Sainte Hildegard En 926, l'Europe se modifie. Au nord, le royaume de Skotland s'étend vers le sud. L'hérésie catholique se répand, à tel point que les Cathares sont de plus en plus nombreux en Lotharingie et même dans les Rois chrétiens du nord de l'Espagne ! Les Vaudois, quant à eux, sont de plus en plus nombreux au centre de la France, et les premiers d'entre eux atteindront bientôt les côtes d'Albion.
Hildegard a 26 ans lorsque sa mère Almodis la Grande meurt. Durant le premier temps de son règne, elle se verra imposée sa conduite par les évènements. En effet, dès le départ, sa sœur Almodis II reine d'Aquitaine est poussée par ses vassaux à abandonner son trône à Gaucher, petit fils de Louis le Bègue. Gaucher d'Aquitaine exerce une grande influence sur les ducs et a l'ambition de devenir Roi de France. Il monte les ducs de Normandie et de Champagne contre Hildegard, jusqu'à ce que les trois lui déclarent la guerre en son nom.
Désemparée, Hildegard est d'abord occupée à donner naissance à sa fille aînée Almodis le 25 septembre 928. Elle appelle à l'aide le Roi d'Italie, cousin de son mari, qui s'empresse d'accepter.
Alors que les ducs ravagent le pays, Gaucher d'Aquitaine envoie ses armées vers le nord. Mais il décide d'attaquer seul sans le soutien du duc de Champagne, et ses 7000 hommes font le siège de Blois. Avec ses 8000 hommes, Hildegard se lance contre lui.
La guerre se décide à la bataille de Beaugency, qui début le 7 avril 929. Piètre général et commandant le flanc gauche de son armée, il fuit avec ses troupes face à l'habile comte Antso d'Albret. La débandade atteint alors le centre, commandé par le duc de Toulouse. Le flanc droit suit alors. Ce n'est pas une grande victoire à ce moment-là, les pertes sont presque les mêmes des deux côtés. Mais l'armée française poursuit les Aquitains jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.
Anéanti, l'Aquitaine ne peut plus soutenir les ducs rebelles. Et les 5500 hommes restant de Hildegard sont suffisants pour les broyer. Néanmoins, pour faire bonne figure elle conclut une paix blanche. La guerre contre l'Aquitaine serait trop épuisante. Mais en sous-main, elle complote pour faire emprisonner ou annuler les titres de quasiment tous ses ducs, dont sa sœur Denise de Bourgogne. Elle fait assassiner ses trois sœurs par complot afin de récupérer leurs titres de ducs. C'est ainsi qu'elle récupère, entre autres, la Gascogne, qui passe sous autorité française dorénavant.
Elle redistribue ainsi les duchés et comtés dont elle a hérité, afin de placer ses hommes de confiance. Puis, en juin 933, elle déclare la guerre à Gaucher d'Aquitaine pour revendiquer le Poitou. La guerre, rapide, dure moins d'un an. Gaucher n'a pas réussi à se remettre de l'anéantissement de sa précédente armée, et le 16 mars 934 il offre sa reddition. La perte du Poitou est un coup dure pour la couronne d'Aquitaine, qui n'est plus alors que l'ombre de ce qu'elle avait jadis été.
Hildegard poursuit sa politique de reconquête du territoire en expulsant Skotland des côtes de Bretagne, où les nordiques avaient pris possession de deux provinces, après une guerre qui durera tout de même cinq ans. Cet épisode guerrier lui vaudra le surnom de "Sainte Hildegard", malgré les atrocités qu'elle a pu commettre durant son règne, notamment envers les trois sœurs qu'elle a assassinée.
Le 25 juillet 937 naît son fils unique, Robert, alors qu'elle est déjà âgée de 36 ans tout de même. Quelques mois plus tard, elle le fiance à la Princesse Emma de Bourgogne, l'une des filles du Roi bourguignon. C'est à peu près au même moment où son père, Eberhard, devint Roi de Francie orientale par les heureuses circonstances de la vie, et notamment du système d'héritage des Germains. Le précédent roi étant mort sans enfant, il fallut faire appel à son frère.
Cela aura des répercussions sur la perte par la France de tout le duché Valois, comprenant Blois, Poitiers et Paris.
En 944, le vent tourne. Le 15 janvier, le Comte Ebles de Limousin, puissant vassal d'Aquitaine, fait la guerre à Gaucher au nom d'Hildegard. C'est l'occasion ou jamais, et la Reine se lance également dans la bataille aux côtés de son allié, en mars. Mais le 16 septembre, le comte Ebles s'arrête car Hildegard meurt subitement. Robert, âgé de sept ans seulement, a la guerre de sa mère sur les bras.
