366 réels à prise rapide

Difficile de savoir ce qu'on veut faire dans la vie. On subit constamment la pression sociale qui nous dit ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire, mais rarement ce qu'on peut faire. Je me suis retrouvé aujourd'hui à dire oui à une proposition de projet parce que je n'ai pas su dire non, parce qu'il me semblait que je devais le faire, pour ne pas passer pour un ingrat ou un incompétent, au choix.

Demain je dirai non.

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3 Commentaires

  • Moi j'arrive très bien à dire non. Non je ne veux pas travailler rien que pour un diplôme. Non je ne veux pas d'un boulot de pisseur de code jetable.

    Est-ce que ça me réussi ? Pas du tout. J'arrive très bien à ne pas faire ce que je ne veux pas faire. Par contre je n'arrive pas du tout à être reconnu pour ce que je voudrais faire. Du coup socialement je suis au plus bas et pour être honnête sur le long terme ça pèse lourd sur la santé psychologique. Pourtant au début je croyais être au dessus de ça, mais on dirait que ça n'est pas l'esprit qui commande, c'est le corps qui se rebelle contre moi.

    • Corps et esprit, c'est la même chose.

      Perdre de vue que nous sommes des animaux sociaux, c'est aller droit dans le mur. "Comprendre que le malheur de l'homme c'est d'attacher de l'importance à ce que l'on pense de soi" (Laborit) est libérateur. On est pas pour autant libéré de nos attaches. On souffre toujours mais on sait pourquoi. On fait des concessions mais on sait pourquoi.

      "Le nihilisme c'est savoir que le monde tel qu'il est ne devrait pas exister, que le monde tel qu'il devrait être n'existera jamais." (Nietszche) Il faut accepter cette idée comme Ertaï a accepté des contraintes en écrivant ses petites brèves. La liberté pure et parfaite est un leurre. Il faut faire de la vie ce que l'on fait dans le jeu, "s'inventer une liberté dans et par la légalité" (Colas Duflo). 

      Donneur de leçon, je suis. J'assume.

    • Non je ne suis pas sociable. D'ailleurs j'ai déjà percuté le mur à plein tube. Là je suis en phase de "reconstruction". La société est prête à m'accorder une seconde chance. Je n'ai qu'à suivre une formation et je ne devrais pas avoir trop de problème d'insertion professionnelle. Après une formation je devrais pouvoir trouver un boulot de pisseur de code jetable. Sauf que j'ai déjà dis que je n'en voulais pas. C'est assez clair non ? Pourquoi devrais-je mendier un emploi dont je ne veux pas ?

      Je ne suis pas dans l'illégalité, je suis juste dans l'exclusion du marché du travail. Et à notre époque ça me paraît être une situation plutôt banale.

  • Je remarque que lors qu'on sait ce qu'il ne faut pas faire, tout le reste est possible... Alors il reste à choisir... Mais comment faire un choix quand on ne voit pas les possibles ? C'est peut-être l'entourage qui peut les proposer. En étant disponible, on se laisse guider par ce qui se présente. C'est une sorte de liberté que de pouvoir accueillir un imprévu et y répondre. Mais comme dit SpiceGuid, le corps n'est pas blanc, pur, sans passé, sans limite, parfaitement libre. Est-ce qu"on peut se dire qu'on est comme on est et qu'on va faire avec ?

    • Sauf à prendre des drogues pour altérer son comportement, je pense qu'il n'est pas possible d'aller à l'encontre de ce que l'on est profondément. Sans se détruire. Apparemment la vie ne laisse que le choix de la manière dont on va se détruire, au travail, ou bien dans un carton sous un pont.

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