Sommaire
- 366 réels à prise rapide
- 29 Février - Aujourd'hui jour en trop
- 1er Mars - Aujourd'hui un compliment
- 2 Mars - Aujourd'hui difficile de
- 3 Mars - Fragment d'aujourd'hui raconté en statistiques
- 4 Mars - Aujourd'hui oreilles
- 5 Mars - Aujourd'hui pensée parasite
- 6 Mars - Aujourd'hui il faudrait réparer
- 7 Mars - Aujourd'hui leçon à apprendre par coeur
- 8 Mars - Aujourd'hui féminité
- 9 Mars - Aujourd'hui debout dans
- 10 Mars - Aujourd'hui sentiment de déjà vécu
- 11 Mars - Aujourd'hui blanc
- 12 Mars - Aujourd'hui facile facile
- 13 Mars - Aujourd'hui il a dit
- 14 Mars - Aujourd'hui moment de solitude
- 15 Mars - Aujourd'hui petite satisfaction personnelle
- 16 Mars - Aujourd'hui une belle image
- 17 Mars - Aujourd'hui fallait pas que
- 18 Mars - Aujourd'hui un moment où j'ai regardé l'heure
- 19 Mars - Aujourd'hui en toc
- 20 Mars - Aujourd'hui au pied du lit
- 21 Mars - Aujourd'hui ce qu'il en restera dans un an
- 22 mars - Aujourd'hui le bien le mal
- 23 Mars - Aujourd'hui toucher
- 24 Mars - Aujourd'hui super héros
- 25 Mars - Aujourd'hui un air en tête
- 26 Mars - Aujourd'hui j'éviterai de dire que
- 27 Mars - Aujourd'hui une personne nerveuse
- 28 Mars - Aujourd'hui action éclair
- 29 Mars - Aujourd'hui ça change tout le temps
- 30 Mars - Aujourd'hui je pourrais écrire sur ma tête :
- 31 Mars - Aujourd'hui le monde est petit
- 1er Avril - Un pur mensonge
- 2 Avril - Aujourd'hui signature
- 3 Avril - Aujourd'hui ce que l'on porte
- 4 Avril - Aujourd'hui ceux que l'on porte
- 5 Avril - Aujourd'hui un mot que j'ai écrit
- 6 Avril - Aujourd'hui le temps qu'il fait
- 7 Avril - Aujourd'hui laissez parler les petits papiers
- 8 Avril - Aujourd'hui itinéraire
- 9 Avril - Aujourd'hui contre le mur
- 10 Avril - Aujourd'hui tout ce qui brille
- 11 Avril - Aujourdhui moment professionnel
- 12 Avril - Aujourd'hui ils vont bien ensemble
- 13 Avril - Aujourd'hui une pièce particulière
- 14 Avril - Aujourd'hui sacs
- 15 Avril - Aujourd'hui je ne sais pas
- 16 Avril - Aujourd'hui faux et usage de faux
- 17 Avril - Aujourd'hui chaleur de
- 18 Avril - Aujourd'hui ça n'aurait pas dû se passer ainsi
- 19 Avril - Aujourd'hui mains touchées
- 20 Avril - Aujourd'hui rouge
- 21 Avril - Aujourd'hui plaque de rue
- 22 Avril - Aujourd'hui je renonce à
- 23 Avril - Fragment d'aujourd'hui raconté en sondage d'opinion
- 24 Avril - Aujourd'hui à 11h30 précises
- 25 Avril - Aujourd'hui la famille
- 26 Avril - Aujourd'hui table de
- 27 Avril - Aujourd'hui orange
- 28 Avril - Aujourd'hui le confort c'est
- 29 Avril - Aujourd'hui comment lui dire ?
