366 réels à prise rapide

Avant-propos : Aujourd'hui le monde est bien trop complexe pour qu'on puisse encore parler de bien et de mal, même si les simplificateurs sont légion, autant les prosélytes que les politiciens. A la place, une anecdote new-yorkaise.

Ce soir, trop chaud pour dormir. Je sors avec l'appareil photo en bandoulière sans idée précise pour chercher un peu moins de chaud. C'est le jour des poubelles. Partout dans les rues de New-York sont entassés des sacs poubelles par dizaines au pied des arbres ou des parcmètre. Des sacs noirs opaques et puis des sacs transparents qui laissent apparaître des cartons avec des logos dessus. Idée d'album, je commence à prendre des photos. Je vois cette femme pieds nus qui arrange un tas de sacs poubelle puis les prends en photo. Elle me voit prendre en photo le même tas de sacs, la conversation s'engage. Il s'agit de Melissa Chaney, peintre et restauratrice de tableaux. Il se trouve qu'elle est également Superintendante de son immeuble (équivalent de concierge mais pas à temps plein). En tant que telle, elle peut écoper d'une amende si les ordures de son immeuble ne sont pas correctement triées pour le recyclage. Le problème est que les habitants de l'immeuble mitoyen mettent leurs sacs poubelle sur le même tas que celui de son immeuble, et qu'ils ne trient pas correctement. En somme, elle peut être verbalisée parce que des inconnus ne trient pas leurs ordures. Le sujet de la France arrive dans la discussion, elle me dit qu'elle est venue plusieurs fois en France pour des expositions de ses oeuvres.

Et elle était à Minuit pieds nus en train de photographier le tas de sacs poubelle devant son immeuble. A New-York tout est possible.

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3 Commentaires

  • Une rencontre intéressante, en somme. Tu pense tisser des liens d'amitiés avec cette dame?

    • Je ne sais pas vraiment, je n'avais pas vraiment envisagé l'idée, après tout à part notre passion photographique pour les sacs poubelle, j'ai l'impression que nous avons relativement peu de choses en commun, mais pourquoi pas, après tout. Je lui ai envoyé un mail sur son adresse de contact pour me signaler, en tout cas smile

    • Ça n'importe pas tellement d'avoir beaucoup de choses en commun. Regardez-moi, je n'ai rien en commun avec Zeami et pourtant jusqu'ici ça marche très bien entre nous deg

    • Et l'amour mutuel que vous portez aux tartines de confiture alors ? Ça compte pour du beurre ?

    • C'est trop cher la confiture. En réalité je prends des biscuits à déjeuner "premier prix".

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