Duke Nukem, l'évolution

Monument de connerie subversive et d'irrévérence, comptant parmi les pionniers de ce que l'on appelait à l'époque le ''doom-like", parangon de la baston sévèrement burnée et de la réplique culte, plus grosse arlésienne de l'histoire vidéoludique toutes catégories confondues...

Entre la genèse de l'une des figures les plus emblématiques du jeu vidéo et la venue de ce Duke Nukem Forever, il se sera passé quinze années durant lesquelles celui que l'on surnomme le Duke aura autant collectionné les étiquettes en tous genres que les babes à la cuisse légère. Maintes fois annoncé, abandonné, oublié puis revenu d'entre les morts, c'est finalement sous la houlette courageuse de Gearbox Softaware, qui a dû se débrouiller avec les moyens du bord, que revient Duke Nukem sur les plates-formes HD. Treize ans de gestation pour le moins chaotiques, ça laisse forcément des séquelles.


Ça, c'est ce que j'appelle le bon temps.

 

On replonge dans le bain... Merde, l'eau est froide.

Si l'on retrouve parfois un semblant de verticalité dans certains niveaux et une volonté affichée de proposer, avec plus ou moins de réussite, des passages plus orientés "plate-forme" et des phases en véhicule, le titre se voit tout de même maladroitement scripté et porté par une vingtaine de chapitres inégaux en durée et en qualité, assemblés sans réelle cohérence. Heureusement que les nombreuses interactions avec les décors viennent redonner un peu de saveur à l'ensemble. Et même si ces dernières sont pour la plupart inutiles, bien que la possibilité de négligemment claquer une triplette de nichons mutants accrochés à la paroi d'un nid extraterrestre et entendre les cabotinages du Duke n'en reste pas moins délicieusement régressif et jubilatoire, certaines auront une réelle utilité. Notamment celle d'augmenter la barre de vie, renommée jauge d'ego, de notre héros en exécutant certaines actions bien précises comme s'admirer dans un miroir, soulever de la fonte ou encore jouer au flipper.

En effet, alors qu'il fallait, à l'époque, consciencieusement faire remonter sa barre de vie via "medikits", ou plus simplement fracasser pour cela une cuvette de chiotte pour se désaltérer de son eau, la jauge d'ego se remplit désormais d'elle-même avec le temps, trop rapidement il faut bien l'avouer, lorsque l'on ne se trouve plus sous le feu ennemi. Un changement qui n'apporte malheureusement pas grand chose si ce n'est de niveler quelque peu la difficulté globale par le bas.

 

Le même boss dans la version Forever : Le lifting fait-il du bien ?

De la même manière, on constatera désormais l'impossibilité de trimballer tout son arsenal en permanence, Duke se voyant réduit, malgré son physique avantageux, à ne porter que deux armes sur lui. Une probable volonté d'ajouter un brin de stratégie et de choix tactique dans ce monde de brutes qui n'en demeure pas moins étonnante quand on connaît le style du bestiau et l'impressionnante et jouissive collection de pétoires, shrinkers, mines à faisceau laser et autres bombes à retardement directement issues de l'épisode original.

On à l'âge de ses altères

On pourra également trouver à redire sur la jouabilité un poil plus rigide qu'à l'époque, surtout concernant la gestion des sauts souvent pénible (il suffit d'ailleurs de regarder ce bon Duke sauter face à un miroir, le buste raide comme la justice, pour comprendre pourquoi il semble si handicapé lors des phases de grimpette) même si notre héros se montre, malgré les années, encore prompt à botter les culs avec aisance. Un feeling très 90's, dirons-nous. En même temps, c'est Duke Nukem.

Enfin, en ce qui concerne la réalisation, inutile de préciser que si Duke Nukem Forever n'a évidemment pas l'éclat des standards actuels et que l'on est à des lieues de la baffe visuelle, l'ensemble n'est pas repoussant pour autant et reste fidèle à la patte graphique de la licence et ce, malgré des effets de flou pénibles et des modélisations qui manquent souvent de finesse. Sur PC, tout du moins. Car sur console, on aura en sus droit à des textures aussi hideuses que longues à s'afficher mais surtout à des temps de chargements tout simplement infâmes. Vu le passif de la série, les moults changements de studio, de moteurs graphiques ainsi que les multiples reports de sortie, on s'y attendait, mais tout de même.

Tu m'as fait rire, tu m'as donné du bon temps. Mais ça, c'était avant, Duke.

Web: Site officiel

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4 Commentaires

  • J'ai tenu 20 minutes sous la démo.

    Hell for the king baby.

  • Ça c'est ce que j'appelle le bon temps.

    Le même boss dans la version Forever : Le lifting fait-il du bien ?

    Il y a Ça et il y a également une question que mon poireau murmure à mon cerveau : mais bon sang de bonsoir où sont passées les pom-pom-girls scratch

    • Elles ont disparues... Mais qu'à cela ne tienne, elles ont été remplacées par deux petites écolières âgées de 16 ans, et dont on fera la rencontre à plusieurs reprises..

  • Cet article pourrait me tenter de récupérer le jeu...  o_o

    Cette curiosité viendrait de la même partie de mon cerveau qui me fait revoir Batman Forever, le film de Schumacher. La partie qui dit "je me fais chier, faisons un truc vraiment con".

    • La partie qui communique avec la section SM "Fesse-moi avec une pelle ?" scratch

      J'ai à DNF n'est pas "con", c'est chiant, sans intérêt, et pour peu que tu ais apprécié le personnage pour ses jeux passés, ça fait mal aux fesses.

  • Il faudra vraiment un jour que j'essaye ce jeu dès que j'aurai un peu de temps, tout jeu vidéo qui repose sur un personnage principal ''très badass'' a tendance à me plaire. DoubleAccentCirconflexe

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