Dans quelles circonstances est perdu le duché de Valois ?
Le père d'Hildegard, Eberhard de Francie orientale, est devenu duc de Valois par je ne sais plus quel moyen. Comme une personne ne peut pas accumuler indéfiniment des duchés sans que cela suscite le mécontentement des vassaux (qui du coup se rebellent), j'ai dû céder ce duché-là à je-ne-sais plus qui, qui en mourant est tombé entre les mains d'Eberhard. Et Erberhard, ensuite, a hérité de la Francie orientale, donc le duché est parti avec.
Cela n'aurait pas été un problème si le mode de succession là-bas était un partage salique. Mais ces crétins l'ont fait devenir électif : le Roi de Francie orientale est élu par ses ducs, du coup les enfants d'Eberhard, dont l'héritier est Hildegard, n'hériteront pas de ce royaume. Damned !
Merci d'avoir lu en tout cas
Comme tu joue le france, n'aurais-tu pas intérêt à modifier le régime d'héritage ? c'est triste d'avoir réussi à unifier toute la france pour la reséparer en deux juste après
Le système d'héritage n'est pas facile à modifier dans le jeu. Ça fait parti d'un certain ensemble qui me déplaît quelque peu.
Dans chaque royaume il existe une "Autorité de la couronne", qui est une échelle qui va de "Aucune autorité" à "Autorité absolue", cette dernière étant la 5e de l'échelle.
Au début de la partie, presque tous les royaumes en sont à "aucun pouvoir", ce qui est logique, et chaque roi ne peut bouger le curseur qu'une fois durant son règne, et à condition que les vassaux votent en majorité pour (ce qui n'est pas possible tout de suite, un roi venant d'arriver commence avec un gros malus d'estime de la part de ses sujets, qui va diminuant avec le temps).
En augmentant l'autorité, on obtient plus d'impôts et de troupes de la part de ses vassaux, et ceux-ci peuvent de moins en moins se faire la guerre entre eux (ce qui les empêche d'accumuler les titres sur le dos des autres et s'en prendre ensuite au Roi) mais en contrepartie on a un malus de plus en plus grand de leur estime. Voilà ce qui me déplaît : le fait d'avoir plus d'emprise sur ses vassaux augmente en réalité les rébellions (qui sont dues à la mauvaise estime). Ça fait quand même bizarre. De plus, j'aurai préféré que cette évolution de l'emprise ne soit pas dû au fait d'appuyer sur un bouton.
Pour en revenir au mode de succession, elles sont presque toutes disponibles dès le départ, sauf bien sûr la primogéniture, qui n'est possible que si l'on en est à une "Autorité de la couronne" élevée, c'est-à-dire la 4e place dans l'échelle. Ça signifie qu'il faut pouvoir faire voter trois fois les règles de la couronne, donc avoir trois rois différents qui à chaque fois sont suffisamment appréciés par une majorité de vassaux pour que ceux-ci les votent. Ensuite, à ce stade, pour enfin actionner la primogéniture, il faut régner depuis au moins 10 ans, et qu'aucun comte ou duc n'ait d'opinion négative de toi (sur une échelle de -100 à 100). Ça signifie que ceux qui te détestent pour des raisons personnelles et historiques (par exemple il t'a cherché noise, tu l'as emprisonné puis annulé un titre, ou c'est un ambitieux (les ambitieux ont -50 de relation avec tout le monde), ou c'est un prétendant de la couronne, ce genre de choses), il faut soit que tu t'attires leur amitié à tout prix, soit que tu parviennes à t'en débarrasser. Bref c'est compliqué.
Cependant, j'ai trouvé très récemment la parade (mais après cette partie, du coup ) : il faut confier à ton héritier presque tous tes titres. Ça reste handicapant car dès que ton fils/fille possède un titre, il devient indépendant, et donc tu ne peux plus décider avec qui tu le maries par exemple, accessoirement il peut te déclarer la guerre (comme Louis le Bègue ici), ou perdre ses titres à cause de ses vassaux. Et tant que ta femme n'est pas ménopausée, et que tu n'as que des filles, tu ne peux pas être sûr qu'un garçon ne soit pas en route (car lorsqu'il naîtra, ce sera lui en fait qui héritera, et non la fille). Bref, ça reste bancal mais ça peut fonctionner.