Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas lâché dans ma boutique d'occase, il faut dire que les "Promos Steam" et autres "Humble Bundle" ont fait du mal au petit commerce. Mais j'aime bien la formule "10 jeux pour 10 euros", même si cela sent un peu le sapin. Mais avec un peu de chance il est possible de tomber sur une petite perle méconnu.
Un étrange mal ronge un Royaume, le laissant à la proie des guerres et de la famine. Jeune guerrier d'une faible contré frontalière, vous partez en quête d'un remède avec l'aide du fidèle Gideon. Pour progresser dans l'aventure il faut mener des batailles contre des puissantes provinces alentour, faire de nouvelles alliances et recruter de nouvelles troupes.
Un savant mélange RPG / Aventure / Réflexion
Tout le jeu se présente sous la forme d'un simple puzzle constitué de blocs comme un Tétris déjà rempli, mais constitué uniquement de bloc carrés ayant une des six couleurs choisis aléatoirement. De plus en fonction des modes de jeu, il y a un bloc de dégât et un bloc inerte. Sur tous les bords du jeu il y a une série de couleurs que l'on peut insérer dans le plateau, déplaçant du même coup toute la ligne ou la colonne. Quelque soit le mode de jeu, dès qu'au moins trois blocs de couleurs identiques se touchent, il se désintègres.
Bien qu'il soit classifié dans les Puzzle-Games (car après tout ce jeu n'est à la base qu'une suite de puzzles) l'introduction d'éléments d'origines diverses permet de donner une profondeur exceptionnelle au jeu, résoudre un puzzle n'est pas une fin en soit mais devient un moyen pour se voir offrir de nouvelles options stratégiques. L'aventure alterne les quatre modes de jeu suivant.
Il fait une sale trogne pour un mignon !
Le mode Bataille
C'est le mode principale du jeu et le plus intéressant. Durant cette phase de jeu, le but sera d'éliminer tous les ennemies en usant de toute les stratégies possibles. La table a un effet de gravité, lorsque des blocs sont détruit les trous se rebouchent par « éboulement ». Il est donc possible d'anticiper des réactions en chaine (l'IA ne s'en privera pas en tout cas).
Au préalable une armée doit être constitué, avec à sa tête un compagnon suivi jusqu'à quatre troupes. Le compagnon peut recevoir jusqu'à quatre pièces d'équipements et quatre sorts, dans une limite de points disponible fournis par la province.
La bataille se déroule en tour par tour, le joueur puis l'IA à droit à une action par tour. Associer des blocs permet à vos unités d'engranger des points de pouvoir, ou a défaut de remplir la jauge de mana du héros. Les unités sont associés à des couleurs, si par exemple trois blocs jaune sont associés, cela donne un point de pouvoir à une troupe ayant une bannière jaune. Lorsqu'une unité à sa jauge de pouvoir pleine, elle peut attaquer, tandis que le héros peut lancer un sort.
Prend ça mon mignon !
En plus des six couleurs de bannières, il existe trois type d'unités :
- les unités de mêlées qui font des attaques directes uniquement sur l'unité ennemie en première ligne
- les unités de porté qui peuvent attaquer n'importe quelle unité ennemie
- les unités magiques peuvent blesser plusieurs unités en une seule attaque
Durant une attaque, le niveau d'attaque de l'unité vas réduire la valeur de défense de l'unité adverse. Lorsqu'une unité n'a plus de point de défense, elle meure. A la fin de la bataille le héros prend également de l'expérience.
Un coup de fourche dans le postérieur pour avoir manqué de jugeotte
Le mode Prière
Pour terminer l'annexion d'une province, il faut en détruire le mal. Le but est d'éliminer tous les blocs du plateau généré aléatoirement. Il n'y a plus d'effet de gravité, le nombre de coup est illimité, mais l'exercice demande beaucoup de patience puisque vous n'aurez jamais la bonne couleur là ou il faut !
Le mode Recrutement
Visiter les taverne d'une province permet de débloquer de nouvelles unités. Il faut cette fois faire un certain nombre d'associations dans un temps imparti. Il y a l'effet de gravité qui peut engendrer des réactions en chaine, mais plus l'unité est puissante plus la difficulté est élevé. Avec un peu d'expérience et de sang froid, il faut surtout de tenter de faire des associations multiple, car si on associe d'un coup cinq blocs un bonus intéressant est octroyé.
Du calme ... Je suis zen ...
Le mode Donjon
Ce mode permet de débloquer des nouveaux sorts pour les héros et des pièces d'équipements. C'est similaire au mode « prière » mais en plus simple, puisque dès qu'une couleur est éliminé du plateau elle disparaît des symboles d'insertions. Par contre le nombre de coup est limité, 30 coups pour les reliques les plus puissantes ce n'est pas du gâteau !
Ambiance générale
Enchainer des blocs peut sembler à la longue des plus rébarbatif, mais Puzzle Kingdoms réussi l'exploit de tenir suffisamment le joueur en halène pour conquérir les vingt provinces qui l'attendent. Le style graphique, les musiques, le scénario, tout est fait pour séduire le joueur et lui faire passer un agréable moment.