- 30 Avril - Aujourd'hui ce qui craque
- 1er Mai - Aujourd'hui comment je pense à demain
- 2 Mai - Aujourd'hui sucré
- 3 Mai - Aujourd'hui ce qu'il y a dedans
- 4 Mai - Aujourd'hui insecte
- 5 Mai - Aujourd'hui je pourrais tout aussi bien
- 6 Mai - Aujourd'hui un carré parfait
- 7 Mai - Aujourd'hui pour de semblant
- 8 Mai - Aujourd'hui la ligne qui va de
- 9 Mai - Aujourd'hui ventre
- 10 Mai - Aujourd'hui une multitude de
- 11 Mai - Aujourd'hui il FAUT
- 12 Mai - Fragment d'aujourd'hui raconté en poésie
- 13 Mai - Aujourd'hui la toute première question qu'on va vous poser
- 14 Mai - Aujourd'hui enfant
- 15 Mai - Un mot en anglais
- 16 Mai - Aujourd'hui la sécurité c'est
- 17 Mai - Aujourd'hui tache
- 18 Mai - Aujourd'hui elle a dit
- 19 Mai - Aujourd'hui un projet
- 20 Mai - Aujourd'hui une consigne
- 21 Mai - Aujourd'hui une photo qui nous touche
- 22 Mai - Aujourd'hui assez de
- 23 Mai - Fragment d'aujourd'hui dont Hitchcock aurait fait un film
- 24 Mai - Aujourd'hui c'est mécanique
- 25 Mai - Aujourd'hui contre
Difficile de savoir ce qu'on veut faire dans la vie. On subit constamment la pression sociale qui nous dit ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire, mais rarement ce qu'on peut faire. Je me suis retrouvé aujourd'hui à dire oui à une proposition de projet parce que je n'ai pas su dire non, parce qu'il me semblait que je devais le faire, pour ne pas passer pour un ingrat ou un incompétent, au choix.
Demain je dirai non.
Moi j'arrive très bien à dire non. Non je ne veux pas travailler rien que pour un diplôme. Non je ne veux pas d'un boulot de pisseur de code jetable.
Est-ce que ça me réussi ? Pas du tout. J'arrive très bien à ne pas faire ce que je ne veux pas faire. Par contre je n'arrive pas du tout à être reconnu pour ce que je voudrais faire. Du coup socialement je suis au plus bas et pour être honnête sur le long terme ça pèse lourd sur la santé psychologique. Pourtant au début je croyais être au dessus de ça, mais on dirait que ça n'est pas l'esprit qui commande, c'est le corps qui se rebelle contre moi.
Corps et esprit, c'est la même chose.
Perdre de vue que nous sommes des animaux sociaux, c'est aller droit dans le mur. "Comprendre que le malheur de l'homme c'est d'attacher de l'importance à ce que l'on pense de soi" (Laborit) est libérateur. On est pas pour autant libéré de nos attaches. On souffre toujours mais on sait pourquoi. On fait des concessions mais on sait pourquoi.
"Le nihilisme c'est savoir que le monde tel qu'il est ne devrait pas exister, que le monde tel qu'il devrait être n'existera jamais." (Nietszche) Il faut accepter cette idée comme Ertaï a accepté des contraintes en écrivant ses petites brèves. La liberté pure et parfaite est un leurre. Il faut faire de la vie ce que l'on fait dans le jeu, "s'inventer une liberté dans et par la légalité" (Colas Duflo).
Donneur de leçon, je suis. J'assume.
Non je ne suis pas sociable. D'ailleurs j'ai déjà percuté le mur à plein tube. Là je suis en phase de "reconstruction". La société est prête à m'accorder une seconde chance. Je n'ai qu'à suivre une formation et je ne devrais pas avoir trop de problème d'insertion professionnelle. Après une formation je devrais pouvoir trouver un boulot de pisseur de code jetable. Sauf que j'ai déjà dis que je n'en voulais pas. C'est assez clair non ? Pourquoi devrais-je mendier un emploi dont je ne veux pas ?
Je ne suis pas dans l'illégalité, je suis juste dans l'exclusion du marché du travail. Et à notre époque ça me paraît être une situation plutôt banale.
Je remarque que lors qu'on sait ce qu'il ne faut pas faire, tout le reste est possible... Alors il reste à choisir... Mais comment faire un choix quand on ne voit pas les possibles ? C'est peut-être l'entourage qui peut les proposer. En étant disponible, on se laisse guider par ce qui se présente. C'est une sorte de liberté que de pouvoir accueillir un imprévu et y répondre. Mais comme dit SpiceGuid, le corps n'est pas blanc, pur, sans passé, sans limite, parfaitement libre. Est-ce qu"on peut se dire qu'on est comme on est et qu'on va faire avec ?
Sauf à prendre des drogues pour altérer son comportement, je pense qu'il n'est pas possible d'aller à l'encontre de ce que l'on est profondément. Sans se détruire. Apparemment la vie ne laisse que le choix de la manière dont on va se détruire, au travail, ou bien dans un carton sous un pont.