2 0 Lords of Football, une belle occasion manquée

Annoncé comme un mix entre L'entraîneur et Les Sims, Lords of Football avait de quoi allécher. Entre la simulation de gestion d'un club de football un peu austère et une simulation de vie sans but bien distinct, il y avait de quoi faire. Le résultat n'est malheureusement pas à la hauteur des espérances.

Côté gestion du club de football, c'est très limité. La première des trois phases de jeu est l'entraînement. après avoir disposé les différents exercices voulus dans l'enceinte du stade, vous pouvez y déposer vos joueurs à la manière de Dungeon Keeper. Et comme dans ce dernier, si un de vos joueurs n'est pas motivé par l'entraînement parce qu'il est accro à l'alcool ou le jeu, vous pouvez le punir avec une série d'exercices spéciaux selon le vice à "traiter". Et puis c'est tout. Vous pouvez certes changer vos joueurs d'exercice pendant la durée de l'entraînement, mais malgré l'utilité de la main de l'entraîneur, ça reste du temps d'entraînement de perdu. Les installations sportives du club sont améliorées via un système de succès (50 points de physique gagnés par vos joueurs = une extension du gymnase) et les transferts se font automatiquement en fonction d'une liste de souhaits que vous saisissez. Il n'y a pas de gestion de budget du tout.

3 en ligne, mot compte triple et je rejoue

Une fois la journée d'entraînement finie, vos joueurs iront en ville se relaxer, en fonction de leurs goûts et de leurs dépendances. Entre l'alcool, le jeu, la nourriture, le sexe, l'égo et la fête, tous vos joueurs sont de dangereux psychopathes en puissance dont vous pourrez suivre l'évolution psychologique et rectifier le tir en cas de dérive. Là encore, rien de bien folichon à faire. Attraper les joueurs qui vont vers leur perte et leur faire découvrir les autres plaisirs de la vie sera le seul faible attrait de cette seconde période de jeu. Aucun événement aléatoire, aucune interaction entre les joueurs ou avec vous.

La ville où tout le fun se passe

Une fois cette phase terminée, viens le match qui conclue invariablement chaque jour de jeu. Au-delà de la classique définition de la formation et des tactiques générales de votre équipe, vous aurez la possibilité lors des matchs d'agir directement sur vos joueurs, notamment à l'aide d'une fonctionnalité de pause. Motivez vos joueurs en attaque, faites-les revenir en défense, cela peut également prendre la forme d'ordre très ciblés : tire, passe, centre, tacle. Chaque ordre puise dans une jauge d'énergie qui se remplit au fur et à mesure empêche de donner trop d'ordres à la suite.

Deux contre six, on n'a pas peur, on y va !

Ce système assez pointu d'ordre serait très bien s'il ne semblait pas incontournable pour marquer n'importe quel but. Laissés à eux-mêmes, vos joueurs manqueront d'agressivité, passeront la balle vers l'arrière devant le but ou perdront bêtement la balle sans avoir tenté quoi que ce soit dans la surface. Le mix de départ se retrouve donc complexifié : c'est aussi un jeu de foot à la FIFA ou PES ? Ce n'est clairement pas ce que j'avais compris, et comme je suis une buse en tactique footballistique en temps réel ou même en pause, je ne me suis pas du tout retrouvé dans ce système. Soit je ne donne pas d'ordres et il ne se passe rien, soit j'en donne et ça rate lamentablement.

Côté technique, rien à redire par contre. Les graphismes sont corrects pour une simulation, les animations sont parfois un peu brusques lors des matchs mais c'est moins choquant qu'une passe à l'adversaire ou qu'une perte de balle stupide. Aucun bug à signaler, les interfaces sont claires et fluides, les informations pourtant nombreuses sont bien présentées. Enfin, un éditeur de base de donnée fourni vous permettra de jouer avec de vrais noms de joueurs et de faire partager vos modifications à la terre entière par le biais du Steam Workshop. Aucun multijoueur n'est disponible, mais c'est logique vu la présence et apparemment la nécessité de la pause pour avoir un quelconque succès lors des matchs.