Gideon level 1
Je regrette par contre que le jeu ne soit pas mieux équilibré, les batailles sont de difficultés extrêmement aléatoire, même à haut niveau. Autant on peut butter sur une bataille quelconque, autant la bataille décisive m'a parut déconcertante de facilité (surtout avec les dragons débloqués). J'ai noté également les réactions très prévisible de l'IA, conduisant à des situations grotesques surtout si le héros adverse a été mal équipé. Comme par exemple gaspiller son tour avec un sort inutile alors qu'une attaque direct peut anéantir mes troupes en un seul coup. Je regrette aussi qu'il n'y a aucune position à défendre, les troupes ennemies se contente d'attendre l'affrontement. Mais par moment elle peut aussi se montrer d'une efficacité redoutable, preuve que les développeurs n'ont pas pris le temps de peaufiner le jeu à 100%. Et je ne parle pas de tous les héros qui sont disponible, au final on ne joue qu'avec deux ou trois personnages alors pourquoi en proposer autant ?
Gideon level 16, boosté à bloque !
Le jeu est également très ouvert avec les ressources simplement compactée dans un zip. Alors oui c'est sympa d'offrir la possibilité de créer des mods, comme si on allait finir le jeu à leur place, sauf que l'on est pas sur Source ou Unreal Engine avec des milliers de moddeur …
Enfin le dernier truc qui m'a fait bien marré, ce sont les erreurs de traductions. Le jeu est proposé en Anglais, Allemand, Espagnol, Italien et Français, bel effort de leur part. Mais c'est dommage de lire « Je vais manger ton gars cheval » (d'autant que l'erreur revient au moins 10 fois !) ou encore « Nous allons affronter les terribles mignons ... ». Oui des MIGNONS !!! De quoi lancer une nouvelle mode après le « mon précieux » du Seigneur des Anneaux !
Conclusion
Malgré ces quelques défauts, j'en retire une excellente expérience de jeu, à la fois rafraichissante et addictive. Pour ceux qui en ont pas assez il existe toute une série de jeu similaire du même studio de développement, un de ces jour je serais bien tenté par « Puzzle Quest : Galactrix » avec cette fois un contexte spatial et des blocs hexagonaux
En bonus la carte complète de la campagne
Pour les "minions" à mon avis la meilleure traduction possible c'est "gougnafiers".
Vous avez une autre idée ?
La traduction littérale est "subordonnés", mais dans ce genre de contexte se serait plutôt "laquais".
Minion est bien un mot du dictionnaire français... il ne faut juste pas le confondre avec mignon (quelle horreur -_-), ni avec René la taupe.
Je connaissais plutôt "sbire" comme traduction.
"Larbin" est pas mal aussi, ça me fait penser à "Overlord", surtout avec les couleurs des unités (les bleues ! les rouges ! les verts !)
Ah oui, larbin... C'est comme ça qu'étaient appelés les minions dans Dungeon Keeper
Je suis en train d’essayer Puzzle Quest : Galactrix pour voir. Autant j'ai trouvé Puzzle Kingdoms sympa et facile à prendre en mains, autant pour celui-là il faut s'accrocher, même pour les parties dites "facile" je prend cher ... En plus j'ai déjà eu deux crash en 2h alors que pour Kingdoms j'ai eu a tout cassé 3 crashs pour toute la campagne (mais à chaque fois à l'issu d'une victoire difficile, comme d'un fait exprès) !
C'est dommage parce que l’idée de base est plutôt sympa.
Pour revenir à Puzzle Kingdoms, il a réussi l'exploit de m'intéresser une demi-heure pour un jeu de puzzle, ce qui est une performance ! Malheureusement, je ne suis pas très bon aux jeux d'association (incluant Candy Crush, Columns, etc...) du coup ça finit toujours par tourner court. Mais je reconnais que l'association entre le côté puzzle et le côté bataille a bien été pensée
Vu dans un anime. Même si cela reste une grosse faute on a évité le pire !
Laisses-moi deviner : Princesse Sarah ?
Ma réputation viens d'en prendre un coup là
Eh oui, c'est mon anti-dépresseur préféré
Écrire correctement en anglais c'est déjà beaucoup pour le pays qui a inventé l'engrish alors en français...
Sinon Princesse Sarah comme anti-dépresseur ? Moi je le classe dans ma trilogie "soirée bidon d'essence" avec Rémi sans famille et Un chien des Flandres mais moi aussi j'ai déjà ressenti le besoin de regarder des œuvres bien triste pour me remonter le moral donc...
Je me suis remis un peu à Puzzle Quest : Galactrix car j'ai trouvé un petit programme magique qui réduit de manière radicale le nombre de crash. Je pense que je vais faire un article là-dessus car il vaux le détour.
Hello,
Après avoir terminé une partie sur Galactrix il y a quelques mois, je me suis mis au tout premier Puzzle Quest. Je me suis alors rendu compte que Puzzle Kingdoms, bien qu'il m'avait semblé cool, n'est qu'une pâle parodie de PQ. Heureusement que j'ai découvert ces jeux dans cet ordre sinon j'aurai sans doute été déçu par PK.
Mais quelque soit le jeu de la série il y a la même tare congénitale, a savoir le problème de la courbe de difficulté. En d'autre terme le jeu est très dur en début de partie, mais a force de farmer pour passer les mobs de base le héros finit tôt ou tard par être OP au point que les boss intermédiaire et de fin sont ridiculement faible, surtout si au passage le joueur affine sa technique. Du coup ça gâche la satisfaction de terminer une partie et surtout on pas envie de remettre le couvert de sitôt