Octobre 1482
Dans notre entreprise, il nous fallait à nouveau récupérer des terres sur les plus faibles. L'Afrique du Nord ne contenait que deux nations très en retard technologiquement, aux armées très faibles : la Lybie et l'Algérie. Ce fut très facile. En deux ans, leurs forces furent écrasées et la plupart de leurs territoires accaparées.
Mars 1509
Évidemment, nous ne nous sommes pas arrêtés là et avons poursuivi notre marche. Cinq ans plus tard, une nouvelle guerre contre les mêmes peuplades nous ont permis d'annexer complètement la partie nord de l'Afrique. Dans le même temps, à l'est, nous avons soumis différentes tribus de moyenne importance, toujours pour diminuer les risques d'un front problématiques dans les déserts d'orient. Les Mamelouks ont définitivement cédé les provinces qui nous intéressaient tout en se devenant nos vassaux. Désormais, après trois guerres meurtrières contre eux, ils seront les gardiens contre les tribus au sud de l'Égypte et à l'est. Hedjaz les a rejoint peu après, tandis que la façon dont nous avons affaibli les tribus ont permis à la jeune Syrie de prospérer sur nos restes. Bien que peu modernes, leur armée comprend beaucoup d'hommes. Et leurs territoires empiètent sur les anciennes terres de Rome. Un jour, nous savons que nous les affronterons. Mais ce ne sera pas difficile. D'ailleurs, les Perses, gardiens de la foi musulmane, n'ont pas osé se frotter à nous alors qu'ils en avaient la possibilité.
Enfin, et c'est là le plus important, nous avons pu profiter d'un casus belli pour attaquer... L'État papal. Et en peu de temps, nous avons capturé Rome.
Rome ! Une petite guerre anodine, et nous nous sommes emparés de notre ville natale ! C'était... Incroyable ! L'allégresse était partout, il y a encore un siècle nous ne pensions pas aller si loin en aussi peu de temps ! Les chefs hérétiques, ont péri, mais il n'a fallu attendre que quelques temps pour les anti-papes ne se proclament eux-mêmes véritables papes, à Avignon.
Il ne reste plus qu'une chose à faire : convertir les habitant de Rome et de Jérusalem afin de restaurer la Pentarchie d'antan. Ce qui ne saurait tarder. Gloire à Dieu !
Avril 1518
Les choses allaient bien. Trop bien, diront certains. Nous étions devenus arrogants, et Dieu nous a envoyé un avertissement.
De fait, l'Autriche nous déclara la guerre. Et rien ne fut plus comme avant.
Nous avons commencé par les repousser en Italie. Mais ils sont devenus rapidement trop nombreux. Et leurs armes étaient meilleures que les nôtres.
Deux tiers de nos effectifs militaires moururent sur le champs de bataille. Nous pensions avoir suffisamment d'armées pour pouvoir faire des économies, mais la réalité nous fut jeté en pleine face comme un soufflet : nous n'étions pas à la hauteur de l'Empereur du Saint Empire germanique. Rapidement, l'Italie fut occupée par eux. Nos recrutement étaient trop lents. Et ce qu'il nous restait d'armées fut utilisé davantage à tuer des bataillons isolés ou mater les rebelles. Car des rébellions, il y en avait. Beaucoup. Notre lassitude de guerre a bondi dès notre première défaite, et s'est empiré avec la perte de l'Italie.
Mais nous avons tenu bon. Avec détermination, nous nous sommes concentrés sur les rebelles, qu'ils ne prennent pied en aucun cas. Nos nouvelles recrues démoralisées ont tout de même pu harceler tout le long de l'Italie, puisque nous avions encore la supériorité navale. Jusqu'à ce que, à la fin, l'Autriche consente à une paix blanche, commençant à s'engager sur une autre guerre que la nôtre. Heureusement, ils ne pouvaient passer par la Hongrie ni par la mer.
La paix était blanche, mais nous étions perdant malgré tout. Il nous faudrait de nombreuses années pour nous relever de ce coup terrible, dans l'égo comme dans notre économie et les contestations.
L'Empereur a compris que si nous voulions poursuivre dans notre lancée, il nous fallait moderniser notre administration et notre armée. Nous avons profité de notre récente remise en cause pour copier la façon de faire des occidentaux, afin d'avoir de meilleures performances technologiques. Encore aujourd'hui, nous subissons la résistance au changement de nos populations : des conseillers sont partis, des sujets se sont rebellés, notre empire s'est retrouvé destabilisé de nombreuses fois. Notre Empereur, bien que de bonne volonté, n'avait pas assez de compétences administratives pour pouvoir aller plus loin, et nous sommes à présent toujours coincés, notre armée ne s'est pas modernisée, mais au moins notre recherche technologique va-t-elle plus vite. À la longue, nous serons moins à la traîne par rapport à nos voisins, notamment les plus puissants et les plus modernes. Et nous conservons bon espoir que l'héritier arrivera là où son père échoue : il semble montrer de grandes dispositions pour les tâches administratives, il arrivera sans doute à pousser plus loin les réformes dans nos armées.
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