec leur exellente infanterie à distance, mais ou tu disposes d'artillerie. A chaque fois les manières de jouer sont différentes, surtout si l'objectif n'est pas de "camper" dans sa base.

    Après, c'est pas illogique que les combats entre europpéens se jouent à l'artillerie.

  • Les ottomans ont tous les types d'artillerie - avec en bonus les Bombards (j'ai joué en anglais) et l'artillerie légère et les grenadiers; les Cassadores ne sont efficaces que contre l'infanterie, quelques canons avec l'aide de la cavalerie et c'en est fini d'eux. Pour être efficace en général chaque armée doit être puissante contre tous les groupes (étant donné que sinon, il suffit du peu de spécialisé et du reste pour détruire trois fois le nombre de mono-unités). Ou alors, il s'agit d'attaques avant l'âge 3, et alors il faut réussir à bloquer l'adversaire à cet âge là - j'imagine que c'est une priorité pour toute nation qui ne possède pas d'artillerie.

    (après c'est sans compter le système des contres mais souvent quand on a l'armée adverse à ses portes ou qui réduit la notre en cendres c'est trop tard)

    Par contre rapport aux sioux je me rappelle m'être fait attqaué par une artillerie sioux une fois (ça m'avait étonné d'ailleurs), mais je peux avoir confondu avec une autre unité. Je sais que les Mayas ont des archers qui sont spécifiquement faits pour contrer l'artillerie (et qu'à vrai dire ils ne sont que peu efficaces contre eux ce qui encourage à attaquer tôt avant que les adversaires aient l'artillerie à leur disposition) et je crois que les autres nations dépourvues de canons ont des unités spécifiquement faites contre ceux-cis mais je doute de leur efficacité... pour avoir massacré ce qui me tombait sous la main avec des halbardiers + hussards + artillerie transportée à cheval (celle qu'on obtient tardivement et qui va plus vite)

  • Je sais pas, je crois que ca dépend aussi de quel type de partie tu fais, car les armées constituées de 200 mecs avides d'en découdre, ca se produit quand même tard dans le jeu, et nécessite un bon amassage de ressources au préalable.

    Les sioux n'ont pas d'artillerie, donc c'est pas la peine d'attaquer les bâtiments avant de disposer d'une amélioration du truc-ou-les-peons-tournent (sourire) qui te permet d'augmenter les dommages aux bâtiments, et la ca déménage.

    Les ottomans sont surtout rigolos par la polyvalence de leur unité janissaire qui couplée au grenadier est très dangeureuse dès le début du jeu.

    Enfin, les canons me paraissent pas abusés par rapport au fait que dans la réalité, mettre de l'infanterie devant des canons, ca fait un gros tas de viande. Ca renvoie surtout à la vision du jeu et l'obligation d'utiliser la cavalerie pour empecher l'adversaire de te supprimer tes troupes.

  • Tu dois avoir raison. Personnellement je n'ai pas fait de partie en multijoueur, je me suis contenté de parties en expert à 8 en FFA (parce que le reste m'ennuyait un peu) avec des ordinateurs, sachant que les joueurs posent beaucoup plus de problèmes en début de jeu, j'imagine que ça change pas mal. Mais mon avis reste plus ou moins le même vis-à-vis du jeu, je préfère toujours le 2 smile

    (d'autant plus que mon vieil ordi ne peut pas faire marcher AoE3 et que j'ai pu y jouer que chez mon père, doh)

  • Les FFA à 8, c'est nickel pour l'expérience sourire

    Toutefois, c'est quand même un type de jeu très spécial, qui t'oblige à plus t'axer sur un développement sur le long terme. Les parties en 1vs1 ou 2vs2 sont logiquement plus adaptées si tu veux en découdre plus rapidement, dès l'age II ou III.

  • j'ai particulierement bien aimé ce jeu, et je suis un "fan"(youpi!!!\o\lol/o/) de la série des AoE; et dans ce jeu, faire voltiger les ennemis avec des canons (les paysans sont trainés sur plusieurs mètres) était très amusant; de plus, la localisation des dégats sur les bâtiments: vraiment super!!! le plus important des problèmes: la disponibilité. en effet, certains bâtiment ne peuvent être construits qu'un certaint nombre de fois. Dommage! Sinon, les cité-mères(alias métropôles) sont une grande révolution. par contre, les unités ont un coût de pop différent, empèchant de faire, comme dans les premiers, une armée de 200 canons, sinon ce serait trop facile!!!

  • Je dois dire que je me suis fait agréablement surprendre par ce jeu. Je m'attendais à une suite comme tant d'autres, à un réchauffé de la bonne vieille recette age of empire. Mais au final, même si ca reste le même schéma des ages à passer le plus vite possible, il y a énormément de bonnes idées très novatrices.

    En gros j'ai beaucoup aimé les interactions possibles avec l'environnement. Le fait de permettre certaines améliorations avec les maisons de commerce selon la tribu c'est super bien trouvé. Ca donne au jeu une impression d'évolution et de dynamisme bien plus importante que dans warcraft 3. Pour les métropoles et la possibilité de se faire des decks différent est bien trouvée aussi. Ca m'a rappelé Impossible Creatures qui permettait de créer son armée de toute pièces.

  • A l'occasion des soldes Steam d'Automne (coïncidant avec le Black Friday aux Etats-Unis), j'avais l'occasion d'acheter l'édition complète d'Age of Empires III pour un quart de son prix total, mais je me suis rendu compte que si je l'achetais, ce ne serait que pour honorer une certaine mémoire des jeux de stratégie en temps réel tels que je les ai apprécié il y a plus de dix ans de cela.

    Je me suis rendu compte que mes goûts en matière de gameplay avaient changés, ayant également disqualifié Civilization V lors de ces mêmes soldes.

    Avec la série des Heroes of Might & Magic, la série des Settlers, la série des Anno, la série des Civilization, c'est une nouvelle licence dont je ne fleuris plus la tombe dans mon cimetière vidéoludique personnel. Fantome

    Par contre j'ai acheté l'intégrale de Tropico 4 avec tous ses DLC. Cette série-là fait de la résistance, pour une raison très simple : chaque suite est (presque) un simple add-on de la précédente, et comme chaque opus a un goût de trop-peu, le suivant fait espérer la complétude qui n'arrive finalement jamais. Et puis je n'utilise généralement que 50% des possibilités du jeu (je ne sais pas jouer un tyran sanguinaire), du coup je n'ai jamais eu l'impression d'aller au bout d'un des jeux de la série, et ce depuis le premier opus de la série.

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